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Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.
Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.
« George Brown abattu par des employés mécontents »
George Bennett n’a pas bien pris sa mise à pied du Globe. Licencié pour « intempérance », l’ingénieur passe l’après-midi du 25 mars 1880 à déambuler saoul dans les bureaux du journal sur la rue King, brandissant des lettres exposant ses griefs et un pistolet pour se venger de ceux qui lui ont fait du tort.
Vers 16 h, George Bennett frappe à la porte de George Brown. George Bennett présente alors une lettre résumant son parcours d’employé au sein du journal et demande à Geogre Brown de la signer. Ce dernier, impatient, tente d’envoyer George Bennett chez d’autres responsables de la gestion, ce qui ne fait qu’aggraver la colère de ce dernier. George Brown remarque que George Bennett vient de sortir un pistolet et pense aussitôt que « cette petite vermine pourrait bien être décidée à me supprimer ». Dans la bagarre qui s’en suit, George Brown est touché par balle à la cuisse.
Pensant qu’il ne s’agit que d’une blessure bénigne, il n’y accorde guère d’importance et continue à travailler de chez lui, à Toronto, au coin des rues Beverley et Baldwin. L’infection, qui envahit la blessure quatre jours après la bagarre, n’empêche pas George Brown d’assister à une réunion des actionnaires du journal. Son état se détériore néanmoins rapidement peu après, nécessitant un drainage continu des fluides accumulés jusqu’à la mort de George Brown, fondateur du Globe et un des Pères de la Confédération, le 9 mai 1880.
George Bennett fut jugé et reconnu coupable. Il tenta d’expliquer l’incident en blâmant l’alcool et George Brown, disant qu’il était venu voir George Brown pour une affaire toute simple et qu’il « n’a pu contrôler ce qui s’est passé ». Il est demeuré impénitent (« le résultat fut ce qu’il fut »). George Bennett a été exécuté par pendaison dans la prison Don le 23 juillet 1880.
