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À Toronto : les Îles de Toronto

Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.

Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.

Pont des îles de Toronto

« En attendant le shérif »

Au matin du 28 juillet 1980, les résidents de l’île de Toronto sont prêts. Après s’être battus pendant des années pour éviter la destruction de leurs demeures, ils apprennent que le shérif est en route pour les en évincer. Sur l’île, une sirène lance un signal d’alarme; une chaîne téléphonique contacte les habitants et leurs supporters travaillant dans la ville. Tout le transport maritime disponible est prêt à les amener au pont de Algonquin Island. Protégés par leurs manteaux de pluie, tous attendent l’arrivée du shérif.

Le shérif en fonction, Joseph Bremner, désire obtenir une rencontre avec les représentants de l’Association des résidents de l’île de Toronto dans sa voiture, loin de la foule. C’est peine perdue. Il tente alors de négocier avec la foule, déterminée et en colère. Enfin, Joseph Bremner accepte de reporter toute décision de 24 heures, tandis que la procédure judiciaire concernant l’ordonnance d’expulsion émise par la Communauté urbaine de Toronto se poursuit. La communauté parvient ainsi à gagner un peu de temps.

L’avenir des résidents de l’île est déterminé par des conflits qui font rage depuis les années 1950, lorsque la communauté urbaine de Toronto décide de les expulser de chez eux pour permettre la création d’espaces verts. Si les communautés vivant à l’ouest d’Algonquin Island sont expulsées vers la fin des années 1960, les résidents restants défendent leur territoire et parviennent à obtenir plusieurs renouvellements de bail à court terme. Une résolution durable a lieu en 1993, lorsque le gouvernement provincial adopte une mesure permettant aux résidents de l’île de se procurer des baux de 99 ans grâce à une fiducie foncière.

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