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Neil, Al

Al (Alan Douglas) Neil. Pianiste, compositeur, artiste visuel, auteur (Vancouver, 26 mars 1924). Il étudia avec Glenn Nelson et Jean Coulthard mais, à part quelques cours avec Wilf Wylie, c'est un pianiste de jazz autodidacte.

Neil, Al

Al (Alan Douglas) Neil. Pianiste, compositeur, artiste visuel, auteur (Vancouver, 26 mars 1924). Il étudia avec Glenn Nelson et Jean Coulthard mais, à part quelques cours avec Wilf Wylie, c'est un pianiste de jazz autodidacte. Essentiellement, Neil fut attiré vers le bebop par des enregistrements de Bud Powell notamment et il commença à jouer dans des boîtes de Vancouver à la fin des années 1940, avec ses propres groupes ou comme sideman avec d'autres musiciens. Il fut une figure importante du Cellar, club de Vancouver géré par des musiciens, dans les années 1950 et au début des années 1960 et il y accompagna des musiciens amér. comme Carl Fontana, Art Pepper ou Sonny Red. Dans le film de l'ONFIn Search of Innocence (1963), on peut le voir jouer au Cellar en compagnie du saxophoniste Glen McDonald et du bassiste Don Thompson. Un quatuor de Neil datant de cette période, avec Dale Hillary au saxophone alto, Lionel Chambers à la basse et Bill Boyle à la batterie, accompagne le poète Kenneth Patchen sur le micr. Kenneth Patchen Reads With Jazz (1959, Folk. FL-9718). Après une brève période d'inactivité, Neil revint à la musique en 1965 avec un trio comportant Richard Anstey à la basse et Gregg Simpson à la batterie, introduisant le style plus libre et plus personnel, pour ne pas dire plus excentrique, qui allait caractériser sa musique des 20 années à venir. Dans une recension du micr. à tirage limité The Al Neil Trio Retrospective : 1965-1968 (Lodestone lr-7001) paru en 1976, Richard Baker observa que la musique de Neil datant de cette période « semblait étrange même à des oreilles déjà habituées à Ornette [Coleman], Cecil Taylor et Sun Ra. Neil était influencé autant par John Cage, 'Alfred Jarry, I Ching... que par n'importe quel courant free jazz ou même bop... L'évolution des dernières années fait qu'il nous est difficile de vraiment apprécier tout ce que ces morceaux avaient d'innovateur à l'époque » (Coda, février 1977).

Neil s'intéressait aussi à l'écriture et aux arts visuels. Ses écrits sont souvent à moitié autobiographiques et rapportent quelques-unes de ses expériences de musicien. Ils incluent des poèmes, le roman Changes (Toronto 1975, London, Ont. 1989) et un recueil de nouvelles, Slammer (Vancouver 1980). Dans le domaine des arts visuels, il a organisé des spectacles multimédias dans les années 1970, avant de se tourner vers des collages mixtes au début des années 1980. La plupart des « concerts-lectures-installations » qu'il a donnés après sa période Cellar se sont tenus dans des galeries, dont sa propre Sound Gallery and Motion Studio (1966), la Vancouver Art Gallery (1968, 1972 - dans le cadre du one-man show West Coast Lokas - et 1989), l'Art Gallery of Ontario de Toronto (1969), le Musée d'art moderne à Paris (1973) et la Coburg Gallery de Vancouver (chaque année de 1984 à 1987). Il donna aussi plusieurs concerts au Western Front de Vancouver dans les années 1980 et une exposition de ses collages intitulée « Origins : Celtic Series » y fut montée pour ses 65 ans. Au cours des années 1970 et 1980, Neil a joué notamment avec les percussionnistes Simpson et Howard Broomfield (ce dernier l'accompagne sur le micr. Boot and Fog, 1979, Music Gallery Editions MGE-33) et les bassistes David Lee, Lisle Ellis et Clyde Reed. Selections : 3 Decades, une rétrospective des oeuvres de Neil produite par Lee, John Oswald et Alex Varty, est parue en 1991 sur une cassette Nightwood Editions, maison de production de Lee.

Filmographie

Al Neil (David Rimmer 1979).