Paruline
Nom commun donné à des petits passereaux appartenant à la famille des Parulidés, un groupe d'oiseaux indigènes au Nouveau Monde qu'on ne retrouve donc que dans les Amériques. (voir ROITELET).
Répartition
Environ 37 des 115 espèces de parulines se reproduisent au Canada. Elles sont communes et nichent presque partout au sud de laLIMITE FORESTIÈRE . En migration, plusieurs espèces se regroupent pour former des bandes mixtes spectaculaires quant au nombre d'oiseaux qu'on y trouve, un phénomène observé surtout dans l'Est.
La majorité des espèces qui nichent Canada appartiennent au genre Dendroica. On croit que la Paruline de Kirtland (Dendroica kirtlandii), que l'on considérait jusqu'à tout récemment comme une espèce nichant exclusivement dans une région restreinte du Michigan, a déjà niché en Ontario et peut-être au Québec, où elle a déjà été observée durant tout un été. Deux autres genres, Vermivora et Oporornis, sont représentés par de nombreuses espèces et sont aussi très répandus. Les espèces du genre Oporornis habitent principalement dans les buissons.
La Paruline noir et blanc (Mniotilta varia), qui recherche sa nourriture en arpentant les branches et les troncs des arbres, la Paruline masquée (Geothlypis trichas), un oiseau au masque noir qui fréquente les marais, la Paruline flamboyante (Setophaga ruticilla), la Paruline couronnée (Seiurus aurocapillus), qui vit au sol et ressemble à une petite grive, la Paruline des ruisseaux (Seiurus noveboracensis) et deux espèces du genre Wilsonia sont également très répandues.
D'autres espèces nicheuses, dont certaines du genre Dendroica , sont moins répandues, tout comme les parulines suivantes : la Paruline hochequeue (Seiurus motacilla), la Paruline orangée (Protonotaria citrea), la Paruline à capuchon (Wilsonia citrina) ainsi que la Paruline du Kentucky (Oporornis formosus), qui niche probablement dans le sud de l'Ontario, une région où on retrouve d'ailleurs ces deux dernières espèces. Finalement, notons aussi la Paruline à collier (Parula americana), que l'on rencontre depuis le Sud du Manitoba jusque dans les Maritimes, et la Paruline polyglotte (Icteria virens), qui niche dans le Sud de l'Ontario, dans certaines vallées du Sud de la Colombie-Britannique, de l'Alberta et de la Saskatchewan.
Description
Plusieurs espèces de parulines ont un plumage jaune éclatant, ce qui leur a d'ailleurs valu le nom familier de « canaris sauvages » , qu'on donne aussi au Chardonneret jaune (Carduelis tristis). Au printemps, le plumage nuptial des mâles est vivement coloré chez plusieurs espèces, tandis que celui des femelles est plutôt terne, tout comme chez les mâles en plumage d'automne. Les parulines sont de petits oiseaux actifs pour la plupart. Leur bec pointu et effilé est particulièrement efficace pour dénicher les insectes dont elles s'alimentent. Certaines espèces attrapent même les insectes en vol comme le font les moucherolles. Ces derniers ont cependant un bec plus plat, garni de vibrisses à la base, qui diffère de celui des parulines.
Nidification
La majorité des espèces construisent un nid en forme de coupe, qui est habituellement installé dans un buisson ou dans une fourche dans un arbre. La Paruline couronnée s'installe cependant au sol où elle construit un nid recouvert d'un dôme qui ressemble à un four à pain ; La Paruline à collier fabrique un nid suspendu dont la base est constituée de lichen ; et la Paruline orangée niche dans des cavités. Il s'agit de la seule paruline à utiliser des nichoirs artificiels.
Le Vacher à tête brune (Molothrus ater), parasite les nids d'un grand nombre d'espèces d'oiseaux. Il constitue d'ailleurs une menace sérieuse pour la Paruline de Kirtland, qui figure parmi le groupe des espèces menacées. Plusieurs espèces de parulines ont développé des mécanismes pour contrer les effets du parasitisme du vacher. Par exemple, la Paruline jaune (Dendroica petechia) construit souvent un nouveau nid au-dessus de l'ancien lorsqu'elle constate qu'il a été parasité.
Population
Le déclin noté chez plusieurs espèces de parulines a motivé un nombre croissant de travaux de recherche sur les oiseaux migrateurs, notamment dans leurs aires d'hivernage situées en Amérique du Sud et en Amérique centrale.
Régime alimentaire
Le régime alimentaire insectivore des parulines leur confère une certaine valeur économique, notamment pour les espèces qui se nourrissent de tordeuses des bourgeons de l'épinette.