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sir Samuel Cunard

Sir Samuel Cunard, marchand et armateur (Halifax, 21 nov. 1787 -- Londres, Angl., 28 avril 1865).
Samuel Cunard
Samuel Cunard, 1881, lithographie, de la Canadian Portrait Gallery, \u00e0 Toronto (avec la permission des Biblioth\u00e8que et Archives Canada/C-7044).

Sir Samuel Cunard, marchand et armateur (Halifax, 21 nov. 1787 -- Londres, Angl., 28 avril 1865). Cunard s'associe d'abord à son père dans le commerce du bois, puis, grâce à des intérêts touchant la chasse à la baleine, le bois, le charbon, le fer et la navigation, il amasse une grande fortune personnelle dans les années 1830. Ses activités dans le domaine de la navigation sont surtout axées sur les voiliers, bien qu'il ait quelque expérience avec les premiers bateaux à vapeur en tant qu'actionnaire du bateau à aubes Royal William qui, en 1833, réalise une traversée historique de l'Atlantique, surtout en se servant de l'énergie de la vapeur. En 1825, au nombre de ses intérêts financiers, il fonde la Halifax Banking Company avec Enos Collins. Partisan des conservateurs, il est membre du conseil des douze de 1830 à 1838, puis du Conseil exécutif de la Nouvelle-Écosse de 1838 à 1840, même s'il n'a participé aux réunions du conseil que pendant les trois premières années.

En 1839, Cunard présente une soumission au gouvernement britannique pour lancer un service postal régulier par bateau à vapeur qui traverserait l'Atlantique Nord de Liverpool à Halifax, Québec et Boston, moyennant 55 000 livres par an, pendant 10 ans. L'offre est acceptée et, la même année, Cunard et ses associés de Glasgow et de Liverpool fondent la British and North American Royal Mail Steam Packet Company, ancêtre de la Cunard Line. La première traversée s'effectue en mai 1840, mais le service postal régulier commence en juillet avec le Britannia, vapeur à aubes qui effectue la traversée de Liverpool à Halifax et qui continue ensuite vers Boston en 14 jours et 8 heures.

Malgré les sérieuses difficultés financières de ses entreprises de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick au début des années 1840, Cunard connaît la prospérité avec sa compagnie de navigation parce qu'elle est bien gérée et innovatrice sur le plan technique. Après 1855, la compagnie se sert de bateaux en fer puis, au début des années 1860, les hélices remplacent les aubes. En 1867, fortement concurrencé par les Américains, il est obligé d'abandonner Halifax comme escale régulière et d'envoyer ses navires directement à New York. Le Canada ne revoit pas de bateau de la Cunard jusque peu avant la Première Guerre mondiale, mais, par la suite, le service est maintenu à partir de Montréal jusqu'à ce que le transport aérien le remplace.

Cunard déménage en Angleterre pour superviser ses entreprises de navigation. En 1859, il est fait baronnet en reconnaissance des services de ses navires durant la guerre de Crimée avant de mourir à Londres. Il laisse une fortune estimée à 350 000 livres par certains, mais à beaucoup plus par d'autres. En 1860, il est le plus important propriétaire terrien absent de l'Île-du-Prince-Édouard (voir Problème des terres de l'Île-du-Prince-Édouard), et les possessions qu'il y détenait sont vendues en 1866 pour environ 258 000 dollars.