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Mona Parsons

Mona Louise Parsons, actrice, infirmière et combattante de la résistance (Middleton, (N-É), 17 févr. 1901 - Wolfville, (N-É), 28 nov. 1976). Mona Parsons est la seule Canadienne à avoir été faite prisonnière par l'armée allemande, mais son histoire n'est pas très connue des Canadiens.
Parsons, Mona
Hero\u00efne de guerre surprenante, Mona Parsons fut incarcérée dans une prison nazie pour avoir aidé des dizaines d'aviateurs alliés dont l'avion avait été abattu, \u00e0 s'enfuir (avec la permission d'Andria Hill).


Premières années

Fille d'un homme d'affaires prospère, elle est indépendante de fortune. Elle fait des études d'art dramatique, puis va s'installer à New York en 1929, où elle devient danseuse pour les Ziegfield Follies. Toutefois, ses ambitions théâtrales ne la mènent pas très loin et elle embrasse plutôt la profession d'infirmière.

En 1937, Mona Parsons épouse le millionnaire Willem Leonhardt, un homme d'affaires néerlandais. Le couple va s'installer en Hollande où il mène une vie privilégiée jusqu'à l'invasion nazie, en 1940. (Voir aussi Deuxième Guerre mondiale).

La Deuxième Guerre mondiale

Le couple Parsons rejoignent alors une unité de résistance ayant secouru des aviateurs alliés dont l'avion a été abattu, mais leur participation est de courte durée. Un informateur voué à la cause nazie les dénonce à la Gestapo en 1941. Ils sont arrêtés (d'abord Mona en septembre, puis Willem en décembre), puis incarcérés dans des prisons différentes.

Un tribunal nazi siège le lendemain de l'arrestation de Leonhardt, et M. Parsons est alors condamnée à la peine capitale. Elle fait appel et sa peine est commuée en réclusion à perpétuité en 1942. En 1945, elle est transférée à la prison de Vechta, un ancien établissement d'éducation surveillée. Elle y rencontre la baronne Wendelien van Boetzelaer avec qui elle fait le plan de s'évader à la première occasion, laquelle se présente durant un raid de bombardement allié. La partie de la prison où sont emprisonnés les hommes est bombardée et les femmes sont conduites à l'extérieur. Le gardien (l'ancien directeur de l'école) laisse les grilles ouvertes et dit aux détenues qu'elles peuvent toujours tenter leur chance entre les bombes alliées et les balles des soldats allemands.

Mona Parsons et la baronne van Boetzelaer choisissent de s'enfuir. Pendant trois semaines, elles se feront passer pour deux sœurs allemandes, alors qu'elles tentent de rejoindre les Alliés; Mona feint d'être atteinte d'un défaut d'élocution pour camoufler son accent lorsqu'elle parle allemand. Les deux femmes se séparent et M. Parsons parvient finalement à rejoindre un bataillon canadien, le North Nova Scotia Highlanders.

Après la guerre

Parsons et Leonhardt se retrouvent après la guerre, mais ce dernier ne se remettra jamais complètement de sa détention et décédera en 1956. Mona Parsons retourne en Nouvelle-Écosse en 1957, où elle reprend contact avec un ami d'enfance, Harry Foster. Ils se marient en 1959 et s'installent à Halifax. H. Foster meurt en 1964; vers la fin des années 1960, Mona Parsons retourne s'installer à Wolfville, où elle restera jusqu'à sa mort.

Honneurs

Elle reçoit une mention élogieuse pour ses efforts de guerre des mains du maréchal de l'air britannique Lord Tedder et du président américain Eisenhower.