Opéra Haskell/Haskell Opera House
Opéra Haskell/Haskell Opera House. Théâtre de 400 places qui offre la particularité d'occuper un territoire à la fois canadien (Stanstead, anciennement Rock Island, Québec) et américain (Derby Line dans l'État du Vermont). Sa construction débute en 1901, grâce à la générosité des philanthropes américains Martha et Steward Haskell, et coûte 100 000 $. L'entrée de la salle et la bibliothèque publique attenante sont situées aux États-Unis, alors que la scène et la plus grande partie de la fosse d'orchestre et du balcon se trouvent au Canada. Inauguré le 7 juin 1904 par les Columbia Minstrels, Eugene Cowles (voix de basse, né à Stanstead au Québec) et un orchestre de Sherbrooke, le théâtre accueille par la suite des opérettes et des productions dramatiques, des récitals et des conférences. Afin de ne pas compliquer les choses pour les artistes et les spectateurs qui doivent traverser la frontière internationale qui divise l'auditorium et en raison de l'emplacement unique de celui-ci, le gouvernement américain accorde au cours de la Deuxième Guerre mondiale un statut de territoire neutre à l'Opéra Haskell. L'utilisation du théâtre ralentit à la fin du 20e siècle, mais celui-ci reste ouvert et, en 2004, il célèbre son 100e anniversaire. Depuis 1993, l'Opéra Haskell abrite la compagnie d'opéra QNEK Productions.
Bibliographie
Ruby MERCER, « A unique little theatre », Opera Canada (février 1966).
Jacques COULON, « Rock Island, 2000 habitants, un opéra... », Perspectives, XVIII (7 février 1976).
Phil BLAMPIED, « Partly in Vermont: a borderline case », Time (13 août 1979).
Jacques COULON, « Un opéra, c'est lourd à la fin », Le Devoir (Montréal, 28 octobre 1980).
Claude GINGRAS, « Au Haskell, on assiste aux États-Unis à un spectacle donné au Canada », La Presse (Montréal, 31 août 1987).
« Haskell Opera House celebrates centenary », The Record (Sherbrooke, 21 mai 2004).
Nancy NOURSE, « It's QNEK week in Newport... », The Record (Sherbrooke, 1er mai 2008).