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Alberta Theatre Projects

Étant donné le nombre restreint de pièces de théâtre portant sur l'histoire du Canada, l'ATP commande de nouvelles oeuvres. The History Show, de Campbell, est la première d'une série de plus de 30 pièces qui seront présentées au cours des quatre premières années.

Alberta Theatre Projects

L'Alberta Theatre Projects (ATP) est fondé en 1972 par le metteur en scène Douglas Riske et la productrice Lucille Wagner, qui, avec la participation du dramaturge Paddy Campbell, projettent d'emmener des écoliers en autobus voir des pièces traitant de l'histoire canadienne dans un lieu historique. Les écoles de Calgary et le gouvernement fédéral accordent leur soutien et l'ATP devient le premier théâtre canadien destiné aux jeunes à posséder son propre établissement, le Canmore Opera House au Heritage Park.

Étant donné le nombre restreint de pièces de théâtre portant sur l'histoire du Canada, l'ATP commande de nouvelles oeuvres. The History Show, de Campbell, est la première d'une série de plus de 30 pièces qui seront présentées au cours des quatre premières années. Quand l'ATP élargit son mandat afin d'y inclure une saison destinée aux adultes, il continue de commander des pièces. Campbell, W.O. Mitchell, Sharon Pollock et John Murrell font partie des dramaturges qui ont débuté en collaborant avec l'ATP.

Au fur et à mesure que l'ATP prend de l'ampleur, l'exiguïté du Canmore Opera House se fait sentir. Rares sont les théâtres qui ont connu un changement plus radical que l'ATP quand il a déménagé, en 1985, d'une cabane en rondins de 165 places pour s'installer dans un théâtre de 450 places au Calgary Centre for the Performing Arts (EPCOR Centre). Riske et Wagner conseillent l'architecte Ian McIntosh au début du projet, mais, en 1983, leurs postes de directeur artistique et de productrice sont combinés en un seul poste. Michael Dobbin devient alors directeur de production et supervise le déménagement de la troupe au Martha Cohen Theatre (du nom d'une célèbre philanthrope de Calgary). Le programme destiné aux enfants ne survit pas au déménagement.

L'ATP se distingue des autres théâtres professionnels permanents par son profond engagement envers le théâtre contemporain (« nous ne mettons pas en scène les dramaturges décédés ») et les nouvelles oeuvres. Le premier playRites Festival a lieu en 1987. Dirigé par Bob White, conseiller artistique responsable de la production des pièces, il s'agit d'un événement annuel qui se déroule sur une période de six semaines, de janvier à mars. Comme pièces principales, on propose quatre pièces canadiennes récentes. Au nombre des activités parallèles figurent la lecture publique de pièces en cours d'élaboration, dont plusieurs seront présentées sur la scène principale lors des saisons suivantes, et les Brief New Works, des pièces jouées gratuitement le midi. Le Blitz Weekend, qui réunit l'essentiel du programme, attire des professionnels du théâtre et des critiques de partout au Canada et de l'étranger. En outre, le festival est devenu une référence importante et un catalyseur pour d'autres événements du même type se déroulant dans l'Ouest canadien (p. ex., le Theatre Network's Nextfest et les Workshop West's Springboards d'Edmonton, et le Centre Stage's Festival of Short Plays de Red Deer).

Certains textes portés à la scène pour la première fois dans le cadre du playRites ont fait l'objet de productions dans d'autres théâtres au Canada, aux États-Unis et à l'étranger : Unidentified Human Remains et True Nature of Love de Brad Fraser Moo de Sally Clark, Mad Boy Chronicle de Michael O'Brien et Some Assembly Required d'Eugene Strickland.

En 1997, l'ATP et le Banff Centre se regroupent afin de monter de nouvelles pièces. La Playwrights Colony (aujourd'hui playRites Colony), établie en 1974, réunit tous les étés, à Banff, des écrivains, des metteurs en scène, des dramaturges et une troupe permanente de comédiens afin de mettre au point des oeuvres en cours.

Les longues années de service des deux directeurs artistiques ont permis à l'ATP d'acquérir une solide réputation et d'attirer un public de plus en plus nombreux d'amateurs de théâtre moderne prêtant à controverse et de pièces nouvelles.