Le parc provincial des Pétroglyphes (créé en 1976, 1643 hectares) est le site de l’un des trésors culturels et archéologiques du Canada. Sur une étendue plate de roche, on y trouve quelque 900 gravures ou pétroglyphes de formes et de figures symboliques, probablement sculptées par des personnes de langue algonquienne. Le parc provincial des Pétroglyphes est établi comme étant un parc de classe historique, et il est situé à 55 km au nord-est de Peterborough, en Ontario. Il se trouve à la limite sud du Bouclier canadien, dans une zone de transition entre le Bouclier et la région des basses terres des Grands Lacs et du Saint-Laurent. Des crêtes rocheuses couvertes d’un sol mince sont entrecoupées de terres humides.
Pétroglyphes
On croit que les pétroglyphes ont environ entre 600 et 1000 ans. Ils illustrent des tortues, des serpents, des humains, et d’autres créatures et objets, et ils constituent la plus grande concentration d’art rupestre autochtone au Canada.
Les pétroglyphes ont été gravés sur une surface de marbre plat et légèrement en pente, dans une zone rectangulaire d’environ 60 m sur 35 m. Trente-et-un marteaux fabriqués en gneiss (une roche plus dure) ont été trouvés dans des crevasses à proximité. Aujourd’hui, le site est considéré comme étant sacré par des peuples comme les Anishinaabes, qui l’appellent Kinomagewapkong, ce qui signifie « les rochers qui enseignent ».
Histoire naturelle
Le parc abrite une vaste diversité d’arbres et de végétaux, y compris de grands peuplements de pins rouges et de pins blancs entremêlés de poches d’épinettes et de feuillus mixtes, comme le bouleau blanc, l’érable à sucre, et le chêne rouge. Le parc compte une large population de cerfs de Virginie, ainsi que des mammifères de taille plus petite comme le castor, le pékan, le tamia, et l’écureuil. De nombreux ornithologues visitent le parc pour y observer les mésangeais. Ces oiseaux sont généralement vus plus au nord. Les visiteurs peuvent également voir des grands pics, plusieurs espèces de parulines, des pics flamboyants, et des gélinottes huppées. En hiver, on peut parfois y observer des pygargues à tête blanche, et des aigles royaux.
Quatre sentiers permettent de découvrir et d’explorer le parc et sa riche diversité; les pinèdes, les zones de chênes et de bouleaux, les espaces ouverts composés de graminées, des fougères, et des affleurements rocheux exposés, ainsi qu’un ancien lit de rivière formé il y a des milliers d’années par l’eau de fonte glaciaire.
Installations
En 1984, un bâtiment spécialement conçu est construit au-dessus du principal secteur des pétroglyphes. Cette enceinte majoritairement vitrée protège les images des effets des pluies acides, des algues, du gel, et des vandales. En 2002, un centre d’accueil ouvre ses portes. Son espace d’exposition présente certaines des connaissances et compréhensions autochtones des pétroglyphes. On y trouve également une section qui présente d’autres sites d’art rupestre ailleurs dans le monde.