Article

Lac Saint-Jean

Le lac Saint-Jean, d’une superficie de 1 003 km2, d'une élévation de 98 m et d'une profondeur de 63 m, est situé au centre sud du Québec, à 170 km au nord du fleuve Saint-Laurent, dans lequel il se déverse par son effluent, la rivière Saguenay.

Lac Saint-Jean (vue aérienne)

Description

Le lac Saint-Jean, qui occupe le cœur d'une cuvette glaciaire peu profonde, est alimenté par des dizaines de petits cours d'eau, les plus importants étant les rivières (d'ouest en est) Ashuapmushuan, Mistassini et Péribonka au nord et des Aulnaies, Métabetchouane et Ouiatchouane au sud. Parmi les villes qui bordent son pourtour, citons AlmaDolbeau-MistassiniRoberval et Saint-Félicien. Les Innus (Montagnais-Naskapis) le nomment Piékouagami (« lac plat »), mais le lac tire son nom du saint patron de Jean de Quen, premier européen et missionnaire jésuite à y débarquer en 1647.

Histoire

C'est à Tadoussac au cours du 16e siècle que les Kakouchakis, population locale d’Innus (Montagnais-Naskapis), commencent à pratiquer le commerce des fourrures avec les Européens. Proclamée possession royale en 1674, la région du lac Saint-Jean devient un territoire réservé pour la chasse et l'agriculture. Un premier poste de traite est construit à Métabetchouane en 1676.

La traite des fourrures domine l'économie de la région jusqu'au 19e siècle, alors que débute la colonisation du Saguenay (1838), suivie par celle du lac Saint-Jean (1849). Des colons venus du Québec, des États-Unis et même d'Europe participent à cette colonisation qui s'intensifie jusqu'au début du 20e siècle. L'économie repose principalement sur l'agriculture et la foresterie jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale. Aujourd'hui, des coopératives de fermes laitières et l'élevage constituent des secteurs d'activité importants.

Le développement industriel, qui prend naissance à la fin du 19e siècle avec la construction de scieries puis d'usines de pâte à papier (ouverture de la première usine à Val-Jalbert en 1901), d'usines de papier (après 1925) et d'alumineries (1943), est grandement favorisé par la construction de centrales hydroélectriques à Alma (1925) et sur la rivière Péribonka (1954-1960) (voir aussi Industries des pâtes et papiers).

Lac Saint-Jean

Tourisme

La région jouit d'une industrie touristique estivale florissante. Depuis l'arrivée de la voie ferrée à Roberval en 1888, la pêche sportive de la ouananiche (un type de saumon enclavé en eau douce) et du brochet attire chaque année des milliers d'amateurs de pêche ainsi que des vacanciers qui viennent profiter des plages.

La Traversée internationale du Lac Saint-Jean entre Péribonka et Roberval est une importante épreuve de natation annuelle organisée depuis 1955. On trouve à Péribonka le musée Louis-Hémon, qui rappelle le passage au lac Saint-Jean de l'auteur de  Maria Chapdelaine (voir aussi Louis Hémon).

Le Parc national de la Pointe-Taillon se trouve sur la rive nord du lac.

;

Liens externes