Article

Sarah Polley

Sarah Polley, O.C., actrice, réalisatrice, scénariste, productrice (née le 8 janvier 1979 à Toronto, en Ontario). Sarah Polley est l’une des artistes canadiennes les plus talentueuses et les plus connues. Elle est aussi une réalisatrice réputée et une activiste politique engagée.

Sarah Polley, O.C., actrice, réalisatrice, scénariste, productrice (née le 8 janvier 1979 à Toronto, en Ontario). Sarah Polley est l’une des artistes canadiennes les plus talentueuses et les plus connues. Elle est aussi une réalisatrice réputée et une activiste politique engagée. Actrice dès son plus jeune âge, son jeu naturel et non emprunté dans les séries télévisées telles que Les contes d’Avonlea (1990-1996), sur la CBC , et dans les films tels que Exotica (1994) et De beaux lendemains (1997) d’ Atom Egoyan révèlent une maturité et une intelligence précoce et en font une star naissante. Après avoir choisi une carrière axée sur les films canadiens et indépendants plutôt que de se laisser absorber par la vie de star hollywoodienne, elle se lance avec succès dans une seconde carrière de scénariste-réalisatrice en tournant plusieurs films primés tels que Loin d’elle (2006), Take This Waltz : une histoire d’amour (2011) et Les histoires qu’on raconte (2012). Elle se voit décerner plusieurs prix Génie et prix Gemini ainsi qu’un grand nombre de distinctions honorifiques internationales. Première femme à recevoir le prix Génie du Meilleur réalisateur, elle est Officier de l’ Ordre du Canada et membre de l’Allée des célébrités canadiennes.

Carrière d’actrice enfant

Fille de la régisseuse de distribution et actrice Diane Polley et de l’acteur britannique devenu vendeur d’assurance Michael Polley, Sarah est la plus jeune de cinq enfants. Elle commence à jouer à l’âge de quatre ans et fait ses débuts sur le grand écran dans Un drôle de Noël (1985), de Philip Borsos. Elle apparaît ensuite dans plusieurs films et séries télévisées avant de décrocher des premiers rôles, dans Les aventures du baron Munchausen (1988), une aventure épique de Terry Gilliam dans laquelle joue également John Neville, et dans la série pour enfant Ramona (1988) sur PBS, qui lui vaudra sa première nomination pour un prix Gemini. Pendant le tournage de Baron Munchausen, elle travaille 18 heures par jour pendant plusieurs semaines d’affilée, survit à une explosion survenue près de sa tête et souffre d’hypothermie après une scène dans l’eau froide. Elle déclare que l’expérience « m’a vraiment aidé à me situer, à comprendre que je ne voulais pas jouer dans de grandes productions et que je voulais me concentrer sur les films indépendants ».

Polley gagne un prix Gemini du Meilleur second rôle féminin pour son rôle dans le téléfilm Jane de Lantern Hill (1990) et décroche le premier rôle de Sara Stanley dans la populaire série télévisée de la CBC Les contes d’Avonlea (1990-1996), qui lui vaudra trois nominations aux prix Gemini. Lorsqu’elle n’est pas dirigée sur scène, Polley suit des cours dans le cadre du Claude Watson Arts Program de l’École secondaire Earl Haig de Toronto. Malgré son succès, elle « n’envisage pas vraiment de devenir actrice dans l’avenir » (elle qualifie même un jour le fait de jouer comme étant « une activité frivole ») et s’engage de plus en plus dans l’activisme politique. Après ses mémorables prestations dans Exotica (1994), d’Atom Egoyan, et dans un épisode de la série pour enfants Straight Up (1996), qui lui vaut son second prix Gemini, elle abandonne l’école et laisse aussi tomber le cinéma pour se consacrer à l’activisme politique de gauche alors qu’elle n’a que 17 ans.

Elle accepte ensuite un rôle de premier plan dans De beaux lendemains (1997), d’Egoyan, pensant ainsi s’évader quelque temps de l’activisme. « Travailler avec Atom me semblait être une belle façon de mettre un point final à ma carrière d’actrice, expliquera-t-elle. En fait, cet épisode en fut en quelque sorte le début. » En plus de la faire connaître sur la scène internationale et de lui valoir deux nominations aux prix Génie – Meilleure actrice et Meilleure chanson originale –, le film, prisé et mis en nomination pour les Oscars, permet à Polley de comprendre que jouer peut être une activité importante et pertinente sur le plan social. Il marquera le passage net de l’enfant acteur à la star adulte.

Carrière d’actrice en tant qu’adulte

En 1997, le magazine Elle cite Sarah Polley parmi les 25 personnes à surveiller. Elle assure des seconds rôles dans plusieurs films importants réalisés par des metteurs en scène canadiens réputés tels que Le jardin suspendu (1997), de Thom Fitzgerald, The Planet of Junior Brown (1997), de Clement Virgo, Minuit (1998) de Don McKellar et eXistenZ (1999), de David Cronenberg. Elle semble prête à la gloire aux États-Unis après sa participation à Go (1999), de Doug Liman, et à Une histoire d’initiation : Guinevere (1999), de Audrey Wells, qui lui valent les éloges de la presse et l’attention du milieu. Elle apparaît au côté d’Adrien Brody et de Reese Witherspoon sur la couverture du numéro spécial « Hollywood Issue » de Vanity Fair sorti en 1999. Elle réaffirme cependant son aversion pour la célébrité (« Je ne suis pas faite pour être célèbre – ma personnalité s’y oppose complètement ») et l’allégeance à l’industrie canadienne du cinéma lorsqu’elle renonce à assurer le rôle prometteur de Penny Lane dans le film oscarisé de Cameron Crowe, Presque célèbre (2000), pour jouer dans The Law of Enclosures (2000), un film énigmatique de John Greyson.

Elle continuera par la suite à jouer dans des films indépendants non conventionnels, tels que Le poids de l’eau (2000), de Kathryn Bigelow, Le maître de Kingdom Come (2000), de Michael Winterbottom, et No Such Thing (2001), de Hal Hartley. Elle refuse le premier rôle féminin dans La mémoire dans la peau (2002), de Doug Liman, et gagne un prix Gemini pour son premier rôle dans le film d’Isabel Coixet, Ma vie sans moi (2003), dans lequel elle donne la réplique à Scott Speedman, un autre ancien d’Earl Haig. Après son rôle dans le film de zombies à succès de Zack Snyder, L’aube des morts (2004) et Don’t Come Knocking (2005), de Wim Wenders, elle joue aux côtés de Gerard Butler et de Stellan Skarsgård dans Beowulf & Grendel (2006), de Sturla Gunnarsson.

Elle apparaît également avec son père dans la célèbre série télévisée canadienne Slings and Arrows (2006), face à Paul Giamatti, dans la minisérie John Adams (2008) de la chaîne HBO et aux côtés de Jared Leto et Diane Kruger dans Mr. Nobody (2009), de Jaco Van Dormael. Elle partage la vedette avec Adrien Brody dans le thriller de science-fiction Nouvelle espèce (2009), de Vincenzo Natali, et apparaît avec Molly Parker, Tracy Wright et Daniel McIvor dans Trigger (2010), de Bruce McDonald.

Carrière de réalisatrice

À l’âge de 20 ans, Sarah Polley écrit et met en scène son premier court-métrage, Don’t Think Twice (1999), une comédie noire sur un homme (Tom McCamus) forcé de choisir entre la femme qu’il aime et sa famille. En 2001, elle participe au Director’s Lab du Centre canadien du film. Son deuxième court-métrage, I Shout Love (2001), remporte le prix Génie du Meilleur court métrage dramatique. Elle écrit et réalise ensuite « The Harp », une adaptation d’une courte nouvelle de Carol Shields produite pour la minisérie du W Network, The Shields Stories (2004).

Son adaptation littéraire suivante – basée sur la courte nouvelle d’Alice Munro, « The Bear Went Over the Mountain » – lui vaut une nomination pour les Oscars dans la catégorie Meilleure adaptation cinématographique. Portant à l’écran l’histoire de Gordon Pinsent et de Julie Christie, un couple marié qui doit faire face à la maladie d’Alzheimer et à une histoire d’infidélité persistante, Loin d’elle (2006) remporte six prix Génie d’envergure, notamment celui du Meilleur film, de la Meilleure adaptation cinématographique et de la Meilleure réalisation – faisant ainsi de Polley la première femme remportant cette récompense. Loin d’elle vaudra également à Polley le prestigieux Prix pour le meilleur premier long métrage et le film amassera des dizaines d’autres récompenses sur la scène internationale.

En 2007, Polley fait partie du jury du Festival de Cannes et du Festival du film de Sundance. Elle est également inscrite sur la liste des « dix réalisateurs à suivre de près » par le magazine Variety et est classée 49e sur la liste des « 50 personnalités les plus intelligentes d’Hollywood » publiée par Entertainment Weekly. Cette même année, elle déclare lors d’une interview accordée au New York Times : « pendant longtemps, je me suis sentie très critique à l’égard de l’environnement dans lequel je travaillais et des gens avec lesquels je collaborais. Je ne crois pas que mes opinions politiques se soient adoucies, mais j’ai cessé de croire que tous mes faits et gestes professionnels contribuaient à me définir. Ce ne sont que des expériences. À ce stade, je suis ouverte à tout. Même Hollywood ne me fait plus peur. »

Son long métrage tourné en 2011, Take This Waltz : une histoire d’amour, qu’elle écrit et met en scène, porte à l’écran Michelle Williams dans le rôle d’une jeune femme qui s’efforce tant bien que mal de préserver sa relation avec son mari ( Seth Rogen) alors qu’elle est de plus en plus attirée par un voisin (Luke Kirby). Le film est inclus sur la liste des dix meilleurs films canadiens de l’année par le Festival international du film de Toronto, comme le sera son film suivant, le documentaire très personnel Les histoires qu’on raconte (2012), qui explore les méandres son histoire familiale pour déterminer l’identité de son père biologique. En plus de remporter le prix Génie du Meilleur long métrage documentaire, le film est nommé meilleur documentaire de l’année par de nombreuses organisations, notamment la Guilde canadienne des réalisateurs, la Los Angeles Film Critics Association, le US National Board of Review, le New York Film Critics Circle et l’Association des critiques de films de Toronto, qui lui a aussi attribué le prix du Meilleur film canadien, assorti d’une bourse de 100 000 dollars. À la suite d’un sondage réalisé par le Festival international de film de Toronto en 2015, Les histoires qu’on raconte est nommé l’un des dix meilleurs films canadiens de tous les temps.

En 2012, il est annoncé que Polley a reçu un financement du fonds Harold Greenberg d’Astral Media pour acheter les droits du roman historique Alias Grace (trad. Captive) de Margaret Atwood et l’adapter en scénario. La production de cette minisérie de six heures mettant en vedette Sarah Gadon, réalisée par Mary Harron et pour laquelle Sarah Polley est productrice déléguée, devrait débuter en août 2016. La série sera diffusée au Canada sur les ondes de CBC TV et à l’échelle internationale sur la plateforme de diffusion en continu Netflix.

En juin 2014, Paramount Pictures confirme que Polley a été choisie pour écrire une adaptation de la première nouvelle de John Greene, Looking for Alaska.

Vie personnelle

Sarah Polley a été profondément affectée par la mort de sa mère, emportée par le cancer, alors qu’elle n’avait que 11 ans. « Je n’ai pas fait un deuil classique, a-t-elle expliqué. D’un seul coup, les gens ont commencé à me fasciner. J’ai pris profondément conscience que les gens étaient tridimensionnels, qu’ils avaient des objectifs et des angles. Tout est devenu très clair et très logique […] D’une certaine façon, le décès de ma mère m’a apporté une certaine joie, une forme d’espoir. Et cela n’a pas été compris par beaucoup de gens. » Toujours à l’âge de 11 ans, elle développe une scoliose qui l’obligera à porter un appareil orthopédique en fibre de verre pendant plusieurs années. En 1994, à 15 ans, une broche en métal est insérée dans sa colonne vertébrale pour corriger sa condition. Elle part alors de chez elle pour aller vivre avec son partenaire dans le centre-ville de Toronto.

Elle est mariée au monteur David Wharnsby (The Saddest Music in the World, Loin d’elle, La bataille de Passchendaele) de 2003 à 2008 puis à l’avocat David Sandomierski en 2011. Dans son célèbre documentaire Les histoires qu’on raconte, elle révèle que son père biologique est en fait le producteur et administrateur de film Harry Gulkin, suite à une aventure qu’il a eue avec sa mère peu après leur rencontre à Montréal en 1978.

Activisme politique et social

Polley est active sur la scène politique dès son plus jeune âge. En 1991, pendant la guerre du golfe Persique, elle porte un symbole de la paix lors d’un événement au cours duquel elle est assise en compagnie de dirigeants de la chaîne Disney, qui diffuse Les contes d’Avonlea aux États-Unis sous le titre Avonlea. Les dirigeants lui demandent de retirer son symbole, mais elle refuse. L’incident empoisonnera ses relations avec Disney et contribuera à sa demande d’être retiré du générique du spectacle en 1994 (elle apparaît dans un épisode en 1995 et dans l’épisode final en 1996). En 1995, elle participe à la campagne réussie du candidat NPD Peter Kormos lors de l’élection en Ontario. Plus tard cette année-là, un policier lui déloge deux molaires en la cognant après qu’une manifestation contre le gouvernement progressiste-conservateur de Mike Harris à Queen’s Park, à Toronto, dégénère en émeute.

Elle arrête de jouer à l’âge de 17 ans pour se consacrer à l’activisme de gauche et prend alors part à la campagne du candidat NPD Mel Watkin, campagne qui mènera néanmoins à un échec lors des élections fédérales de 1997. Elle agit en tant que bénévole pour la Coalition ontarienne contre la pauvreté et pour deux organisations contre le nucléaire, l’Alliance canadienne pour la paix et Performing Artists for Nuclear Disarmament. Ses travaux d’activiste ralentissent lorsqu’elle se remet à jouer à la fin des années 1990, bien qu’en 2003, le maire de Toronto, David Miller, la nomme au sein de son équipe consultative de transition.

Polley s’est également montré une ardente supportrice de l’industrie cinématographique canadienne. En 2005, avec Don McKellar, elle fait pression sur le gouvernement fédéral pour modifier la façon dont le gouvernement soutient le cinéma canadien, en recommandant notamment que les salles de cinéma soient obligées de programmer plus de films canadiens et de projeter leurs bandes-annonces et que les chaînes de radio en fassent la promotion. Elle défend aussi les enfants acteurs.

En 2009, Polley retire son nom du générique d’un court-métrage de deux minutes qu’elle a réalisé pour la Fondation des maladies du cœur du Canada après avoir appris que le film avait été commandé pour illustrer une campagne de marketing pour la margarine Becel. Elle déclare alors qu’elle n’a « jamais fait la promotion active d’une quelconque marque commerciale et [qu’elle n’est] pas prête de commencer aujourd’hui ». En 2012, elle appuie Peggy Nash, députée de Toronto, qui aspire à prendre la succession de Jack Layton comme leader du NPD. En septembre 2013, elle prend la tête d’une campagne à laquelle se joignent Micahel Ondaatje et Atom Egoyan pour la « libération immédiate » du réalisateur John Greyson et du professeur de médecine d'urgence Tarek Loubani après que ces derniers sont emprisonnés en Égypte.

Distinctions honorifiques

En plus des dizaines de prix qu’elle a reçues pour ses prestations d’actrice et ses œuvres de réalisatrice, Sarah Polley a également remporté le Prix d'excellence de la section de Toronto de l’ACTRA en 2006 et un doctorat honorifique en droit de l’Université Trent en 2009. Elle est intronisée dans l’Allée des célébrités canadiennes en 2010 et faite Officier de l’ Ordre du Canada en 2013. Cette même année, elle remporte le prix du Centre national des arts lors de la cérémonie de remise des prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle pour ses réalisations exceptionnelles dans l’année.

Prix

Prix Gemini

  • Meilleur second rôle féminin (Jane de Lantern Hill) (1992)
  • Meilleure Performance dans un programme pour jeunes (Straight Up) (1998)

Prix Génie

  • Meilleur court-métrage dramatique (I Shout Love) (2002)
  • Meilleur premier rôle féminin (Ma vie sans moi) (2003)
  • Meilleure réalisation (Loin d’elle) (2007)
  • Meilleure adaptation cinématographique (Loin d’elle) (2007)
  • Meilleur premier long métrage (Loin d’elle) (2007)

Prix Écrans canadiens

  • Meilleur long métrage documentaire (Les histoires qu’on raconte) (2013)

Guilde canadienne des réalisateurs

  • Prix d’artisan de la GCR, Réalisation, Long métrage (Loin d’elle) (2007)
  • Prix d’équipe de la GCR, Long métrage (Loin d’elle) (2007)
  • Prix d’équipe de la GCR, Prix Allan King pour l’excellence en réalisation de documentaire (Les histoires qu’on raconte) (2013)

Prix de l’Association des critiques de films de Toronto

  • Meilleur premier film (Loin d’elle) (2007)
  • Meilleur film canadien (Les histoires qu’on raconte) (2013)
  • Prix Allan King du meilleur documentaire (Les histoires qu’on raconte) (2013)
  • Meilleur film canadien (Les histoires qu’on raconte) (2013)

Alliance of Women Film Journalists

  • Meilleur scénario adapté (Loin d’elle) (2006)
  • Mention spéciale EDA, Meilleure transition d’actrice à réalisatrice (Loin d’elle) (2006)
  • Prix féminin EDA, Meilleure réalisatrice (Loin d’elle) (2006)
  • Prix féminin EDA, Image de la femme (Loin d’elle) (2006)
  • Meilleur long métrage documentaire (Les histoires qu’on raconte) (2012)

Autres

  • Meilleur second rôle féminin (De beaux lendemains), Prix de la Boston Society of Film Critics (1997)
  • Meilleur jeu par une équipe d’acteurs (De beaux lendemains), US National Board of Review (1997)
  • Prix d’interprétation, rôle féminin (Go), Canadian Comedy Awards (2000)
  • Meilleure actrice, Film canadien (Ma vie sans moi), prix du Vancouver Film Critics Circle (2004)
  • Prix d’excellence de la section de Toronto de l’ACTRA (2006)
  • Meilleur premier film canadien (Loin d’elle), Cinéfest Sudbury - Festival international du film (2006)
  • Prix de la nouvelle génération (Loin d’elle), prix de la Los Angeles Film Critics Association (2007)
  • Meilleur documentaire (Loin d’elle), prix de la Los Angeles Film Critics Association (2007)
  • Meilleur premier film (Loin d’elle), prix du New York Film Critics Circle (2007)
  • Prix du premier film (Loin d’elle), prix de la Phoenix Film Critics Society (2007)
  • Meilleure adaptation cinématographique (Loin d’elle), San Francisco Film Critics Circle (2007)
  • Meilleur premier long métrage (Loin d’elle), Online Film and Television Association (2008)
  • Doctorat honorifique, droit, Trent University (2009)
  • Grand Prix, Long métrage (Les histoires qu’on raconte), Festival du nouveau cinéma, Montréal (2012)
  • Meilleur documentaire (Les histoires qu’on raconte), Festival international du film de Bratislava (2013)
  • Prix du Centre national des arts, prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle (2013)
  • Membre de l’Ordre du Canada (2013)
  • Meilleur documentaire, Concours international (Les histoires qu’on raconte), prix CinEuphoria (2014)
  • Meilleur scénario de documentaire (Les histoires qu’on raconte), Writers Guild of America (2014)