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Aritha Van Herk

Aritha Van Herk, romancière, anthologiste et essayiste (Wetaskiwin, Alberta, 26 mai 1954). Fille d'immigrants néerlandais, Aritha van Herk grandit dans une ferme de la communauté scandinave de Wetaskiwin. Elle étudie à l'Université de l'Alberta où elle obtient un B.A.

Van Herk, Aritha

Aritha Van Herk, romancière, anthologiste et essayiste (Wetaskiwin, Alberta, 26 mai 1954). Fille d'immigrants néerlandais, Aritha van Herk grandit dans une ferme de la communauté scandinave de Wetaskiwin. Elle étudie à l'Université de l'Alberta où elle obtient un B.A. en anglais et une maîtrise en création littéraire. Elle se joint au département d'anglais de l'Université de Calgary en 1983. Dans ses œuvres de fiction et de critique, van Herk défie les conventions relatives au sexe, au genre et à la géographie.

Les romans de van Herk mettent en scène des personnages qui s'émancipent des rôles féminins restrictifs et culturellement consacrés. Son premier roman, Judith (1978; trad. Judith et les cochons), raconte l'histoire d'une femme qui quitte son emploi de secrétaire pour prendre la relève de son père dans la ferme d'élevage porcin. Judith remporte le Seal Books Canadian First Novel Award et place van Herk sur la scène nationale et internationale. Tout comme Judith, The Tent Peg (1981), où l'héroïne se déguise en homme afin d'accompagner une expédition géologique dans le Nord, est empreint de militantisme féministe.

Dans No Fixed Address: An Amorous Journey (1986), l'auteure bouleverse les conventions de l'Ouest. Le livre met en scène le personnage d'une friponne aux mœurs picaresques qui parcourt les prairies en vendant des sous-vêtements féminins. La parodie devient une critique sociale et culturelle du sort réservé aux femmes. Son quatrième roman, Restlessness (1998), raconte la dernière journée de la vie de sa protagoniste. Dorcas se penche sur sa vie de nomade et son mal du pays chronique en attendant d'être tuée par l'assassin qu'elle a embauché.

Van Herk est une critique littéraire et culturelle reconnue. Elle catalogue son œuvre de 1990, Places Far From Ellesmere, comme une « géografiction ». Cet ouvrage estompe les limites génériques de la fiction, de l'autobiographie et de la théorie puisque van Herk y réunit ses expériences personnelles de voyage dans le Grand Nord canadien et sa réécriture et sa critique d'Anna Karenina de Tolstoï. Un bon nombre des essais et des critiques littéraires de van Herk sont rassemblés dans In Visible Ink: Crypto Frictions (1991) et dans A Frozen Tongue (1992). Elle dirige aussi la publication de plusieurs anthologies de romans de l'Ouest canadien. Le livre de van Herk Mavericks: An Incorrigible History of Alberta (2001) remporte le Grant MacEwan Author Award. En 2007, Mavericks est également à l'origine d'une galerie du même nom qui se trouve au Glenbow Museum de Calgary. Van Herk est également membre de la Société royale du Canada.

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