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Thomas Chandler Haliburton

Sa renommée repose sur de nombreuses oeuvres consistantes traitant de l'histoire de sa province, sur des opuscules politiques et sur des romans qu'il écrit de 1823 à 1860. Il publie son premier livre en 1823, alors qu'il est âgé de 27 ans.
Thomas Chandler Haliburton, auteur, juge et homme politique
Thomas Chandler Haliburton sur une lithographie de E.U. Eddis (avec la permission des Bibliothèque et Archives Canada/C-6086).

Thomas Chandler Haliburton

Thomas Chandler Haliburton, auteur, juge et homme politique (Windsor, N.-É., 17 déc. 1796 -- Isleworth, Angl., 27 août 1865). Il vient d'une famille loyaliste et son père et son grand-père ont été tous les deux avocats et juges. De confession anglicane, il fait ses études au King's Collegiate School, puis au King's College de Windsor (Nouvelle-Écosse). Après avoir obtenu son diplôme, en 1815, il étudie le droit et est admis au barreau en 1820. Sociable et ambitieux, il ne tarde pas à ouvrir un cabinet à Annapolis Royal et se taille une telle réputation qu'il est élu à l'Assemblée législative en 1826. Trois ans plus tard, il est nommé juge et, en 1854, il est nommé à la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse, mais il doit démissionner au bout de deux ans pour des raisons de santé. Outre ses fonctions de juge, sa vie familiale, sociale et littéraire, il est un homme d'affaires actif. Il renonce à la participation directe dans ses entreprises quand il déménage en Angleterre après avoir démissionné de son poste de juge. Il s'installe à Isleworth et, en 1859, il devient le député conservateur de Launceston. Il abandonne la politique en 1865.

Sa renommée repose sur de nombreuses oeuvres consistantes traitant de l'histoire de sa province, sur des opuscules politiques et sur des romans qu'il écrit de 1823 à 1860. Il publie son premier livre en 1823, alors qu'il est âgé de 27 ans. A General Description of Nova Scotia (1823) est suivi d'un ouvrage en deux tomes plus ambitieux, An Historical and Statistical Account of Nova Scotia (1829). Parmi ses autres écrits historiques, figurent The English in America (1851) et Rule and Misrule of the English in America (1851). Deux ouvrages politiques témoignent aussi de son intérêt soutenu pour les affaires canadiennes : The Bubbles of Canada (1839) et un opuscule moins volumineux, A Reply to the Report of the Earl of Durham (1839).

The Clockmaker; or the Sayings and Doings of Sam Slick of Slickville en fait le premier écrivain canadien de réputation internationale. Ce roman paraît d'abord en 22 épisodes dans le journal Novascotian, puis est publié sous forme de livre par Joseph Howe en 1836. Suivent bientôt une deuxième (1838), puis une troisième édition (1840). On estime à 80 le nombre d'éditions de The Clockmaker, parues au XIXe siècle.

L'ouvrage le plus réussi, et qui survit le mieux au temps, est probablement The Old Judge; or Life in a Colony (1849). Haliburton s'y révèle plus sombre et plus songeur alors qu'il fait ses adieux à la Nouvelle-Écosse. The Old Judge est dépourvu des traits d'esprit qui rendent les aventures de Sam Slick si intéressantes, mais cette déficience est comblée par une maturité que l'on ne retrouve pas toujours dans les écrits de l'auteur.

Tout comme Thomas McCulloch et John Young (« Agricola »), eux aussi originaires de Nouvelle-Écosse, Haliburton pousse les Néo-Écossais à améliorer leur rendement agricole et commercial afin de combattre la crise des années 1820. Bien qu'il soit redevable à McCulloch, Haliburton transforme ses écrits en une arme destinée à lutter contre la situation politique qui sévit tant au Canada qu'en Angleterre. The Clockmaker a été qualifié d'une « suite d'essais moraux fortement satiriques ». L'extraordinaire aptitude de l'auteur pour la satire sociale, ainsi que l'attention particulière qu'il porte aux anecdotes, à la langue et aux dialectes ne sauraient être mises en doute. Il n'existe jusqu'à ce jour ni étude bibliographique complète de sa carrière, ni ouvrage biographique.

Les oeuvres sélectionnées de
Thomas Chandler Haliburton