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Ver de terre

Les vers de terre ou lombrics sont des vers segmentés de l'embranchement des ANNÉLIDÉS et de la classe des Oligochètes. Cette classe compte environ 14 familles dont celle des Lumbricidés, qui inclut le Lombric commun (Lumbricus terrestris).


Ver de terre

Les vers de terre ou lombrics sont des vers segmentés de l'embranchement des Annélidés et de la classe des Oligochètes. Cette classe compte environ 14 familles dont celle des Lumbricidés, qui inclut le Lombric commun (Lumbricus terrestris). Les vers de terre se distinguent des autres Oligochètes par de nombreuses caractéristiques : huit soies (setae) par segment; clitellum multicellulaire; petits oeufs sans réserve vitelline; deux paires de testicules et une paire d'ovaires; et orifices génitaux mâles derrière ceux des femelles. De plus, ils ont une assez grande taille comparativement aux espèces aquatiques.

Toutes les espèces canadiennes ont la taille des vers de terre communs des jardins. Les espèces aquatiques apparentées sont parfois microscopiques, et certaines espèces australiennes et brésiliennes atteignent parfois une longueur de 3 m et un poids de 500 g.

Importance biologique

Les vers mangent les débris de plantes et les restes d'animaux enfouis dans le sol. Ils jouent un rôle très important, car ils ameublissent et aèrent le sol tout en décomposant la matière organique. Darwin a estimé que 63 000 vers de terre pouvaient remuer annuellement de 18,5 à 45 t de sol par hectare. En certains endroits, il peut y avoir jusqu'à 32 millions d'individus par hectare. On récolte environ un milliard de vers par année dans le Sud de l'Ontario pour les vendre, principalement aux États-Unis, comme appât de pêche. Ils sont aussi utilisés dans les écoles comme sujets d'étude.

Reproduction

Bien qu'hermaphrodites (chaque individu a les deux sexes simultanément), les vers doivent s'accoupler dans un manchon de mucus sécrété par le clitellum, un épaississement en forme de selle sur le corps des vers matures. Le manchon unit les deux vers pendant l'accouplement et produit ensuite le cocon. Les oeufs et le sperme se mélangent dans le manchon, et les oeufs fertilisés se développent dans le cocon jusqu'à l'éclosion de minuscules vers de terre. Plusieurs espèces peuvent s'autoféconder ou parfois les oeufs se développent sans avoir été fertilisés.

Répartition et habitat

On a effectué très peu de travaux de recherche sur les vers de terre canadiens. On en connaît seulement 20 espèces dont 18 sont européennes et deux, Bismastos parvus (non commun) et Arctiostrotus spp. (dans les forêts de pruche en Colombie-Britannique), nord-américaines. Il existe plus de 150 espèces aquatiques apparentées. On croit que, partout où ils sont passés durant les glaciations, les glaciers ont éliminé les vers de terre indigènes. Ainsi, presque toutes les espèces du Canada ont probablement été introduites d'Europe, souvent par des humains, ou réintroduites de régions des États-Unis qui n'ont pas été recouvertes de glace.

La répartition des vers de terre est principalement limitée par l'humidité du sol. Ils sont pratiquement absents des prairies sèches, sauf dans les endroits irrigués, mais abondent dans le bassin inférieur des Grands Lacs et dans la vallée du Saint-Laurent, où le taux de précipitation maintient le sol humide. La distribution irrégulière des vers de terre dans des endroits éloignés du Nord tels que Moosonee, en Ontario, et Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest, est probablement due à des introductions accidentelles liées aux activités de jardinage et de pêche.

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