L’église anglicane St. James est un exotique trésor du Downtown Eastside de Vancouver. Au cœur de ce quartier notoirement pauvre de la ville, son endurance, sa magnifique architecture et son histoire en font un symbole d’espoir.
La première église anglicane St. James est construite en 1881, au coin des rues Main et Alexander. Sa congrégation compte à l’époque de nombreux croyants autochtones qui débarquent en canots sur les rives près de l’église pour venir assister aux sermons du matin. Cette première église servira la communauté jusqu’au grand incendie de Vancouver de 1886. Lorsque les flammes lèchent les murs en bois de l’église, le père Fiennes-Clinton fait sonner les cloches en guise d’alerte. L’édifice part rapidement en fumée et sa cloche, liquéfiée par les flammes, sera exposée au Vancouver Museum en souvenir de l’incendie.
L’église St. James est reconstruite en 1886, cette fois au coin des rues Gore et Cordova. Ce second édifice est cependant démoli pour être remplacé par une remarquable structure qui occupe toujours le site aujourd’hui.
Comment se fait-il qu’un «intérieur byzantin» (comme le décrit l’historien de l’architecture Harold Kalman) ait pu être aménagé à Vancouver? Il semble que l’architecte, Adrian Scott, venait tout juste de terminer une cathédrale au Caire à l’attribution de ce contrat. Quoi qu’il en soit, c’est ainsi que fut créé le «plus bel édifice de la ville», du moins selon le célèbre architecte canadien Arthur Erickson.