Robert Joy
Robert James Joy, acteur, musicien (Montréal, 17 août 1951). Robert Joy, qui a grandi à Terre-Neuve, renonce presque à la scène pour une carrière universitaire. Brillant élève, il étudie le théâtre et des matières théoriques, d'abord à l'Université Memorial de Terre-Neuve puis à l'Université de Toronto. Il participe à une tournée à Terre-Neuve-et-Labrador avec la Newfoundland Travelling Theatre Company, durant laquelle il joue dans une farce anglaise et un spectacle pour enfants avec, entre autres, Andy JONES, Cathy JONES et Mary WALSH.
En 1972, alors qu'il est à l'Université de Toronto, Robert Joy obtient la prestigieuse bourse de la fondation Cecil Rhodes et part étudier la littérature anglaise à l'Université d'Oxford. Son attrait pour la scène est cependant le plus fort et, avant d'obtenir son diplôme et contre la volonté de ses parents, il rejoint Cathy Jones, Mary Walsh, Greg Malone et Tommy Sexton, déjà membres de la troupe CODCO. En 1977, la troupe se dissout, et Joy coécrit et joue The Bard of Prescott Street avec la Mummers Troupe. Il interprète alors le rôle de Peter van Daan dans Le Journal d'Anne Frank au Young People's Theatre de Toronto. C'est un succès et, après avoir travaillé à Terre-Neuve dans le long métrage The Adventure of Faustus Bidgood, il part remonter la pièce à New York.
Tout lui sourit dans cette ville, entre autres avec The Nerd et Hay Fever. Sur le grand écran, Robert Joy joue un second rôle aux côtés de Burt Lancaster et de Susan Sarandon dans Atlantic City (1980), film sélectionné pour les Oscars, et est mis en nomination aux PRIX GÉNIE pour son interprétation masculine dans un rôle de soutien en tant que sordide revendeur de drogue recherché par la mafia. Dans Ticket to Heaven (1981), film primé de Ralph Thomas, il tient le rôle d'un mooniste cinglé; dans Ragtime (1981), de Milos Forman, celui du tueur fou Harry Thaw qui, en 1906, a abattu l'architecte Stanford White (incarné par Norman Mailer); et il tourne aussi dans le film culte Desperately Seeking Susan (1985; v.f. Recherche Susan désespérément), le premier film de Madonna.
Pour The Adventure of Faustus Bidgood, dont une version grand écran sort finalement en 1986, Robert Joy et Andy Jones obtiennent une nomination aux prix Génie pour la meilleure musique originale. Joy apparaît dans de nombreux autres films pour le petit et le grand écran, dont Escape from Iran: The Canadian Caper (1981; v.f. Otages à Téhéran), Threshold (1981), Joshua Then and Now (1985), Radio Days (1987) et Shadows and Fog (1991; v.f. Ombres et brouillard) de Woody Allen, The Prodigious Hickey (1987), qui lui vaut une nomination aux PRIX GÉMEAUX pour la meilleure interprétation dans un rôle de soutien, Longtime Companion (1990; v.f. Un compagnon de longue date), Grand Larceny (1991), pour lequel il reçoit une nomination aux prix Gémeaux pour la meilleure interprétation dans un rôle de soutien, Dieppe (1993), Henry and Verlin (1994), Waterworld (1995), la minisérie Nuremberg (2000), Bonhoeffer: Agent of Grace (2000), pour lequel il est en nomination pour le prix Gémeaux de la meilleure interprétation dans un rôle de soutien, Sweet November (2001; v.f. Doux novembre), The Shipping News (2001; v.f. Nœuds et dénouements), Between Strangers (2002; v.f. Cœurs inconnus), Land of the Dead (2005; La terre des morts) de George Romero, Whole New Thing (2005) d'Amnon Buchbinder, pour lequel il reçoit une nomination pour le prix Génie de la meilleure interprétation dans un rôle de soutien, The Hills Have Eyes (2006; v.f. Le visage de la peur), Superhero Movie (2008; v.f. Film de super-héros), dans lequel il interprète le rôle du Dr Stephen Hawking, et Down to the Dirt (2008).
À la télévision, Robert Joy apparaît dans de nombreuses séries telles que Miami Vice (v.f. Deux flics à Miami), Moonlighting (v.f. Clair de lune), Maniac Mansion (v.f. Une maison de fous), Scales of Justice, Boston Legal (v.f. Justice à Boston), Law and Order (v.f. La loi et l'ordre), Medium, CSI: NY dans le rôle du Dr Sid Hammerback, et Republic of Doyle.