Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.
Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.
« Punks contre policiers à la Horseshoe Tavern »
Considérée à l’origine comme le pilier de la musique country du sud de l’Ontario, la Horseshoe Tavern a accueilli des superstars de Nashville comme Willie Nelson, Waylon Jennings, et Ian et Sylvia Tyson. Plus tard, lorsque l’acteur Dan Aykroyd en devient copropriétaire, l’endroit prête sa scène à des artistes comme les Blues Brothers, en plus de recevoir des performances surprises de la part de Bryan Adams et The Tragically Hip. Toutefois, c’est à cause d’une nuit d’émeute enflammée au cours de laquelle des punks tiennent tête à des policiers que le Horseshoe restera gravé dans les mémoires.
La Horseshoe Tavern (de façon littérale le « fer à cheval ») est nommée ainsi puisque le bâtiment, en 1861, sert d’abord d’atelier de forgeron. Ouvert en 1947 par l’entrepreneur Jack Starr, le club s’attire dans les premiers temps une réputation douteuse puisqu’il est fréquenté de manière régulière par Edwin Alonzo Boyd, un braqueur de banque notoire. Pendant l’âge d’or du club en tant que temple de la musique country, Stompin’Tom Connors se produit pendant 25 soirées consécutives, attirant un record d’assistance qui n’a toujours pas été surpassé. Lorsque le groupe anglais The Police obtient au club son premier contrat en sol canadien, l’affaire acquiert le statut de légende urbaine : des milliers de gens jurent avoir assisté à leur performance alors qu’il n’y avait en réalité qu’une poignée de spectateurs.
Toutefois, le souvenir d’une nuit en particulier au club est marqué par l’infamie. Le 1er décembre 1978, les promoteurs Gary Cormier et Gary Topp organisent ce qu’ils décrivent comme « le dernier spectacle punk à Toronto », mettant en vedette Teenage Head, the Viletones et Cardboard Brains, parmi d’autres groupes. La police tente d’interrompre le spectacle, provoquant une véritable émeute. La pagaille qui s’ensuit laisse les tables et les chaises du club détruites; l’événement est filmé et transformé en documentaire, que l’on intitule The Last Pogo.