Rosemary Sullivan
Rosemary Sullivan, auteure, professeure, poète (née à Valois, au Québec, 1947). Les ancêtres de Sullivan dont elle a retracé l'histoire dans The Guthrie Road (2009) avaient quitté l'Irlande pour aller s'installer au Canada. Rosemary Sullivan entreprend des études universitaires à l'UNIVERSITÉ MCGILL, elle se joint à l'équipe de Radio McGill et commence à s'intéresser au féminisme. C'est à McGill qu'elle rencontre celui qui sera son époux et dont elle divorcera, le poète Doug BEARDSLEY. Rosemary Sullivan obtient une maîtrise de l'University of Connecticut et un doctorat de l'University of Sussex, en Angleterre. Elle a enseigné en France, à l'Université de Dijon puis à celle de Bordeaux; au Canada, elle a enseigné à l'UNIVERSITÉ DE VICTORIA. Elle enseigne actuellement à l'UNIVERSITÉ DE TORONTO. Rosemary Sullivan a beaucoup voyagé et est très active au sein d'organisations telles qu'Amnistie Internationale et le Toronto Arts Group for Human Rights, organisme qu'elle a fondé en 1980.
Rosemary Sullivan est surtout connue pour ses œuvres non romanesques, plus particulièrement pour ses biographies d'auteures canadiennes qui ont reçu un accueil très chaleureux. L'ouvrage The Red Shoes: Margaret Atwood Starting Out (1998) analyse les années de formation et les premiers pas d'écrivain de Margaret ATWOOD jusqu'à la fin des années 1970. Le deuxième By Heart: Elizabeth Smart/A Life (1991) est finaliste des PRIX LITTÉRAIRES DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL dans la catégorie Essais. Cette biographie se penche sur la vie turbulente de l'un des plus remarquables écrivains canadiens de prose poétique du 20e siècle, raconte les difficultés personnelles d'Elizabeth SMART et dissèque sa passion pour le mot écrit. Sa troisième biographie Shadow Maker: The Life of Gwendolyn MacEwen (1995) qui décode la vie de la magnétique MACEWEN remporte le prix du gouverneur général dans la catégorie Essais et le prix de la CANADIAN AUTHORS ASSOCIATION dans la catégorie Essais également.
Parmi les autres œuvres non romanesques de Rosemary Sullivan, il y a Labyrinth of Desire: Women, Passion, and Romantic Obsession (2001) et Cuba: Grace Under Pressure (2003) en collaboration avec le photographe Malcom David Batty. Son livre Villa Air-Bel: World War II, Escape, and A House in Marseille (2006) est un récit historique puissant, qui s'inspire de journaux intimes, de mémoires et de lettres pour reconstruire la vie de quelques personnages en France de 1933 à 1941. Il a d'ailleurs reçu le Canadian Society for Yad Vashem Award in Holocaust Memoir and Literature dans le cadre des Helen and Stan Vine Canadian Jewish Book Awards et il s'est également vu décerner le prix Different Drummer remis par les libraires indépendants dans la catégorie Essais. Quelques-uns des nombreux essais écrits par Rosemary Sullivan, certains de ses articles et récits de voyage ont été rassemblés dans le recueil Memory-Making: Selected Essays of Rosemary Sullivan (2001). Rosemary Sullivan a en outre été l'éditrice de plusieurs anthologies de nouvelles et de poèmes.
Rosemary Sullivan est aussi une poète reconnue. Ses guides littéraires ont été Theodore Roethke qui a fait l'objet d'une de ses études critiques The Garden Master (1975) et P. K. PAGE qui l'a persuadée de se lancer dans l'écriture. Le premier recueil de poèmes de Rosemary Sullivan, The Space a Name Makes (1986) a remporté le Gerald Lampert Award for the Best First Book of Poetry. Dans son troisième recueil, The Bone Ladder: New and Selected Poems (2000), Sullivan explore les complexités et les contradictions inhérentes à l'amour et à la perte de l'amour. L'une des séquences du recueil est d'ailleurs présentée comme un récit romanesque : elle débute dans l'Alhambra de Grenade, en Espagne, et se penche sur les différents personnages aux prises avec eux-mêmes et leurs luttes intérieures ainsi qu'avec le monde qui les entoure. Ce recueil comprend des poèmes tirés de son premier et de son deuxième recueil Blue Panic (1991).
Rosemary Sullivan est l'une des récipiendaires du Programme des chaires de recherche du Canada, en littérature, à l'Université de Toronto. Elle a fondé le programme de maîtrise en création littéraire de l'Université. De 2003 à 2006, elle a été titulaire de la chaire Maclean Hunter en journalisme littéraire au CENTRE D'ARTS DE BANFF. En 2008, elle a reçu la Médaille Lorne PIERCE pour ses immenses contributions à la littérature et à la culture canadiennes décernée par la SOCIÉTÉ ROYALE DU CANADA.