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Salaberry-de-Valleyfield

Salaberry-de-Valleyfield puise sa main-d'oeuvre au sein de la population locale et son histoire est marquée par des conflits ouvriers souvent violents. À l'origine (1874), on lui donne le nom de Salaberry en l'honneur de Charles d'Irumberry de SALABERRY.

Salaberry-de-Valleyfield

 Salaberry-de-Valleyfield (autrefois Valleyfield), ville du Qc; pop. 26 170 (recens. 2001), 26 600 (recens. 1996); superf. 27,45 km2; const. en 1874; située sur la rive Sud du FLEUVE SAINT-LAURENT, à l'extrémité nord-est du lac Saint-François. La ville est située sur le domaine seigneurial jadis octroyé à Charles de BEAUHARNOIS, gouverneur de la Nouvelle-France de 1726 à 1747. La construction du canal de Beauharnois (1842-1854) y attire de nombreux immigrants. On y établit une scierie et une papeterie dans les années 1850. Une filature de coton (la future Montreal Cotton Co.), fondée en 1875, domine l'activité et la croissance de cette petite ville industrielle jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale.

Salaberry-de-Valleyfield puise sa main-d'oeuvre au sein de la population locale et son histoire est marquée par des conflits ouvriers souvent violents. À l'origine (1874), on lui donne le nom de Salaberry en l'honneur de Charles d'Irumberry de SALABERRY. L'usage populaire, principalement chez la minorité anglophone de l'élite économique, lui adjoint le nom de Valleyfield (en mémoire, dit-on, d'une papeterie écossaise). Desservie par le chemin de fer depuis 1885, Salaberry-de-Valleyfield devient un siège épiscopal en 1892.

En tant que centre commercial et industriel important, ses activités sont aujourd'hui diversifiées : navigation maritime, production d'énergie hydroélectrique, fabrication de caoutchouc, affinage du zinc, produits chimiques, textiles et denrées alimentaires. Chaque été, elle est l'hôte de l'une des plus importantes régates de hors-bord d'Amérique du Nord.