Traité de Washington
Le Traité de Washington, négocié en 1871, entre en vigueur en 1873. Le premier ministre du Canada, sir John A. MACDONALD, est l'un des cinq membres de la commission choisis pour représenter les intérêts de la Grande-Bretagne, mais il a peu d'influence sur les délibérations. Les enjeux sont : les demandes d'indemnité des États-Unis en raison des pertes subies à la suite des déprédations commises par l'ALABAMA; le désir des Américains de reprendre la pêche sur les côtes du Canada et de Terre-Neuve, interdite de 1818 à 1854 et après l'expiration du traité de RÉCIPROCITÉ en 1866; la possession de l'île de San Juan dans le détroit de Géorgie; le dédommagement du Canada à la suite des raids des fenians entre 1866 et 1870. Les Américains refusent d'inscrire ce dernier point à l'ordre du jour. Certains d'entre eux espèrent que la Grande-Bretagne leur cédera le Canada au cours des négociations. Toutefois, le traité se conclut par une série d'arbitrages à Washington : les demandes concernant l'Alabama font l'objet d'un règlement de 15,5 millions de dollars, obtenu à Genève en 1872; le problème de l'île San Juan est résolu par l'Allemagne, qui concède l'île aux États-Unis; ceux-ci obtiennent le droit de pêcher sur la côte canadienne pendant 12 ans moyennant la vente libre du poisson canadien sur le marché américain et un paiement de 5,5 millions de dollars. Enfin, la Grande-Bretagne compense le Canada pour les raids des fenians, lui accordant une garantie de prêt de 2,5 millions de dollars.