Les conditions de paix imposées à l'Allemagne le 28 juin 1919 à l'issue de la Première Guerre mondiale, sont rédigées à la Conférence de paix de Paris et signées à Versailles, non loin de la capitale française. Ce traité provoque le morcellement et la redistribution des territoires de l'Empire allemand. Il exige le paiement d’importantes réparations. Le traité contribue au ressentiment persistant des Allemands dans les décennies qui suivent la guerre. Dans les années 1930, Adolf Hitler annule systématiquement le traité.
Reconnaissance du Canada sur la scène mondiale
Le Canada a peu d'influence sur la forme finale du traité. Mais, le premier ministre sir Robert Borden mène une lutte victorieuse et historique pour que le Dominion obtienne une représentation distincte à la Conférence de paix et des signatures distinctes dans le traité. Il croit avec ferveur que le Canada, dont 60 000 soldats sont morts sur les champs de bataille, mérite bien cette reconnaissance. Cette représentation distincte rehausse le prestige du Canada tout en lui permettant de mieux faire connaître son point de vue. Toutefois, au moment de la signature, c’est le premier ministre de la Grande-Bretagne qui signe le traité au nom de l'ensemble de l'empire, y compris les Dominions (le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud). Ce geste diminue l'importance de leurs signatures distinctes, pourtant obtenues de haute lutte : elles apparaissent dans le document, mais en alinéa, le nom de leurs pays figurant sous celui de l’Empire britannique.
La participation du Canada reflète l'ambiguïté de sa position dans le monde. Le pays demeure subordonné à la Grande-Bretagne, dans les faits et aux yeux des autres nations. Cependant, le il jouit d'une reconnaissance grandissante de sa personnalité internationale émergente.
Le traité prévoit aussi la création d’une Société des Nations, dont le Canada serait membre, ce qui contribue également à la reconnaissance de son statut de nation indépendante.