À Toronto : La maison Mackenzie

Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.

« Un cadeau au maire rebelle de Toronto »

William Lyon Mackenzie, premier maire de Toronto, tente de renverser le gouvernement du Haut-Canada et se déclarer indépendant de la Grande-Bretagne lors d’une rébellion mal planifiée en 1837; il échoue de façon lamentable. William Lyon Mackenzie fuit vers les États-Unis lorsque sa tête est mise à prix pour un millier de livres et y restera pendant plus d’une décennie. Lorsque la Couronne lui accorde son pardon en 1849 et lui permet de revenir au Canada, il se trouve dans une situation financière des plus précaires, comptant sur la générosité des autres pour entretenir l’illusion que lui et sa famille mènent la vie de gens de classe moyenne.

Ses amis et ses alliés politiques mettent sur pied un comité de secours en 1856 afin de soutenir William Lyon Mackenzie et sa famille « en signe de reconnaissance de la part des Canadiens pour sa loyauté indéfectible et sa constance pendant ses longues années de service public ».

Ils parviennent à amasser plus de 7000 $, qui servent à faire l’achat d’une maison en rangée sur la rue Bond où William Lyon Mackenzie s’installe en 1859 pour y rester jusqu’à sa mort deux ans plus tard. La maison, qui présente une façade de style néo-grec et est parmi les premières à Toronto à être équipée d’une ligne de gaz, est la seule de la rangée originale à avoir été préservée. Elle sert aujourd’hui de musée de la ville de Toronto. En plus d’avoir conservé la décoration de l’époque, le musée témoigne de la carrière de William Lyon Mackenzie en tant qu’éditeur de journaux grâce à la reconstitution d’une imprimerie des années 1850.