Prêle
PLANTE vivace, du genre Equisetum, seul représentant vivant de la classe primitive des Sphénopsides, dont certains membres de la taille d'un arbre étaient dominants dans la végétation terrestre de l'ère du Carbonifère (il y a de 353 à 300 millions d'années).
Structure
Les tiges sont généralement creuses, possèdent des gaines cylindriques de feuilles réduites aux noeuds, et poussent à partir de rhizomes (tiges souterraines). Lorsque présentes, les ramifications sont souvent en verticilles aux noeuds. Les entre-noeuds sont souvent divisés horizontalement, et ces divisions portent des excroissances ou des bandes contenant de la silice. Ce sont des herbacées ou des arbrisseaux qui dépassent rarement un mètre de haut.
Reproduction
Les prêles montrent une alternance de générations (une phase sexuée suivie d'une phase asexuée), et à chaque génération correspond une plante indépendante. Les spores sont produits par les sporanges, formant parfois un cône terminal de fructification (appelé strobile) sur la tige fertile. Les spores germent, forment les plantes (prothalle) qui portent les anthéridies et les archégones (produisent respectivement les cellules reproductrices mâles et femelles). Le prothalle est de la génération sexuée. La fécondation de l'oosphère (ou « cellule reproductrice femelle »), et son développement subséquent, donne la plante que l'on connaît, la prêle, qui est de la génération asexuée.
Distribution et habitat
Quinze espèces d'Equisetum (aire de distribution mondiale pour la plupart) et beaucoup d'hybrides stériles (certains largement répandus) existent présentement. On trouve en dix espèces au Canada : le prêle lisse (E. laevigatum), principalement dans les régions du centre; la queue de cheval géante (E. telmateia) sur la côte ouest et dans la VALLÉE DE L'OKANAGAN; la prêle des champs ou queue de renard (E. arvense) et la prêle panachée (E. variegatum) qu'on trouve dans tout le pays et loin au nord de la LIMITE DES ARBRES. Six autres espèces sont transcontinentales, mais ne se trouvent pas dans l'Arctique. La plupart des espèces poussent en milieu humide. La prêle des champs et la prêle d'hiver (E. hyemale) sont parfois considérées comme des PLANTES NUISIBLES.
Utilisation
Les colons utilisait les tiges riches en silice de ces espèces soit pour nettoyer, soit pour polir. On l'utilise encore pour polir le bois des instruments à vents. Au Canada, la prêle des champs est reconnue comme étant toxique pour le bétail.