Le parc national des Glaciers (créé en 1886; superf. 1349,3 km2) fut sculpté dans les chaînes escarpées Selkirk et Purcell de la Colombie-Britannique par plus de 400 glaciers. Les parois abruptes de sa vallée portent les cicatrices d'innombrables avalanches provoquées par de fortes chutes de neige. De la route transcanadienne qui traverse le parc, on peut apercevoir plusieurs glaciers et couloirs d'avalanche. Les rivières souterraines forment des réseaux de grottes uniques.
Histoire naturelle
La grotte Nakimu, qui se classe parmi les 10 plus grandes connues au Canada (elle est deuxième dans le réseau des parcs nationaux, tout juste après la grotte Castleguard, au parc national Banff), offre un merveilleux monde souterrain de lacs sombres, de chutes d'eau cachées et de « mond-milchs ». Le mond-milch est une formation extrêmement rare de carbonate de calcium en suspension partielle causée par l'action bactérienne. C'est à Nakimu que se trouve la plus importante source de mond-milchs connue. La moitié du parc est située au-delà de la limite forestière. La majeure partie de cette région est formée de roche et de glace, mais on y trouve aussi de grandes zones de toundra alpine, où les prés fleurissent quelques semaines par année seulement. En deçà des prés, des peuplements d'épinettes bleues et de sapins de l'Ouest descendent jusque dans la forêt pluviale de l'intérieur, peuplée de cèdres rouges et de pruches de l'Ouest. Les hautes montagnes, la neige épaisse et les longs hivers en font un environnement hostile pour la faune. Certaines espèces, comme les chèvres de montagne, résistent toute l'année aux conditions difficiles; d'autres, comme la marmotte des Rocheuses, hibernent durant la saison froide. Le parc des Glaciers est reconnu pour ses ours noirs et ses grizzlis qui se nourrissent en abondance le long des couloirs d'avalanche. Des populations de grizzlis et de caribous des Selkirk sont menacées par la perte de vieux peuplements forestiers voisins leur servant d'habitat à l'extérieur du parc.
Histoire humaine
Jusqu'à la découverte du col Rogers, en 1881, la chaîne Selkirk, escarpée, était un obstacle pour les voyageurs. L'aménagement du col, d'abord dans le cadre de la construction du premier chemin de fer transcontinental, et plus tard la Transcanadienne a joué un rôle important dans l'histoire du parc. Les montagnes offrent une toile de fond impressionnante pour les campeurs et un défi pour les randonneurs et les alpinistes. Avec les plus grosses précipitations de neige au Canada, elles sont un paradis pour les skieurs de l'arrière-pays.