La Tourte voyageuse (Ectopistes migratorius) est aujourd'hui disparue. Aussi connu sous le nom de PIGEON voyageur, cet oiseau d'assez grande taille et à longue queue, de la famille des Columbidés, était autrefois très abondant. La Tourte voyageuse nichait en vastes colonies densément peuplées et formait, lors des migrations, d'immenses volées comptant parfois des millions de tourtes, lesquelles pouvaient obscurcir le ciel pendant de nombreuses heures.
Extinction
Son habitude de former de grandes concentrations lui a été fatale, car elle facilitait son abattage par les humains. On l'abattait au fusil, on la capturait au filet et on la tuait aussi à coups de gourdin. Le déclin de l'innombrable population de tourtes, qui était l'une des merveilles naturelles du continent nord-américain, s'est accentué entre 1871 et 1880. À la fin du XIXe siècle, les populations de tourtes avaient été malheureusement décimées. Son faible potentiel reproductif - elle ne pondait qu'un seul oeuf - n'a pas permis à la Tourte voyageuse de survivre. La dernière tourte sauvage a été capturée le 24 mars 1900 à Sargento, en Ohio, et la dernière survivante de l'espèce s'est éteinte le 1er septembre 1914 au zoo de Cincinnati, en Ohio.
Répartition
La Tourte voyageuse résidait dans le Sud du Canada en été, où elle nichait depuis les Maritimes jusque dans le Sud du Québec, de l'Ontario et du Manitoba, dans le centre Est de la Saskatchewan et probablement dans certaines régions de l'Alberta. Au Canada, cette espèce a été observée pour la dernière fois le 18 mai 1902 à Penetanguishene, en Ontario, et les dernières captures remontent à 1898 au lac Winnipegosis, au Manitoba, et à 1899 au lac Scotch, au Nouveau-Brunswick.