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Politique à Terre-Neuve-et-Labrador

La province de Terre‑Neuve‑et‑Labrador est actuellement dirigée par un gouvernement libéral minoritaire. Ce gouvernement a été élu en mars 2021 sous la direction du premier ministre provincial Andrew Furey. Le 9 mai 2025, Andrew Furey a démissionné de son poste et a été remplacé par John Hogan. Les prochaines élections provinciales doivent se tenir au plus tard le 14 octobre 2025. Le tout premier ministre de la province, Joey Smallwood, a été élu en 1949, l’année où la province de Terre-Neuve-et-Labrador s’est jointe à la Confédération. Avant la Confédération, Terre‑Neuve a d’abord été une colonie britannique. De 1907 à 1949, elle était un dominion de l’Empire britannique. Tout au long de son histoire, elle a été gouvernée de manières différentes, à commencer par le droit maritime dans les années 1600.

Joey Smallwood

Structure du gouvernement provincial

Le gouvernement provincial de Terre‑Neuve‑et‑Labrador compte 40 sièges. Chaque siège est occupé par un député à la Chambre d’assemblée. Les députés sont élus par les électeurs admissibles de leur circonscription. Les élections provinciales ont généralement lieu tous les quatre ans, lors du deuxième mardi d’octobre. Cependant, des élections peuvent être déclenchées avant cette date. Une telle situation se produit parfois lorsque le parti au pouvoir estime que cela pourrait l’aider à gagner les élections à nouveau. Des élections peuvent également avoir lieu avant la fin du mandat de quatre ans dans les cas où le gouvernement n’a plus la confiance de la Chambre d’assemblée (voir Gouvernement minoritaire au Canada).

Comme les autres provinces et les autres territoires du Canada, Terre‑Neuve‑et‑Labrador utilise un système électoral majoritaire uninominal à un tour, ce qui signifie que le candidat qui obtient le plus grand nombre de voix dans chaque circonscription électorale remporte le siège. Habituellement, le parti ayant le plus grand nombre de sièges forme le gouvernement, et le chef de ce parti devient premier ministre. Toutefois, un parti ayant moins de sièges peut également former une coalition avec les membres d’un autre parti ou de plusieurs autres partis pour former le gouvernement.

Techniquement, en tant que représentant de la reine, le lieutenant‑gouverneur occupe la plus haute fonction provinciale, bien qu’en réalité, ce rôle est largement symbolique. (Voir aussi Premiers ministres de Terre‑Neuve‑et‑Labrador; Lieutenants‑gouverneurs de Terre‑Neuve‑et‑Labrador.)

Le premier ministre nomme généralement les membres de son Cabinet parmi les députés provinciaux qui appartiennent au parti qui est au pouvoir. Les membres du Cabinet sont appelés ministres et supervisent des portefeuilles spécifiques. Les types de portefeuilles comprennent entre autres les finances, la santé et l’éducation.

Historique

Droit maritime

Avant de devenir un dominion autonome de l’Empire britannique en 1914, Terre‑Neuve est une colonie britannique. Cependant, durant la majeure partie des 17e et 18e siècles, la Grande‑Bretagne considère Terre‑Neuve comme un avant‑poste de pêche saisonnière plutôt que comme une colonie. Toutes les lois et tous les règlements établis durant cette période visent à soutenir l’industrie de la pêche. Le King William’s Act de 1699 établit le droit maritime. En vertu du droit maritime, les amiraux de pêche sont responsables de l’administration de la justice (les amiraux de pêche sont les capitaines des premiers navires à arriver dans un port au début de chaque saison de pêche). Si quelqu’un souhaite faire appel d’une décision prise par un amiral de pêche, il peut déposer une plainte devant le commandant d’un des navires de guerre de la marine stationnés sur la côte de l’île. Au fil du temps, l’autorité des amiraux de pêche s’affaiblit. En 1729, la Grande‑Bretagne nomme un gouverneur de la marine pour superviser l’île. De 1729 à 1832, le gouvernement de Terre‑Neuve est composé du gouverneur et de ses adjoints administratifs, chacun d’entre eux étant responsable d’une section de l’île.

Gouvernement représentatif (1832) et gouvernement responsable (1855)

Terre‑Neuve se voit accorder un gouvernement représentatif en 1832. Avec ce gouvernement représentatif, les députés sont élus par certains résidents de l’île (à savoir les hommes propriétaires âgés de plus de 21 ans). Cependant, le gouverneur, son Conseil exécutif et un Conseil législatif continuent à être nommés par la Grande‑Bretagne. De plus, le Conseil a le pouvoir de rejeter les projets de loi proposés par la Chambre d’assemblée. Les membres des conseils législatif et exécutif sont généralement riches, conservateurs et anglicans, tandis que les membres de la Chambre ont tendances à être libéraux et catholiques irlandais ou méthodistes. Ces divisions ethniques et de classe mènent à des tensions entre la Chambre et les conseils, et ont souvent pour conséquence que d’importantes législations gouvernementales ne sont pas adoptées.


En 1855, le gouvernement représentatif est remplacé par un gouvernement responsable. Un gouvernement responsable signifie que le gouverneur nomme désormais les membres élus de la Chambre d’assemblée pour occuper les fonctions de premier ministre et de membres du Conseil exécutif. Le Conseil législatif, l’équivalent d’une chambre haute ou d’un sénat, demeure un organe gouvernemental non élu.

Dominion de Terre‑Neuve

En 1907, Terre‑Neuve devient un dominion de l’Empire britannique, plutôt qu’une colonie. Ce changement de statut reconnait que Terre‑Neuve est en grande partie une nation autonome au sein de l’Empire britannique. En théorie, le fait de devenir un dominion confère à Terre‑Neuve le même statut que d’autres pays du Commonwealth, à savoir le Canada, l’Australie et la Nouvelle‑Zélande.

Le saviez‑vous?
En 1925, les femmes ont obtenu le droit de voter aux élections de Terre‑Neuve. Cependant, alors que tous les hommes âgés de 21 ans et plus pouvaient voter, les femmes devaient avoir au moins 25 ans. Lorsque la province de Terre‑Neuve s’est jointe à la Confédération en 1949, l’âge du droit de vote a été fixé à 21 ans pour toutes et tous. Aujourd’hui, l’âge du droit de vote à Terre‑Neuve‑et‑Labrador, comme dans les autres provinces et territoires du Canada, est de 18 ans.


Commission de gouvernement, de 1934 à 1949

Au début de la crise des années 1930, Terre‑Neuve est au bord de la faillite, en partie à cause de sa contribution à la Première Guerre mondiale. L’incapacité du gouvernement à rembourser sa dette, combinée à plusieurs cas de corruption parmi les politiciens, érode la confiance de la population de Terre‑Neuve en son gouvernement. Des représentants de Terre‑Neuve, du Canada et de la Grande‑Bretagne étudient le problème et décident de dissoudre le gouvernement responsable de Terre‑Neuve. De 1934 à 1949, Terre‑Neuve est gouvernée par une commission de gouvernement composée d’un gouverneur, de trois commissaires britanniques et de trois Terre‑Neuviens, tous nommés par le gouvernement britannique. Aucune élection gouvernementale n’a lieu durant les 15 années qui suivent.

Joey Smallwood, de 1949 à 1972

Joseph (Joey) Smallwood, un journaliste, homme de radio et homme d’affaires, mène la campagne de Terre‑Neuve en faveur de l’adhésion à la Confédération. Les partisans de l’adhésion de Terre‑Neuve au Canada estiment que cette union peut améliorer l’économie de l’île, d’autant plus que la Grande‑Bretagne manifeste de moins en moins d’intérêt pour Terre‑Neuve. Les opposants à la Confédération, principalement des catholiques irlandais, sont nombreux à penser que les problèmes que connait leur pays d’origine remontent à une union semblable de l’Irlande avec l’Angleterre.

Lors de deux référendums généraux, la population de Terre‑Neuve vote en faveur de la Confédération, et l’île ainsi que le Labrador continental se joignent au Canada en 1949. Un lieutenant‑gouverneur est nommé et Joey Smallwood est sollicité pour former un gouvernement intérimaire. Lors des premières élections générales de la nouvelle province, les libéraux de Joey Smallwood remportent 22 sièges, les conservateurs en remportent 5, et un indépendant en gagne un. (Voir aussi Terre‑Neuve‑et‑Labrador et la Confédération; Les adversaires de la Confédération).

Tout au long des années 1950 et 1960, les libéraux de Joey Smallwood continuent de dominer la politique à Terre‑Neuve. Cependant, au début des années 1970, le parti est affaibli par des conflits entre le premier ministre et certains ministres influents du Cabinet. En 1972, les libéraux perdent les élections générales au profit des progressistes‑conservateurs.

Frank Moores, Brian Peckford et Tom Rideout, de 1972 à 1989

Le Parti progressiste‑conservateur remporte les élections de 1972 sous la direction de Frank Moores qui occupe le poste de premier ministre jusqu’en 1979. Cette année‑là, le leadership du parti passe à Brian Peckford, l’ancien ministre des Mines et de l’Énergie du gouvernement de Frank Moores.

Brian Peckford

En 1982, Brian Peckford mène son parti à une victoire écrasante, remportant 44 des 52 sièges à l’Assemblée législative. Les huit sièges restants sont détenus par des libéraux. En 1985, Brian Peckford remporte une majorité réduite, obtenant 36 sièges contre 15 sièges pour les libéraux, et un représentant du NPD est élu pour la première fois dans l’histoire de Terre‑Neuve.

Avant l’élection de Brian Peckford, les relations entre Terre-Neuve et le gouvernement fédéral sont tendues. Les deux gouvernements sont en désaccord sur la propriété des ressources en mer, sur la vente de l’énergie hydroélectrique au Labrador, et sur la restructuration de l’industrie de la pêche dans l’Atlantique Nord. Cependant, après l’élection de Brian Mulroney au poste de premier ministre fédéral en 1984, ces relations s’améliorent. Alors que de nombreuses provinces sont sceptiques au sujet du libre‑échange avec les États‑Unis, Brian Peckford soutient fortement les initiatives du gouvernement de Brian Mulroney dans cette direction. Brian Peckford est également un partisan clé de l’accord du lac Meech du gouvernement de Brian Mulroney. Tom Rideout succède à Brian Peckford en tant que premier ministre provincial en 1989, mais il est battu plus tard cette même année par les libéraux qui sont sous la direction de Clyde Wells.

Clyde Wells, Brian Tobin, Beaton Tulk et Roger Grimes, de 1989 à 2003

Wells, Clyde

Contrairement à ses prédécesseurs, Clyde Wells est farouchement opposé à l’accord du lac Meech et il annule la ratification de l’entente par Terre‑Neuve. En dépit de son opposition à l’accord du lac Meech, Clyde Wells est prêt à soutenir l’accord de Charlottetown, qui est la deuxième tentative de réforme constitutionnelle de Brian Mulroney. En 1992, à l’occasion d’un référendum national, la population canadienne dit non à l’accord de Charlottetown. Toutefois, Terre‑Neuve est l’une des quelques provinces qui votent en sa faveur.

Lors des élections générales de 1993, Clyde Wells est élu premier ministre pour un deuxième mandat. Il fait campagne en promettant de reprendre le contrôle des finances de la province. Bien qu’il réussisse en partie à rembourser la dette provinciale et à combler son déficit, la destruction des pêches dans l’Atlantique aggrave les difficultés financières de la province. Le successeur de Clyde Wells, l’ancien ministre libéral fédéral Brian Tobin, est élu en 1996. Ce dernier est convaincu que l’argent provenant du gisement pétrolier Hibernia, au large des côtes de Terre‑Neuve, et de la mine de la baie de Voisey au Labrador, devrait jouer un rôle majeur dans l’amélioration de l’économie provinciale.

En 2000, Brian Tobin démissionne et retourne à la politique fédérale. Beaton Tulk occupe brièvement le poste de premier ministre par intérim jusqu’à ce que Roger Grimes remporte la course à la chefferie du parti libéral lors du congrès de 2001. Roger Grimes n’occupe le poste de premier ministre que pendant une courte période, de 2001 à 2003.

Le saviez‑vous?
À la suite de la Proclamation royale de 1763, le gouverneur de Terre‑Neuve contrôlait la zone côtière du Labrador, et la Compagnie de la Baie d’Hudson contrôlait l’intérieur des terres. Cependant, cette frontière n’a jamais été clairement établie, et les gouvernements du Québec et de Terre‑Neuve se sont disputés au sujet de son tracé pendant plus de 160 ans. Finalement, en 1927, un comité judiciaire a fixé la frontière entre le Québec et le Labrador, et ce dernier, tel qu’on le connait aujourd’hui, est passé sous la juridiction de Terre‑Neuve. Malgré cela, il a fallu attendre jusqu’en 2001 pour que la province change son nom et devienne Terre‑Neuve‑et‑Labrador.


Danny Williams et Kathy Dunderdale, de 2003 à 2014

Danny Williams

De 2003 à 2010, le chef du parti progressiste-conservateur, Danny Williams, occupe le poste de premier ministre provincial. Reconnu pour son caractère combatif, Danny Williams se fait connaitre pour ses efforts qui visent à obtenir plus de contrôle et de revenus pour la province provenant des gisements pétroliers extracôtiers. Malgré des disputes très médiatisées avec le gouvernement fédéral sur ce sujet, Danny Williams réussit finalement à garantir un revenu pétrolier à Terre‑Neuve‑et‑Labrador. En 2008, il annonce que la province cesse de recevoir des paiements de péréquation pour la première fois de son histoire.

Kathleen Dunderdale

Après la démission de Danny Williams, la membre du Parti progressiste-conservateur, Kathy Dunderdale, est assermentée en tant que 10e première ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, le 3 décembre 2010. Elle est la première femme première ministre de la province. En 2011, elle remporte les élections générales organisées à la date prévue, avec un gouvernement majoritaire. Cependant, Kathy Dunderdale a du mal à sortir de l’ombre de l’ancien premier ministre très populaire Danny Williams. Elle démissionne en 2014, au milieu d’accusations de mauvaise gestion d’une vague de pannes de courant à travers la province. Le ministre des Finances, Tom Marshall, est nommé premier ministre par intérim.

Paul Davis et Dwight Ball, de 2014 à 2020

Après la retraite de Tom Marshall, Paul Davis est assermenté en tant que 12e premier ministre de la province, le 26 septembre 2014. Paul Davis, ancien ministre du cabinet provincial, est élu à la tête du Parti progressiste‑conservateur provincial lors du congrès à la direction qui se tient plus tôt ce même mois.

Dwight Ball

En raison de la date fixe des élections dans la province, Paul Davis est contraint de convoquer des élections générales après un peu plus d’un an de mandat. Avant le vote, le nombre de sièges à la Chambre d’assemblée est réduit de 48 à 40 sièges, une initiative du Parti progressiste‑conservateur visant à réduire les coûts. Les élections ont lieu à un moment où les progressistes‑conservateurs sont en difficulté dans les sondages. Les commentateurs datent le déclin du soutien à ce parti à 2010 et au départ de Danny Williams.

En 2015, les libéraux, sous la direction de Dwight Ball, remportent une victoire écrasante, avec 31 députés sur 40. Les progressistes‑conservateurs ne détiennent plus que sept sièges, tandis que le NPD en remporte deux.

Lors des élections générales de 2019, Dwight Ball et son parti réussissent à conserver le pouvoir de justesse. Pour la première fois depuis 1971, les électeurs élisent un gouvernement minoritaire, les libéraux obtenant 20 sièges, les progressistes‑conservateurs 15, et le NPD en obtenant 3. Les deux sièges restants vont à des indépendants. Plusieurs croient que le parti progressiste‑conservateur, dirigé par Ches Crosbie, a perdu les élections en partie à cause de la frustration de la population au sujet du projet hydroélectrique de Muskrat Falls. Ce projet, qui comprend la construction d’un barrage et d’une centrale électrique à Muskrat Fall au Labrador, est en retard de deux ans et ses coûts ne cessent d’augmenter. Bien que ce projet ait été approuvé par l’un des prédécesseurs de Ches Crosbie, soit Kathy Dunderdale, c’est le Parti progressiste‑conservateur dans son ensemble qui en est largement tenu responsable.

En février 2020, Dwight Ball annonce sa démission. Celle-ci survient à la suite d’une série de scandales, incluant le traitement préférentiel accordé à un ancien membre du personnel libéral et à un ancien sous-ministre dans le cadre de leurs activités en dehors du gouvernement. La course à la direction du parti libéral qui suit la démission de Dwight Ball est retardée en raison de la pandémie de COVID-19. Andrew Furey, un chirurgien orthopédiste, remporte finalement cette course. Le 19 août 2020, il est assermenté en tant que 14e premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador.

Andrew Furey et John Hogan, de 2020 à aujourd’hui

Le 15 janvier 2021, le premier ministre Andrew Furey dissout le gouvernement et déclenche des élections générales. Il s’agit des premières élections au Canada à utiliser exclusivement le vote par correspondance; la date limite pour soumettre son vote est le 25 mars 2021. Ces élections permettent à Andrew Furey d’obtenir de justesse le gouvernement majoritaire qu’il recherchait.

La formation médicale d’Andrew Furey lui permet d’adopter une approche pratique unique dans la gestion de la pandémie de COVID-19. Grâce à son isolement géographique, Terre-Neuve-et-Labrador résiste relativement bien à la pandémie. Le taux de décès par habitant dû à la COVID-19 dans la province est de 1 décès pour 1617 personnes, ce qui est bien inférieur à la moyenne nationale de 1 décès pour 1037 personnes.

En plus de la pandémie, deux autres enjeux dominent le programme d’Andrew Furey dès son entrée en fonction. Premièrement, il reconnait la nécessité d’accroître la transparence et de renforcer la confiance du public envers les institutions provinciales. Deuxièmement, avec la chute des prix du pétrole, les redevances ont diminué, ce qui creuse un déficit de 2,1 milliards de dollars dans le budget provincial. Andrew Furey suggère que cette situation est le résultat de la dépendance de la province à l’égard du pétrole et il met en lumière la nécessité d’évoluer vers une économie plus stable et diversifiée. Néanmoins, son administration encourage finalement une expansion de l’industrie pétrolière et gazière extracôtière de Terre-Neuve.

Suivant les recommandations de deux rapports internes, Andrew Furey entreprend d’éliminer la société d’État d’énergie Nalcor Energy en l’intégrant à NL Hydro. Nalcor a été créée en 2007 pour gérer les projets hydroélectriques, pétroliers et gaziers de la province, mais cette fusion a finalement entrainé des suppressions d’emplois. Toujours dans le dossier de l’énergie, Andrew Furey renégocie une entente de longue date avec Hydro-Québec, obtenant des prix plus élevés pour l’électricité de NL Hydro en échange de plans pour les compagnies d’énergie visant à développer conjointement des infrastructures sur le fleuve Churchill au Labrador.

Le 25 février 2025, Andrew Furey annonce qu’il démissionne de son poste de premier ministre et de chef du Parti libéral et qu’il retourne à la médecine. Il cite le retour du président américain Donald Trump pour un deuxième mandat comme principale raison de sa décision. « Ce gars est un maniaque », déclare Andrew Furey, ajoutant que « tout ce qu’il dit un jour n’est pas exact le lendemain. » Andrew Furey évoque également son désir de passer plus de temps avec sa famille, affirmant qu’il a eu l’impression de faire « un quart de travail d’une durée de cinq ans » depuis son entrée en fonction en août 2020. Il est officiellement remplacé comme chef du Parti libéral et premier ministre par John Hogan le 9 mai 2025. Andrew Furey annonce également qu’il a l’intention de reprendre la chirurgie orthopédique à temps plein.

Toutefois, Andrew Furey ne démissionne pas de son siège de député de Humber-Gros Morne. Malgré cela, il est absent de l’Assemblée législative tous les jours après le 9 mai. Il aurait apparemment reçu l’autorisation du whip du caucus libéral de s’absenter pour un congé et il continue de recevoir son salaire annuel de député de 95 000 $. Cependant, il n’a pas reçu l’autorisation officielle requise du président de la Chambre des communes. Ce fait mène à des spéculations voulant qu’Andrew Furey prévoyait de conserver son siège jusqu’aux prochaines élections, qui doivent avoir lieu au plus tard le 14 octobre, afin d’accumuler les cinq années de service nécessaires pour avoir droit à la pension de député provincial.

(Voir aussi Premiers ministres de Terre-Neuve-et-Labrador.)

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