« Meet me at the Birks clock » (On se retrouve à l’horloge Birks!), c’est ainsi qu’on se donnait souvent rendez-vous à Vancouver, entre 1913 et 1974, avant l’arrivée des téléphones cellulaires. Mais l’horloge de l’édifice Birks voyage elle-même plus d’une fois. Elle commence sa carrière au coin des rues Granville et Hastings, puis déménage au coin des rues Granville et Georgia avant de revenir à son carrefour natal, mais de l’autre côté de la rue!
En fait, l’horloge de l’édifice Birks est d’abord l’horloge de George Trovey, parce qu’à l’origine, elle est installée sur la rue Hastings, en face de sa bijouterie. En 1906, Birks achète le magasin et l’horloge et permet à George Trovey de rester derrière le comptoir.
Mais le quartier central des affaires se déplace alors inexorablement vers le sud et Birks construit en 1913 un impressionnant édifice en briques de terre cuite au coin des rues Georgia et Granville en y adjoignant son emblématique horloge. L’édifice Birks du centre-ville de Vancouver restera pendant des années un hymne architectural à la prospérité de la ville et son horloge un point de repère connu de tous.
Le vieil édifice sera cependant rasé en 1974, malgré les protestations du public. Birks reviendra sur le coin des rues Hastings et Granville, mais en s’installant cette fois sur le coin sud-est, directement en face de son emplacement initial. L’entreprise continue à prospérer grâce à la vente d’articles de haute joaillerie, mais il est rare, aujourd’hui, qu’on se donne rendez-vous au pied de l’horloge.