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Université de l’École d’art et de design de l’Ontario

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Jack Bush, 1968, polymère acrylique sur toile (avec la permission du Musée des beaux-arts du Canada).

Université de l’École d’art et de design de l’Ontario

Alma mater de certains des artistes les plus importants du Canada, comme le membre du Groupe des Sept Arthur Lismer, le fondateur du groupe de peintres Eleven Harold Town, et Michael Snow, l’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario (EADO) s’est adaptée au 21e siècle et continue à être une force vitale dans le monde de l’art.

L’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario (EADO), à Toronto, est l’établissement d’enseignement des arts le plus important et le plus renommé du Canada. Depuis plus d’un siècle, l’EADO forme des générations des plus grands artistes au pays, que l’on parle des membres du Groupe des Sept comme A.Y. Jackson et Arthur Lismer ou d’artistes novateurs de l’après-guerre comme Jack Bush, Harold Town et Michael Snow. Au 21e siècle, l’EADO s’est reconvertie en chef de file des médias numériques et du design.

Fondation et débuts

Depuis sa fondation en 1876 sous le parrainage de l’Ontario Society of Artists, l’université a changé de nom et d’adresse à plusieurs reprises. D’abord connu sous le nom d’Ontario School of Art, elle se trouve au 14, rue King Ouest, au centre-ville de Toronto. En 1882, elle passe sous l’autorité du ministère de l’Éducation de l’Ontario et déménage dans les locaux de l’école normale de la ville, à l’emplacement actuel de l’Université Ryerson. Cinq ans plus tard, elle est relocalisée temporairement dans un immeuble situé près des rues Yonge et Queen.

En 1890, l’Ontario Society of Artists reprend son parrainage et donne à l’établissement le nom de Central Ontario School of Art and Industrial Design. L’école occupe à l’époque les étages supérieurs de l’immeuble du Princess Theatre. Après la démolition de ce dernier, elle se retrouve à l’étage supérieur du Grange House, qui abrite la Art Gallery of Toronto (maintenant le Musée des beaux-arts de l’Ontario). En 1920, Arthur Lismer, membre du Groupe des Sept, en devient directeur adjoint, après avoir occupé le poste du directeur à NSCAD (Nova Scotia College of Art & Design). À cette période, l’établissement prend le nom d’Ontario College of Art et en 1921 emménage à son emplacement actuel au 100, rue McCaul, à côté du Musée des beaux-arts de l’Ontario. Il s’agit du premier immeuble au Canada utilisé uniquement pour l’enseignement des arts. En 1929, c’est un autre membre du Groupe des Sept qui assume un rôle de leader dans l’institution en développement, lorsque J.E.H. MacDonald est nommé directeur.

Construction du Sharp Centre for Design

En 1979, on ajoute au campus principal l’immeuble Stewart, fraîchement rénové et situé au 149, rue College. En 1981, le campus principal est considérablement agrandi. L’EADO ne cesse de croître depuis son ouverture, passant de 100 étudiants en 1911 à presque 5 000 étudiants (de premier cycle et de cycle supérieur) en 2016.

En 2000, l’on obtient du financement pour construire une extension importante du bâtiment principal. En 2002, l’architecte britannique primé Will Alsop, reconnu pour son utilisation libre et souvent flamboyante de la forme et de la couleur, réalise ce que l’on appelle le Sharpe Centre for Design. Le bâtiment est achevé en 2004. L’extension est conçue de façon à faire penser à un dessus de table, sauf que cette dernière a des fenêtres ici et là et est couverte de carrés blancs et noirs. Posé sur des trépieds aux couleurs criardes ressemblant à de gigantesques crayons à dessin, le Sharpe Centre for Design domine le bâtiment principal. Le caractère fantaisiste de l’édifice contraste de manière frappante avec l’élégance sobre du bâtiment du Musée des beaux-arts de l’Ontario rénové par Frank Gehry. Le Musée est situé en face de l’Université de l’EADO de l’autre côté du Grange Park.

Héritage et avenir

L’EADO compte parmi ses anciens étudiants et professeurs des artistes et des décorateurs de renommée internationale, dont Barbara Astman, Aba Bayefsky, J. W. Beatty, David Blackwood, David Bolduc, F. H. Brigden, Dennis Burton, Jack Bush, Ian Carr-Harris, Charles Fraser Comfort, Graham Coughtry, Greg Curnoe, Ken Danby, Allan Fleming, Richard Gorman, Frederick Haines, Robert Hedrick, James Hill, Robert Holmes, Yvonne McKague Housser, C. W. Jefferys, Burton Kramer, Nobuo Kubota, Isabel McLaughlin, Lucius O’Brien, George A. Reid, John Scott, Michael Snow, Lisa Steele, Harold Town, Colette Whiten et les artistes du Groupe des Sept (Franklin Carmichael, A. J. Casson, A. Y. Jackson, Franz Johnston, Arthur Lismer, J.E.H. MacDonald et F. H. Varley).

L’Université propose aujourd’hui des cours de dessin et de peinture, de médias intégrés, de sculpture et d’installation, de critique et de pratique de conservation, de photographie, de gravure, de communication et de design, de conception de l’environnement, de design industriel ainsi que d’art et de design des matériaux. En 2002, l’EADO est habileté à décerner des diplômes de baccalauréat en beaux-arts et de baccalauréat en design en plus de son diplôme de quatre ans en arts et design. En 2010, l’EADO obtient le statut d’université.

En 2005, Sara Diamond, artiste en arts médiatiques et théoricienne, fondatrice du Banff New Media Institute et directrice de recherche au Banff Centre, est nommée présidente de l’EADO. Dans le processus officiel visant à procurer à l’EADO le statut d’université, elle prend de nombreuses mesures souvent impopulaires, y compris : la réduction du ratio des cadres supérieurs par rapport aux subalternes, l’insistance que tous les membres du corps professoral possèdent des diplômes d’études supérieurs et que les doyens aient plus d’indépendance et de pouvoir. Pour ce qui est des programmes, Sara Diamond réduit le temps passé en salle de classe requis contre du temps en atelier, augmentant la rigueur académique du programme. Grâce à Digital Futures Initiative et le Digital Media Research and Innovation Institute, elle réussit à promouvoir des cours et de la recherche sur les médias numériques et le design. Elle s’engage également dans l’implémentation du Aboriginal Visual Culture Program (programme de culture visuelle autochtone).

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