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Ski acrobatique

L'origine des épreuves de sauts en ski acrobatique remonte à 1907, alors que le premier saut périlleux sur skis est exécuté.
Brassard, Jean-Luc
Jean-Luc Brassard (avec la permission de Maclean's).
Bilodeau, Alexandre
Heil, Jennifer

Ski acrobatique

Le ski acrobatique est la plus récente des disciplines du SKI. Il comporte trois épreuves différentes : les bosses, l'acroski, et les sauts. Cela le distingue des autres types de ski de compétition et en font aux yeux des spectateurs l'un des sports d'hiver les plus populaires et les plus spectaculaires.

L'origine des épreuves de sauts en ski acrobatique remonte à 1907, alors que le premier saut périlleux sur skis est exécuté. Toutefois, ce n'est que dans les années 50 que le flamboyant médaillé olympique d'argent en ski alpin, Stein Erickson, popularise les sauts périlleux avant et arrière au cours de spectacles de ski professionnel au Vermont et au Colorado. En 1965, le gymnaste autrichien Herman Goellner surpasse les sauts périlleux simples d'Erickson en exécutant les premiers flips double, triple et des vrilles complètes. À différents lieux au Vermont, on assiste également à des exploits de Goellner et de Tom Leroy, qui exécutent un enchaînement de sauts arrières à la grande surprise des foules importantes venues admirer les spectacles de ski.

En 1929, l'épreuve de ballet (maintenant appelé l'acroski) est créée lorsque Fritz Reuel imagine un type de ski similaire au patinage artistique et met au point le Reuel Christie ainsi que d'autres manoeuvres de vrille. La School of Exotic Skiing (1956-1962) de Doug Pfeiffer développe les techniques mises de l'avant par Reuel, et enseigne de nouvelles figures telles que le mambo, le Charleston, les vrilles, les rotations sur les spatules et les croisés. C'est probablement la première fois qu'un enseignement est offert au public sur les pistes.

Au Canada, le ski acrobatique organisé prend forme lorsqu'un groupe dirigé par John Johnston crée l'Association canadienne des skieurs acrobatiques en 1974. Peu après, l'Association canadienne de ski reconnaît le ski acrobatique comme discipline faisant partie de sa compétence et engage Johnston pour diriger et organiser des programmes de ski acrobatique de compétition pour les skieurs amateurs de tout le pays. Une des étapes les plus importantes dans l'évolution de ce sport est franchie lorsque le Comité international olympique (CIO) reconnaît le ski acrobatique comme sport de démonstration aux Jeux olympiques d'hiver de 1988 et de 1992. Les Canadiens, qui ont dominé le circuit international de ski acrobatique de compétition toute la dernière décennie, causent peu de surprises : John Eaves et Marie-Claude Asselin sont cinq fois champions du monde, et Greg Athans, Stephanie Sloan, Lauralee Bowie, Jean Corriveau, Craig Clow, Peter Judge, Bill Keenan, Yves Laroche, Anna Fraser, Meredith Gardner et Jean-Marc Rozon sont les gagnants du championnat du grand prix de la Coupe du monde. En 1986, à Tignes (France), lors des premiers championnats du monde de l'histoire de la Fédération internationale de ski, deux skieurs canadiens deviennent champions : Lloyd Langlois et Alain Laroche. En avril 1987, en raison de leurs résultats sur la scène internationale, ces derniers sont élus au Temple de la renommée des sports amateurs du Canada. Aux Jeux olympiques d'hiver de 1988 et de 1992, les Canadiens dominent les épreuves de sauts. En 1988, Jean-Marc Rozon remporte la médaille d'or et Lloyd Langlois, celle de bronze. En 1992, Philippe Laroche remporte l'or et Nicolas FONTAINE, l'argent.

Malgré la prestation des athlètes sur la scène internationale, le Canada ne gagne pas de médailles aux Jeux de Nagano en 1998, Brassard n'ayant obtenu qu'une quatrième place aux bosses.

Les skieurs acrobatiques canadiens continuent de se démarquer sur la scène internationale au tournant du siècle. En 2000, le Canada remporte la prestigieuse coupe des nations pour la troisième fois en quatre ans. La coupe des nations est attribuée au pays qui accumule le plus grand nombre de points au cours d'une même saison de la coupe du monde. Nicolas Fontaine revendique un autre titre de coupe du monde au début de 2002, un mois avant les Jeux Olympiques de Salt Lake City. Il est le premier homme à avoir réussi deux quadruples saltos périlleux au cours d'une compétition (au Mont Gabriel, au Québec, lors des championnats nationaux canadiens de 2000). À Salt Lake City, Veronica Brenner et Deidra Dionne sont les premières canadiennes à remporter des médailles olympiques en ski acrobatique; elles récoltent respectivement l'argent et le bronze. En ski acrobatique aérien, Jeff Bean se classe au quatrième rang de son épreuve et Jennifer HEIL, au quatrième rang de l'épreuve féminine des bosses.

Une autre athlète canadienne remporte une médaille en ski acrobatique aux Jeux olympiques de Turin en 2006, Jennifer Heil. Elle remporte la médaille d'or dans l'épreuve féminine des bosses. Jennifer Heil avait remporté l'or dans l'épreuve des bosses chez les femmes de la Coupe du monde en 2007, au Japon. En 2009, lors de la Coupe du monde de 2009 aux États-Unis, elle décroche l'or dans l'épreuve individuelle des bosses et dans l'épreuve des bosses en duo. Au début de 2010, elle remporte quatre autres coupes du monde, quelques semaines seulement avant le début des Jeux olympiques de Vancouver.

Jennifer Heil et Alexandre Bilodeau réalisent deux superbes performances aux Jeux de Vancouver, l'une décrochant la médaille d'argent et l'autre, l'or. La performance de Jennifer Heil est extraordinaire, elle obtient une note de 25,69, mais elle est légèrement devancée par la skieuse américaine Hannah Kearney qui remporte l'or avec un pointage de 26,63. Alexandre Bilodeau, quant à lui, devient le premier athlète olympique canadien à remporter une médaille d'or en sol canadien quand il devance Dale Begg-Smith, né au Canada mais représentant les couleurs de l'Australie, dans l'épreuve des bosses, chez les hommes.

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