L'immigration au Canada en provenance du Liban (jadis partie du district ottoman de la « grande Syrie ») commença en 1882. La première vague d'immigration entraîna principalement des petits marchands; la deuxième (à partir de 1946, incluant des Palestiniens) amena surtout des cols bleus; la troisième (à partir de 1962, incluant des Palestiniens) comporta des cols blancs et des cols bleus en nombre à peu près égal. Une quatrième vague (à partir de 1975 et comprenant des Palestiniens) fut provoquée par la guerre civile. Les Canadiens d'origine libanaise ont eu tendance à abandonner leur langue et leur culture traditionnelles plus rapidement que, par exemple, les Canadiens d'origine syrienne. Ainsi, il existe une acculturation marquée au sein de la deuxième génération de Canadiens libanais, tandis que ceux de la troisième génération, qui dansent encore occasionnellement la dabkah, se sont assimilés totalement à la culture canadienne. Par contre, les arrivants des troisième et quatrième vagues ont emmené avec eux un important répertoire de musique libanaise traditionnelle. Leur présence explique dans une large mesure les visites de vedettes populaires telles que Feyrouz et Wadi el-Safi
À la première génération de Canadiens libanais, les manifestations publiques organisées (voir Arabie) ont consisté presque entièrement en musique arabe populaire, folklorique et classique commercialisée. Alors que la musique arabe classique n'est pas populaire parmi les Canadiens libanais, les danses folkloriques libanaises (surtout la dabkah) sont exécutées en public par l'Arab Folklore Group sur de la musique enregistrée. En outre, d'authentiques chansons de folklore sont interprétées, avec ou sans accompagnement instrumental, à des rassemblements privés par ceux de la même région qui souhaitent conserver l'héritage culturel. Les Canadiens d'ascendance libanaise actifs en musique incluent John Arab, Nick Ayoub, Norman Brooks, Frederick et Ed Karam, Andy Kim ainsi que Jeannette Zarou.