Owen Pallett
Owen Pallett (Michael James). Compositeur-interprète, violoniste, arrangeur (Mississauga, Ont., 7 sept. 1979); B Mus. (Toronto) 2002. Il grandit à Milton et à Mississauga, en Ontario, et commence à jouer du violon à l'âge de trois ans. Il est fortement influencé par des compositeurs classiques tels que Dmitri Shostakovich et Béla Bartók. À l'âge de 13 ans, Pallett commence à composer de la musique pour les jeux vidéo de son frère. À l'école secondaire, il écrit son premier opéra, joue dans des groupes et commence à donner des récitals de violon. Plus tard, il s'inscrit à l'Université de Toronto et obtient un diplôme en composition musicale. Comme il n'est pas certain de vouloir faire carrière en musique classique, en 2004-2005, il travaille comme programmeur et violoniste pour l'émission radiophonique « The Vinyl Café » de Stuart McLean sur les ondes de la radio anglaise de la SRC. Il se produit également dans les bars avant d'entrer dans les rangs de la musique indépendante. Pendant de nombreuses années, Pallett joue sous le nom Final Fantasy. Il produit un mélange original d'avant-garde et d'orchestration pop qui lui vaut l'attention internationale. Ses concerts ont la réputation d'être imprévisibles, intimes et captivants.Les débuts
Pallett commence à s'engager dans la communauté de musique indépendante de Toronto quand il entre dans la formation The Hidden Cameras en 2002. Pendant une courte période, il dirige son propre trio, Les Mouches, et est membre d'une variété d'autres groupes musicaux comme Picastro et Boy Magic. Tout en essayant de se faire un nom en tant qu'artiste, il travaille comme musicien de studio et fait l'arrangement musical des instruments à cordes sur l'album Funeral (2004) du groupe Arcade Fire.
Final Fantasy
En 2004, Pallett adopte le nom de scène Final Fantasy en hommage au jeu vidéo japonais du même nom. C'est pendant cette période qu'il commence à travailler avec des échantillons pendant ses prestations en direct. Ces expériences avec le violon, la voix, la guitare et le clavier prennent ainsi beaucoup de place dans ses prestations. En 2005, il lance son premier album, Has a Good Home, dans le cadre du Blocks Recording Club, une coopérative de travailleurs. L'album parait ensuite sous l'étiquette Tomlab, qui révèle Final Fantasy aux auditeurs européens et qui permet à Pallett de compter des admirateurs en France et en Allemagne. L'album est également bien reçu par la critique au Canada et aux États-Unis, où Pallett est applaudi pour avoir fait profiter la musique pop indépendante de sa formation musicale. Dans le New York Times du 11 décembre 2005, Carl Wilson écrit : « L'art de M. Pallett est né d'un contraste entre ses compositions pop et contemporaines, mais aussi entre l'organique et l'électronique, entre le fantastique et le familier, entre le rugueux et le doux. »
En 2006, Pallett lance son deuxième album, He Poos Clouds, qui s'inspire du jeu de rôle Donjons et Dragons. L'album lui vaut le premier prix de musique Polaris. Pallett fait don de la majorité des prix en argent qu'il remporte à Blocks Recording Club. Il passe les années suivantes à la promotion de son album et à l'écriture d'arrangements pour instruments à corde pour des musiciens variés. De 2006 à 2009, Pallett collabore avec une trentaine de musiciens et de groupes.
En 2009, Pallett laisse tomber son nom de scène adopté plus tôt, Final Fantasy, afin d'éviter des violations de droit d'auteur. Son album Heartland, lancé en 2010, porte son propre nom et sort sous les étiquettes Domino Recording Co. et For Great Justice Records. L'album est enregistré dans quatre pays et met en vedette le Czech Symphony Strings. La tournée de promotion de Heartland conduit Pallett au Canada, aux États-Unis et en Europe, en compagnie du guitariste et percussionniste Thomas Gill. En 2011, lors de la remise des prix Juno, l'album est finaliste dans la catégorie « Album de musique alternative de l'année ».
Autres projets
Il écrit des arrangements pour instruments à cordes et orchestres pour les albums Funeral et Neon Bible d'Arcade Fire. Il collabore aussi à l'arrangement et à l'écriture de partitions pour cordes et orchestre de Yellow House (Grizzly Bear), The Flying Club Cup (Beirut), The Age of the Understatement (The Last Shadow Puppets), Yes (Pet Shop Boys) et The Life of the World to Come (Mountain Goats). En 2008, il écrit une pièce intitulée « Welcome to Kelowna » pour l'Orchestre de la SRC à Vancouver. En collaboration avec Win Butler et Régine Chassagne d'Arcade Fire, Pallett compose également la musique pour The Box, un film sorti en 2009 et réalisé par Richard Kelly.
Discographie sélective
Has a Good Home. 2005. Blocks Recording Club, Tomlab TOM 54
He Poos Clouds. 2006. Tomlab TOM 69
Heartland. 2010. Domino Recording Co., For Great Justice Records
Bibliographie
Wilson, Carl, « The world's most popular gay postmodern harpsichord nerd », New York Times, 11 déc. 2005.
Polkinghorne, Silas, « Pallett serious about fantasy genre », Saskatoon Star Phoenix, 14 sept. 2006.
DeMara, Bruce, « You'll hear about this guy », Toronto Star, 24 sept. 2006.
Fricke, David, « Neon Bible », Rolling Stone, 8 mars 2007.
Perusse, Bernard, « Not abandoning his fantasyland », Montréal Gazette, 6 févr. 2010.
Warner, Andrea, « Final flight of fantasy », Exclaim!, févr. 2010.
Devlin, Mike, « The fantastic Mr. Pallett », Regina Leader Post, 8 mai 2010.