Yolande Grisé

Jeunesse et éducation

Yolande Grisé naît à Montréal au Québec, en 1944, d’Albert Arthur Grisé et Gertrude Tougas. Elle a quatre sœurs; Suzanne, Dolorès, Lilianne, et Francine. Yolande Grisé fréquente l’école secondaire Collège Marie-Anne à Montréal, et obtient son diplôme en 1964. L’année suivante, elle étudie à l’Université de Montréal, et obtient son baccalauréat en éducation physique et un certificat d’enseignement de classe « A » du ministère de l’Éducation du Québec. Après l’obtention de son diplôme, elle travaille comme enseignante à la Commission des écoles catholiques de Montréal entre 1965 et 1968.

Elle passe les trois années suivantes à étudier à l’Université Laval à Québec, et elle obtient son baccalauréat en arts en 1971. Yolande Grisé déménage ensuite à Paris pour étudier à l’Université de la Sorbonne, et y complète sa maîtrise en arts en 1972. Elle complète ensuite son doctorat en études latines à la Sorbonne également, en 1977. Durant ses études, Yolande Grisé travaille également à l’Université d’Ottawa, où elle enseigne la littérature à temps partiel (1976–1979); elle est également la première coordonnatrice des cours de littérature franco-ontarienne de l’école (1976).

Faits saillants de carrière

Entre 1978 et 1979, Yolande Grisé enseigne à temps partiel au département d’histoire de l’Université Laval. En 1980, elle commence à travailler à temps plein au département de littérature française de l’Université d’Ottawa. En 1983, elle supervise la première thèse de doctorat sur la littérature française à l’Université d’Ottawa.

Yolande Grisé est directrice du (CRCCF) à l’Université d’Ottawa de 1985 à 1997. Dans ce rôle, elle dirige la première recherche approfondie sur les arts visuels franco-ontariens (1986–1988). Tout au long de son mandat, l’avenir du CRCCF devient incertain en raison de sévères coupes budgétaires, d’évaluations externes, de changements administratifs, et d’un projet de fusion avec l’Institut des études canadiennes de l’université. Toutefois, le centre survit à ces défis grâce à la pression soutenue de la communauté franco-ontarienne.

Entre 1986 et 2000, Yolande Grisé dirige des recherches approfondies sur la poésie canadienne-française écrite avant 1867. Ces recherches aboutissent à une publication de douze volumes, Les Textes poétiques du Canada français 1606-1867, coécrit avec Jeanne d’Arc Lortie et avec contributions de Pierre Savard et de Paul Wyczynski. La majeure partie des recherches est financée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.

En 2005, Yolande Grisé devient directrice du nouveau Bureau des affaires francophones et francophiles de l’Université Simon Fraser (SFU). Le premier objectif de Yolande Grisé dans ce rôle est de tripler le nombre d’étudiants inscrits au nouveau programme entièrement bilingue en administration publique et services communautaires de la SFU. Cette université est la première en Colombie-Britannique à offrir un diplôme bilingue. Yolande Grisé demeure à ce poste pendant trois ans et en 2008, elle devient professeure agrégée à la Faculty of Humanities de la SFU.

Organismes

Depuis les années 1990, Yolande Grisé est membre d’organismes universitaires et professionnels comme la Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada, le Conseil de la langue française du Québec, la Société des Études anciennes du Québec, la Société des études latines (Paris, France), et la Société des universitaires de langue française de l’Ontario.

Vie personnelle

Yolande Grisé est mariée à Duncan Cameron, auteur, professeur, et universitaire en sciences politiques et finances.

Nominations, prix, et distinctions

En 1991, Yolande Grisé est nommée présidente de la Ontario Cultural Policy Task Force, pour laquelle elle élabore la première politique culturelle pour les francophones vivant en Ontario. Elle est également élue présidente du Conseil des arts de l’Ontario (1991–1994), au sein duquel elle fait la promotion des arts et de l’accessibilité à l’art. Yolande Grisé est aussi présidente de la Société royale du Canada entre 2011 et 2013.

Yolande Grisé reçoit de nombreux prix. Elle est membre de l’Académie des lettres et des sciences humaines de la Société royale du Canada (1996), membre de l’Ordre de la Pléiade, membre honoraire de l’Organisation internationale de la Francophonie (1998), et elle est récipiendaire de la médaille du jubilé d’or de la reine Elizabeth II, décernée à Ottawa (2002). En 2015, elle devient membre de l’Ordre du Canada.