William Prince

Jeunesse

William Prince naît à Selkirk au Manitoba, en 1986. Son père Edward déménage la famille dans la Première Nation de Peguis, à environ 200 km au nord de Winnipeg. À cette époque, William Prince n’en sait que peu sur l’histoire ou la culture de sa Première Nation, mais il en apprend rapidement, incluant le fait qu’il est un descendant du chef Peguis. Il est également apparenté au héros de guerre Tommy Prince.

William Prince est initié à la musique par son père, qui a enregistré de nombreux albums, qui joue de la guitare et qui est DJ. Son père et ses grands-pères sont des pasteurs qui initient William Prince à la musique gospel. Ses grands-pères font partie des ministres fondateurs de l’église de Peguis. À l’adolescence, le style de guitare et la voix de baryton de William Prince reflètent les influences des légendes de la musique country Johnny Cash et Merle Haggard. Son père enregistre trois albums et ensemble, ils jouent dans des églises et des salles communautaires, vendant des CD après leurs spectacles.

William Prince déménage à Winnipeg, où il s’inscrit comme étudiant en médecine à l’Université du Manitoba. Pendant dix ans, il perfectionne son art en solo et avec le groupe folk rock Indian City. Il enregistre également avec un groupe appelé A New Honour. Au cours de cette période, il remporte le Manitoba Aboriginal Youth Achievement Award pour sa performance artistique.

Earthly Days

En 2015, William Prince enregistre son premier album intitulé Earthly Days. L’album contient onze chansons folk-country originales qui sont teintées d’une sensibilité gospel. Grâce au succès de l’album, il remporte le Western Canadian Music Award 2016 en tant qu’artiste autochtone de l’année.

En 2017, Earthly Days est en nomination pour le prix Juno de l’album autochtone de l’année et il remporte le prix de l’album Roots contemporain de l’année. Lors de la diffusion nationale du gala des prix Juno, William Prince interprète en solo une émouvante interprétation d’une chanson de l’album intitulée « Breathless ». William Prince déclare à propos de sa reconnaissance nationale : « Avec tout le temps passé loin de ma famille et de ceux que j’aime, c’est exactement ce que j’espérais pouvoir leur montrer de tout le travail que je fais. »

En 2018, William Prince réenregistre « Breathless » avec un nouveau producteur et l’album est réédité au Canada par Six Shooter Records et aux États-Unis par Glassnote Records.

Succès à l’échelle international

Le succès de Earthly Days et de la chanson « Breathless » mène à des apparitions à la télévision et à la radio, ainsi qu’à des tournées de concerts au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne. En février 2020, William Prince lance son deuxième album : Reliever. Comme il a vécu le décès de son père, la naissance de son fils et la séparation avec sa conjointe, les chansons de l’album sont introspectives et elles reflètent sa manière de traiter avec l’amour, la perte et la famille.

L’album Reliever reçoit de nombreuses critiques positives. William Prince écrit des notes dans la pochette de l’album : « Ces chansons sont nées à une époque de grands défis. Bien que les chansons semblent être désespérées, elles sont un témoignage de résilience. » La pandémie de COVID-19 survient quelques semaines après la sortie de l’album, obligeant William Prince à annuler une tournée internationale.

En octobre de la même année, William Prince sort l’album Gospel First Nation, sa troisième collaboration avec le producteur Scott Nolan. Enregistré à Winnipeg, l’album est une combinaison de chansons originales écrites par William Prince et son père, d’une chanson écrite par le compositeur Bob Norman des Premières Nations et de morceaux de gospel traditionnels qui parlent de la relation complexe entre les peuples des Premières Nations et le christianisme. William Prince reconnait cette complexité dans les notes de pochette, écrivant : « En ce qui concerne les communautés des Premières Nations, la musique gospel et le christianisme sont stigmatisés comme un outil de colonisation et d’assimilation. »

William Prince lance une baladodiffusion de deux saisons intitulée Sunday Verse. Chaque épisode aborde sa musique et sa vie ainsi que des enjeux qui préoccupent les peuples des Premières Nations et les Canadiens, comme le pouvoir des mots, l’identité et l’histoire.

En février 2023, William Prince interprète deux chansons au Grand Ole Opry de Nashville. Sur scène il déclare : « Je me sens absolument privilégié, submergé, et toutes ces belles choses, d’être un représentant des peuples des Premières Nations du Canada, et je suis si fier d’être ici. »

Deux mois plus tard, William Prince sort son quatrième album, Stand In the Joy. L’album est enregistré à Savannah en Géorgie, et les dix chansons de l’album abordent la gratitude, l’émerveillement et l’humilité. Il offre des collaborations avec les artistes canadiens respectés Serena Ryder et The Tragically Hip.

William Prince surprend ses admirateurs en transformant la chanson pop des Backstreet Boys de 1999 « I Want It That Way » en une ballade contemplative. La chanson sort en simple sur Spotify avec une version réenregistrée et rythmée de sa chanson « Young ». William Prince se lance ensuite dans une tournée de deux mois dans les salles d’Europe, du Royaume-Uni, des États-Unis et du Canada.

En 2023, William Prince est invité à participer aux OurVinyl Sessions. Il se rend à Nashville et enregistre quatre chansons, trois de l’album Stand in the Joy et une de l’album Earthly Days, dont « Goldie Hawn ». Il explique : « [la chanson Goldie Hawn] parle de s’abandonner à l’amour d’une femme et de voir en elle la beauté, le talent et la grâce de toutes les grandes femmes. »

Sa popularité croissante et le respect pour son talent sont démontrés par le fait qu’il remporte plusieurs autres prix de l’industrie de la musique. Au gala des prix Juno de 2024, l’album Stand In the Joy remporte le prix de l’album Roots contemporain de l’année, et William Prince est en nomination pour le prix de l’auteur-compositeur de l’année. Lors de la diffusion nationale du gala des prix Juno, William Prince présente le prix de la révélation de l’année avec la ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge. Dans un décor d’église, lui et Serena Ryder interprètent « The Spark », la chanson pour laquelle il a remporté le prix de la SOCAN pour l’auteur-compositeur anglophone en 2020.

Deux semaines plus tard, aux Canadian Folk Music Awards qui se tiennent à St. John’s, William Prince remporte le prix de l’artiste solo de l’année, du simple de l’année pour « When You Miss Someone », et l’album Stand In the Joy remporte le prix de l’album contemporain de l’année.

Les prix Western Canadian Music Alliance de 2024 sont annoncés en septembre. William Prince est en nomination pour les prix de la révélation de l’année, de l’enregistrement de l’année, de l’artiste Roots de l’année et de l’auteur-compositeur de l’année.

Avenir

William Prince affirme qu’il planifie d’écrire davantage de musique et de faire connaitre sa musique à davantage de personnes dans le monde. Il déclare : « Le fait d’être immergé dans ce monde en ce moment, d’admirer tous ces endroits et le paysage en constante évolution de ma vie me donne chaque jour la possibilité de rester fidèle à mon humilité. »