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À Toronto : le portail des princes (Princes’ Gates)

Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.

Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.

Prince Edward ouvre le portail des princes

« Le portail est nommé en l’honneur de la famille royale »

Les directeurs de l’Exposition nationale canadienne Directors (voir Exposition nationale canadienne) aimaient surnommer leur exposition la vitrine de la nation. Pour le 60e anniversaire de la Confédération, ils décident de faire quelque chose de spectaculaire. À la fin de l’année 1926, ils louent les services de l’architecte Alfred Chapman qu’ils chargent de concevoir une nouvelle entrée sur le côté est de la foire. Évoquant le style de la Grèce et de la Rome antiques, le portail d’Alfred Chapman comporte une arche centrale et une structure de 91 m de long surmontée par une statue de la Victoire Ailée. C’est l’équivalent des célèbres portes rencontrées à l’entrée des grandes villes européennes.

Le portail est d’abord baptisé « The Diamond Jubilee of Confederation Gates » (portail du jubilé de diamant de la Confédération), mais lorsque les directeurs apprennent qu’Edward, prince de Galles, et son frère, le prince George, vont être à Toronto cette année-là, ils décident de changer son nom. Les princes sont tous les deux présents à l’inauguration officielle de l’édifice, le mardi 30 août 1927, et c’est ainsi que le portail des princes est né.

Souvent nommé à tort le portail de la princesse (Princess Gates), il est construit en béton préfabriqué, une technologie de pointe à l’époque. Les neuf piliers de chaque côté de l’arche principale représentent les provinces canadiennes qui existaient à l’époque. La statue de la déesse de la Victoire Ailée a été sculptée par Charles McKechnie. De chaque côté de l’arche centrale se trouvent diverses statues représentant le progrès, l’industrie, l’agriculture, les arts et la science, une collection appropriée pour une exposition qui se voulait à la pointe de tous ces domaines.

En 1986, la statue de la Victoire Ailée présente déjà depuis quelque temps des signes de détérioration. Elle est donc démontée et remplacée l’année suivante par une copie conforme en polymère renforcé de fibre de verre. Les neuf colonnes du nord ont été remplacées en 2004 et le reste de la structure a fini d’être restauré en 2010.

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