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Alouettes de Montréal

Les Alouettes de Montréal sont une franchise de la Ligue canadienne de football (LCF) située à Montréal, au Québec. L’équipe des « Als » a initialement été fondée en 1946, et a connu une histoire mouvementée. En 1977, ils accueillaient en moyenne 59 525 spectateurs par match, un record de ligue qui tient encore aujourd’hui. Ils ont également remporté la Coupe Grey devant 68 205 personnes au stade olympique, le plus grand nombre de spectateurs jamais atteint lors d’une Coupe Grey. Mais l’équipe a connu des moments difficiles (elle a été connue sous le nom de Concordes de Montréal de 1982 à 1986) et elle a été dissoute en 1987. En 1996, les Stallions de Baltimore ont été relocalisés à Montréal et ont été renommés les Alouettes. Entre 2000 et 2010, les Alouettes ont atteint la Coupe Grey à huit reprises et ont remporté trois titres. Après une nouvelle période de « désert » (au cours de laquelle ils ont été rachetés à deux reprises par la LCF), ils ont remporté leur huitième Coupe Grey en 2023.

Les Alouettes de Montréal Alouettes ont vaincu les Blue Bombers de Winnipeg à 28-24 lors de la 110e Coupe Grey
Le quart-arrière des Alouettes de Montréal, Cody Fajardo (7), soulève la Coupe Grey après la victoire des Alouettes sur les Blue Bombers de Winnipeg (28-24) lors de la 110e édition de la Coupe Grey au Tim Horton’s Field de Hamilton en Ontario, le 19 novembre 2023.
(photo par Steve Russell, avec l’aimable autorisation du Toronto Star via Getty Images)

Faits saillants à propos des Alouettes de Montréal

Dates de création : 1946, 1996

Stade : stade Mémorial Percival‑Molson

Couleurs de l’équipe : rouge, bleu, argent et blanc

Victoires en Coupe Grey : 8


Débuts du football à Montréal

Bien que les Alouettes aient été fondées en 1946, la ville a une riche histoire de football au niveau senior remontant à 1872, lorsque le Montreal Foot Ball Club devient la première équipe de football organisé au Canada. L’équipe fusionne ensuite avec l’Association des athlètes amateurs de Montréal (MAAA) pour donner naissance aux MAAA Winged Wheelers. Le nouveau club joue dans le cadre du « Big Four », surnom de l’Union interprovinciale de rugby‑football (IRFU) jusqu’en 1935 et, en 1931, bat les Roughriders de Regina à 22-0 pour mettre la main sur la Coupe Grey.

À l’issue de la saison 1935, les Indians de Montréal sont créés à partir du club de la MAAA après que les Wheeled Winged ont encaissé neuf défaites en autant de matchs. La nouvelle équipe est active de 1936 à 1941, et à nouveau en 1945, sous une variété de propriétaires. Au fil des ans, elle est également connue sous différents surnoms : Indians (de 1936 à 1937); Cubs (1938); Royals (1939); Bulldogs (de 1940 à 1944); et Hornets (1945).

Alouettes de Montréal : 1946 à 1959

En 1946, trois fondateurs, soit Eric Cradock, Léo Dandurand et Lew Hayman, créent les Alouettes de Montréal. Lew Hayman est le « cerveau » du football et il apporte l’expertise qu’il a acquise en tant qu’entraîneur des Argonauts de Toronto. Léo Dandurand est le lien local et francophone indispensable à la réussite de l’équipe. Eric Cradock, qui prétend avoir été millionnaire à 22 ans (il en a 34 à l’époque) fournit le capital essentiel au succès de l’entreprise. Ce partenariat se prolonge jusqu’en 1951, date à laquelle Eric Cradock vend ses actions et repart à Toronto, sa ville natale. Trois ans plus tard, l’équipe est achetée par Ted Workman.

Les Alouettes (ou « Als » comme on les appelle communément) remportent leur première Coupe Grey en 1949, en battant les Stampeders de Calgary à 28 contre 15. Cette victoire marque le début d’une décennie productive pour la jeune franchise. Dirigée par le légendaire quart‑arrière Sam Etcheverry, les receveurs Harold « Prince Hal » Patterson et John « Red » O’Quinn, et le demi-offensif Pat Abbruzzi, l’équipe des Als présente ce qui est considéré comme l’attaque la plus dangereuse de la ligue. Entre 1954 et 1956, Montréal présente des records en saison régulière de 11‑3, 9‑3, et 10‑4, atteignant la Coupe Grey les trois années. Toutefois, les « Als » ne disposent pas d’une défense à la hauteur de leur attaque et perdent les trois matchs face aux Eskimos d’Edmonton (maintenant les Elks d’Edmonton).

De 1946 à 1953, les Alouettes jouent au stade Delorimier avant de déménager, en 1954, au stade Mémorial Percival‑Molson (communément appelé stade Molson).

Alouettes de Montréal : 1960 à 1969

La fortune de l’équipe bascule à la fin de la saison 1960, lorsque la direction prend la décision peu judicieuse d’échanger Sam Etcheverry et Hal Patterson aux Tiger‑Cats de Hamilton pour le quart‑arrière Bernie Faloney et le joueur de ligne offensive ou défensive Don Paquette. Cette transaction, peut‑être la pire de l’histoire de la franchise, est conclue par le propriétaire de l’équipe Ted Workman, sans consulter le directeur général Perry Moss.

À l’insu de Ted Workman, Sam Etcheverry vient de signer un contrat comprenant une clause de non-échange, ce qui n’est pas courant à l’époque, qui en fait un agent libre. Les deux équipes doivent retravailler l’entente et échangent Hal Patterson pour Don Paquette. Pendant ce temps, Sam Etcheverry part jouer avec la National Football League (NFL), pour Saint-Louis et San Francisco, tandis que Bernie Faloney reste à Hamilton où, lui et Hal Patterson deviennent l’une des paires de receveurs de passes les plus puissantes de la LCF.

Pendant toute cette décennie, les Als n’arrivent pas à gagner plus de matchs qu’ils n’en perdent au cours de la saison régulière, et ne terminent pas mieux que 7-7 en 1966. L’équipe ne parvient pas à trouver un quart‑arrière compétent, et n’atteint les séries éliminatoires qu’en cinq occasions, dont aucune après 1966. En effet, de 1967 à 1969, Montréal ne remporte que sept matchs et fait match nul dans quatre matchs sur 42 rencontres sous la direction de l’entraîneur‑chef O. Kay Dalton.

En 1968, les Alouettes passent du stade Molson à l’Autostade, un stade temporaire construit pour l’Expo 67. Toutefois, cette nouvelle installation est située dans un endroit peu souhaitable au pied du pont Victoria, ce qui se traduit par des chiffres d’affluences désastreux, avec des foules de moins de 10 000 personnes, mettant à rude épreuve les finances du club. En 1969, la saison régulière se termine sur une fiche de 2‑10‑ 2, et Ted Workman vend l’équipe à l’homme d’affaires Samuel Berger, l’ancien codétenteur des Rough Riders d’Ottawa.

Alouettes de Montréal : 1970 à 1979

Sam Berger, le nouveau propriétaire, effectue des changements immédiats et remanie l’équipe. L’une de ses premières décisions est le retour de Sam Etcheverry, cette fois en tant qu’entraîneur‑chef. En dépit d’une modeste fiche de 7‑6‑ 1 sous la direction de leur nouvel entraîneur Sam Etcheverry en 1970, les Alouettes terminent troisièmes de leur division, ils battent Toronto lors de la demi‑finale de la Conférence de l’Est avant de battre Hamilton dans la finale de la division disputée en deux matchs avec un total des points. Montréal bat ensuite Calgary à 23-10 lors du match final de la Coupe Grey et remporte ainsi son premier championnat depuis 1949.

Toutefois, Sam Etcheverry, qui est entraîneur de l’équipe pendant deux saisons supplémentaires, se montre incapable de reproduire ce succès et il est remplacé par Marv Levy en 1973. L’arrivée de ce dernier marque un tournant dans l’histoire de l’équipe. Entre 1974 et 1979, les Als jouent dans cinq des six finales de la Coupe Grey, et ils en remportent deux, en 1974 et en 1977. Cependant, Edmonton s’avère à nouveau leur ennemi juré en battant Montréal à trois reprises, dont une agonisante défaite en 1975.

L’affluence s’améliore considérablement dans les années 1970. En septembre 1976, les Als quittent l’Autostade et s’installent au stade olympique dans l’est de la ville, attirant une moyenne de 61 130 spectateurs pour leurs quatre derniers matchs de la saison régulière à domicile cette année-là. Mais ils terminent la saison en troisième place dans la Conférence de l’Est, avec une fiche de 7‑8‑ 1.

En 1977, les Als terminent premier dans la Conférence de l’Est avec une fiche de 11‑5 en saison régulière, et une moyenne de 59 525 spectateurs, un record de la ligue qui tient toujours aujourd’hui. Montréal éviscère Edmonton à 41-6 lors de la finale de la Coupe Grey au stade olympique, devant une foule de 68 205 spectateurs, un total remarquable considérant qu’il y a une grève des transports en commun et qu’une tempête de neige est tombée dans les heures qui précèdent le match.

Difficultés, nouveau nom et mort des Alouettes : 1980 à 1987

En 1981, le propriétaire Sam Berger prend sa retraite et vend l’équipe à Nelson Skalbania, un homme d’affaires de Vancouver. Ce personnage flamboyant décide de recruter plusieurs vedettes coûteuses de la NFL, notamment le quart‑arrière Vince Ferragamo, les receveurs James Scott et Billy « White Shoes » Johnson, le demi offensif David Overstreet et le joueur de ligne défensive Keith Gary. Mais l’équipe ne remporte que 3 de 16 matchs avec une moyenne des spectateurs de 28 482. Ceci incite Nelson Skalbania à se désinvestir rapidement et à chercher quelqu’un pour reprendre sa franchise devenue insolvable.

Au début, certaines rumeurs courent voulant que Nelson Skalbania désire vendre l’équipe à l’homme d’affaires canadien Pat Bowlen, un magnat du pétrole en Alberta, qui achète éventuellement les Broncos de Denver de la NFL. Puis, George Allen, un ancien entraîneur de la NFL, obtient une option pour l’acquisition de 51 % du club. Il est cependant pris par surprise lorsque Nelson Skalbania organise la vente de cette même participation majoritaire à Harry Ornest, un entrepreneur sportif originaire d’Edmonton qui devient éventuellement propriétaire des Argonauts de Toronto et des Blues de Saint-Louis, une franchise de la Ligue nationale de hockey. Toutefois, Harry Ornest est réticent à l’idée de s’impliquer compte tenu de l’endettement étouffant des Alouettes, et il quitte finalement le club.

Alors que les Als sont au bord de l’effondrement financier, Sam Berger refait surface et tente sans succès de forcer la main de Nelson Skalbania pour des dettes non réglées. Cependant, Nelson Skalbania déclare faillite et se voit contraint de remettre les Als sous le contrôle de la LCF en mai 1982. Un jour plus tard, la franchise est achetée par l’homme d’affaires montréalais Charles Bronfman qui a fondé les Expos de Montréal, une franchise de la Ligue majeure de baseball, en 1969. Charles Bronfman renomme l’équipe les Concordes, mais le club continue de perdre des millions de dollars, et se révèle non compétitif sur le terrain. Au cours de quatre saisons régulières, l’équipe ne fait pas mieux que 8‑8, et elle rate les séries à deux reprises. Même en 1986, alors que l’équipe est à nouveau nommée les Alouettes, Montréal ne remporte que 4 de 18 matchs, ratant encore une fois les séries éliminatoires et n’attirant qu’une moyenne dérisoire de 10 127 spectateurs. En effet, pour chacun des trois matchs de l’équipe à domicile, l’assistance au stade olympique est sous les 10 000 spectateurs. Le club touche alors le fond. Il échoue sur le terrain et en dehors, et il continue de perdre des millions de dollars sur une base annuelle.

Il semble y avoir des signes de vie lorsque l’équipe est confiée à Norm Kimball, l’architecte de la puissante franchise d’Edmonton, pour laquelle il occupe le poste de directeur général. Initialement embauché en tant que chef des opérations, il devient brièvement le président et propriétaire des Alouettes. Mais Norm Kimball est parachuté dans la mêlée et s’avère n’être que le poids lourd dans ce scénario. Le 24 juin 1987, le jour de la Saint-Jean-Baptiste, un jour férié au Québec, les Als sont dissous une deuxième fois, 24 heures avant la date prévue du match d’ouverture de la saison régulière à Toronto, après que l’équipe ait mené une période d’entraînement et joué deux matchs pré‑saison. Cette journée est la plus sombre dans l’histoire de la franchise. Les joueurs de Montréal sont mis à la disposition de toutes les autres équipes de la LCF dans le cadre d’un repêchage de dispersion. Durant les neuf années suivantes, la ligue fonctionne sans aucune équipe à l’est de Toronto.

Une équipe ressuscitée : 1996‑1997

Sans Larry Smith, un Montréalais de naissance ayant joué pour les Als et devenu commissaire de la LCF en 1992, l’histoire du football professionnel à Montréal aurait pu s’arrêter là.

Un an plus tard, alors que la LCF est en péril financier, et avec l’approbation du conseil des gouverneurs, Larry Smith commence à accorder des franchises d’expansion à des villes américaines, soit Sacramento en 1993, et Las Vegas, Baltimore et Shreveport en 1994, avant de finalement créer une division Sud composée de cinq clubs des États‑Unis en 1995.

Bien que l’expérience échoue finalement, elle rapporte à la LCF une injection de fonds nécessaires. Les cinq équipes américaines sont dissoutes avant le début de la saison 1996, mais les Stallions de Baltimore, l’équipe la plus titrée et la seule équipe américaine à avoir remporté une Coupe Grey dans l’histoire de la ligue (en 1995), décide de se relocaliser à Montréal. C’est Larry Smith qui convainc Jim Speros, l’un des propriétaires des Stallions, d’envisager cette possibilité.

Jim Speros demande la permission officielle de transférer la franchise à Montréal lors d’une réunion des gouverneurs le 2 février 1996. La demande est acceptée et, pour la troisième fois, les Alouettes renaissent de leurs cendres. Cette fois, Montréal obtient les joueurs champions en titre de la Coupe Grey qui font partie de l’équipe, un outil de marketing que l’équipe peut utiliser à son avantage.

Alors que tous les joueurs de Baltimore sont libérés de leur contrat pour devenir des agents libres, Jim Popp, le directeur général des Stallions, suit l’équipe au Canada et convainc plusieurs d’entre eux de signer un nouveau contrat. La ligue organise un repêchage d’expansion qui fournit à Montréal l’occasion de choisir un certain nombre de joueurs nés au Canada et non importés.

Malgré la défaite de leurs trois premiers matchs, les nouvelles Alouettes rebondissent et terminent leur première saison avec une fiche de 12‑6. Toutefois, l’équipe ne réussit toujours pas à attirer de spectateurs. Bien que Montréal accueille une moyenne de 20 887 spectateurs à son retour dans la LCF, plusieurs des billets sont des billets gratuits. De plus, Jim Speros est qualifié de charlatan, laissant dans son sillage de nombreuses factures impayées et une liste de créanciers.

En 1997, l’investisseur new‑yorkais Robert Wetenhall devient propriétaire des Alouettes. Ce n’est peut-être pas une coïncidence que Larry Smith démissionne de son poste de commissaire de la LCF cette même année, et devient président et chef de la direction de l’équipe.

Alors que les Alouettes continuent de connaître le succès sur le terrain, l’équipe ne réussit toujours pas à mettre la main sur la Coupe Grey. En 1996 et 1997, Montréal perd la finale de division face à Toronto. En 1998, à Hamilton, c’est un botté de placement marqué à la dernière seconde qui scelle la défaite des Als, tandis qu’en 1999, bien que Montréal joue la finale de division à domicile, ce sont les Tiger‑Cats qui l’emportent d’un point. Cette fois, c’est un jeu déceptif qui anéantit les espoirs de Montréal.

Alors que les Alouettes alignent des équipes compétitives, il semble que personne ne s’en rende compte à Montréal. Ou si c’est le cas, personne ne s’aventure jusqu’au stade olympique. En 1997, en dépit de sa seconde place en saison régulière avec une fiche de 13‑5, l’équipe n’attire que 86 266 spectateurs lors de ses neuf matchs à domicile, soit une moyenne de 9 585 par rencontre.

Retour au stade Molson

Alors que l’avenir de la franchise est à nouveau remis en question, un coup du sort offre ce qui devient le moment déterminant de la revitalisation de l’équipe. Les Alouettes doivent accueillir les Lions de la Colombie‑Britannique lors d’un match éliminatoire de demi‑finale le 2 novembre 1997. Cependant, le stade olympique est déjà réservé pour un concert du groupe U2, et les Als n’ont d’autre choix que de retourner au stade Molson, le domicile de l’équipe de 1954 à 1967.

Bien qu’il soit encore utilisé par l’équipe de football les Redmen de l’Université McGill et par d’autres équipes intercollégiales de football, le stade est dans un état de décrépitude. De nombreux bancs de bois commencent à pourrir et un arbre a poussé dans l’une des sections nord‑est.

Compte tenu des contraintes de temps, l’organisation doit procéder à une cure de rajeunissement rapide et improvisée, et la température de la journée s’avère inhabituellement douce pour la saison. Le match étant joué à l’extérieur dans une enceinte située juste au nord du centre‑ville, l’intérêt monte en flèche et 16 257 billets sont vendus.

Les Alouettes battent les Lions et, bien que l’équipe n’atteigne pas la Coupe Grey une semaine plus tard, le club vient de franchir un cap décisif dans sa tentative de ranimer la flamme de ses partisans. La direction décide de déménager définitivement dans ce petit et pittoresque lieu pour la saison suivante. De 1999 à 2010, les Als connaissent une série de 105 matchs consécutifs à domicile joués à guichets fermés, une série de matchs qui ne se termine qu’avec le match d’ouverture de la saison 2011, et ce, malgré des travaux d’expansion qui augmentent la capacité du stade de 19 461 spectateurs en 1999 à 25 012 en 2010.

Durant cette période, l’organisation aligne de solides équipes pour la plupart, le directeur Jim Popp ayant un plan de succession pour ses vedettes vieillissantes. En 1998, alors que le quart‑arrière Tracy Ham approche de la fin de sa carrière, Jim Popp signe Anthony Calvillo en tant qu’agent libre après sa libération par Hamilton. Montréal choisit le receveur Ben Cahoon au premier tour du repêchage de la LCF cette année-là, alors que les Als ont déjà Mike Pringle, qui prend sa retraite quelques années plus tard en tant que leader de la ligue (avec 16 425 verges).

Le quart-arrière des Alouettes de Montréal Anthony Calvillo
Le quart-arrière de Montréal Anthony Calvillo recule pour faire une passe lors de la finale de l’Est de la LCF entre les Argonauts de Toronto et les Alouettes de Montréal au Stade olympique, le 18 novembre 2012.
(photo par Rick Madonik, avec l’aimable autorisation du Toronto Star via Getty Images)

Alouettes de Montréal : 2000-2010

Entre 2000 et 2010, les Alouettes atteignent incroyablement huit fois la Coupe Grey, remportant trois titres. En 2000, l’équipe atteint la Coupe Grey, mais malgré une fiche de 12-6, ils perdent contre l’équipe des Lions de la Colombie‑Britannique, qui n’a remporté que 8 matchs sur les 18 qu’ils ont joués. Les Lions l’emportent 28 à 26, mais la partie n’est pas sans controverses. Une tentative de conversion de deux points pour Thomas Haskins de Montréal vers la fin du match s’avère infructueuse, bien qu’il semble que Thomas Haskins ait été gêné dans la zone de but.

Néanmoins, la décennie s’avère fructueuse pour Montréal. Les Alouettes embauchent le légendaire Don Matthews comme entraîneur de l’équipe en 2002 et ce choix porte immédiatement fruit. Le club termine premier de sa division avec une fiche de 13‑5, se qualifie pour la finale de la Coupe Grey, et remporte son premier championnat depuis 1977, battant Edmonton sur son terrain au Commonwealth Stadium. Le fait qu’Edmonton, les vieux rivaux des Als, ait congédié Don Matthews un an plus tôt constitue la cerise sur le gâteau.

Cependant, l’année suivante, les Alouettes perdent la Coupe Grey contre l’équipe d’Edmonton avec un score de 34 à 22. En 2004, Montréal termine en tête de sa division avec une fiche de 14‑4 et il ne reste plus pour l’équipe qu’à vaincre Toronto (10-7-1) en finale à domicile, pour atteindre sa troisième finale successive de la Coupe Grey. Mais Anthony Calvillo se blesse durant le match et il est remplacé par l’inexpérimenté Ted White. Les Argonauts remportent 26 à 18. En 2005, les Alouettes perdent contre Edmonton, dans une finale captivante de la Coupe Grey, à l’issue de deux prolongations, avec un score de 38 à 35.

Alors que la saison 2006 tire à sa fin, Don Matthews démissionne pour des raisons de santé et il est remplacé par le directeur général Jim Popp. Les Als atteignent une nouvelle fois la finale de la Coupe Grey, mais sont battus par les Lions de la Colombie‑Britannique à 25-14.

En 2007, Jim Popp revient comme entraîneur‑chef, mais les Alouettes rendent une fiche de 8‑10 en saison régulière, leur première saison perdante depuis le retour de Montréal en LCF en 1996. Anthony Calvillo quitte alors l’équipe vers la fin de la saison pour être avec sa femme malade qui se bat contre un cancer.

Anthony Calvillo revient cependant la saison suivante, qui marque le début d’un mandat de cinq ans de Marc Trestman en tant qu’entraîneur‑chef. Bien que Marc Trestman, qui est entraîneur adjoint pour la NFL pendant des années, n’a aucune expérience en football professionnel canadien et n’a jamais été entraîneur‑chef, il mène immédiatement l’équipe à la finale de la Coupe Grey de 2008 au stade olympique, bien que les Alouettes perdent contre Calgary à 22-14. Cette victoire est suivie de deux championnats consécutifs en 2009 et 2010, faisant de Montréal la première équipe de la LCF à revendiquer cet honneur depuis les Argonauts en 1996-1997.

Anthony Calvillo brandit la Coupe Grey
Le quart-arrière des Alouettes de Montréal, Anthony Calvillo, brandit la Coupe Grey lors des cérémonies d’avant-match, avant un match de la LNH entre les Maple Leafs de Toronto et les Canadiens de Montréal au Centre Bell à Montréal, le 1er décembre 2009.
(photo par Richard Wolowicz, autorisation de Getty Images)

2011 à 2020

À la suite de la saison 2012, Marc Trestman quitte Montréal pour occuper le poste d’entraîneur‑chef des Bears de Chicago à la NFL. Son départ contribue au déclin de Montréal, tout comme la retraite du quart‑arrière Anthony Calvillo qui n’a plus joué après avoir souffert d’une commotion cérébrale lors d’un match à Regina en août 2013. Anthony Calvillo prend sa retraite en tant que leader du football professionnel pour les passes en carrière avec 79 816 verges. Il est intronisé au Temple de la renommée du football canadien en 2017.

Dan Hawkins, un entraîneur universitaire américain, est embauché pour remplacer Marc Trestman, mais il est congédié cinq matchs après le début de la saison, alors que Montréal est à 2-3. Il est remplacé par le directeur général Jim Popp. Les Als terminent la saison avec une fiche de 8‑10, mais participent tout de même aux séries éliminatoires pour la 18e année consécutive.

Tom Higgins est embauché comme entraîneur‑chef en 2014. Une série de six défaites consécutives laissent l’équipe à 1-7, mais les Als rebondissent avec huit victoires au cours de leurs dix derniers matchs pour finalement perdre la finale de division face à Hamilton. Ce match met également fin à une série de 19 années consécutives.

La saison suivante, Tom Higgins est congédié alors que les Alouettes ont une fiche de 3‑5. Encore une fois, le directeur général Jim Popp remplace l’entraîneur-chef, et Montréal termine en dernier de la division Est avec une fiche de 6‑12. Néanmoins, Jim Popp reprend ses fonctions d’entraîneur‑chef en 2016 pour maintenir « la stabilité et l’harmonie », selon le président Mark Weightman. Durant la saison 2016, il n’y a ni l’une ni l’autre. Jim Popp est remplacé en tant qu’entraîneur‑chef sur une base intérimaire par Jacques Chapdelaine en septembre, et les Als comptent trois victoires et neuf défaites. Jacques Chapdelaine devient le premier entraîneur‑chef francophone dans l’histoire de la franchise. Bien qu’il guide Montréal à une fiche de 4-2, l’équipe ne réussit pas, encore une fois, à se qualifier pour les séries éliminatoires.

Peu après la fin de la saison 2016, Mark Weightman annonce le départ de Jim Popp, qui est directeur général depuis 1996 lorsque l’équipe était revenue dans la LCF. Un mois plus tard, les Alouettes annoncent que Kavis Reed, coordonnateur des équipes spéciales, est embauché en tant que nouveau directeur général, et que le président Mark Weightman lui‑même est remplacé par Patrick Boivin. Jacques Chapdelaine conserve sa place d’entraîneur‑chef.

L’équipe passe les deux saisons suivantes dans le désarroi, terminant 3-15 en 2017 et 5-13 en 2018. Jacques Chapdelaine est congédié au milieu de la saison 2017 et il est remplacé temporairement par Kavis Reed. L’ancien entraîneur-chef et directeur général des Packers de Green Bay, Mike Sherman, prend la relève en tant qu’entraîneur-chef pour la saison 2018. L’équipe fait sensation cette année-là en signant l’un des agents libres les plus convoités de la ligue, Hénoc Muamba, pour un contrat de trois ans d’une valeur de 185 000 $ par saison. Les Als acquièrent également le gagnant du trophée Heisman 2012 Johnny Manziel des Tiger-Cats, ainsi que les joueurs de ligne offensive Tony Washington et Landon Rice, dans le cadre d’une transaction à grand déploiement qui, en fin de compte, ne fait pas vraiment bouger les choses. En février 2019, les Als libèrent Johnny Manziel pour avoir violé « l’entente qui le rendait admissible à jouer » dans la LCF. Par la suite, il a l’interdiction de jouer dans la LCF.

Hénoc Muamba, qui est nommé étoile de la LCF en 2018 ainsi que joueur de l’année, joueur défensif de l’année, et meilleur Canadien des Alouettes, s’avère être le seul point positif de l’équipe. Comme l’écrit Jack Todd du Montreal Gazette en janvier 2019 : « L’équipe est horrible. La gestion de l’équipe est, au mieux, incompétente. Les partisans en ont assez. Encore une fois, les Alouettes pourraient être à la croisée des chemins en tant que franchise, cette fois avec le fils de Bob Wetenhall, Andrew, à la tête du club. » Cette croisée des chemins a lieu le 31 mai 2019, lorsque la famille Wetenhall vend le club à la LCF.

En 2019, pour raviver l’intérêt des partisans en 2019, les Als présentent un nouveau logo et de nouveaux uniformes, réduisent la capacité du stade Molson d’environ 5000 sièges, et baissent le prix des billets. Hénoc Muamba continue d’être une force en 2019, et il est nommé Canadien par excellence de la LCF ainsi que joueur par excellence de la LCF. Cependant, les Als se séparent de l’entraîneur Mike Sherman après leurs deux premiers matchs de pré-saison en juin. Il est remplacé par Khari Jones, le coordonnateur offensif et entraîneur de quarts-arrière, qui mène l’équipe à une fiche de 10-8 et à une deuxième place dans l’Est. L’équipe est éliminée des séries éliminatoires après une défaite de 37-29 contre Edmonton au premier tour.

2021 à aujourd’hui

En janvier 2020, les Alouettes sont rachetées par les hommes d’affaires ontariens Sid Spiegel et son gendre, Gary Stern. Cependant, la saison 2020 est annulée en raison de la pandémie de COVID-19, et la saison 2021 est reportée. L’équipe ne joue donc pas un seul match avant le décès de Sid Spiegel en juillet 2021. Les Als entament la saison 2021, écourtée à 14 matchs, avec le retour de Khari Jones en tant qu’entraîneur-chef, et l’ancien joueur d’Edmonton et directeur des opérations football Danny Maciocia en tant que nouveau directeur général. L’équipe termine troisième dans l’Est avec une fiche de 7-7 et elle se faufile dans les séries éliminatoires, mais est de nouveau éliminée au premier tour.

Les progrès réalisés au cours des deux saisons précédentes semblent perdus au début de la saison 2022, lorsque Khari Jones et le coordinateur défensif Barron Miles sont renvoyés après un début d’année de 1-3. Lorsque Danny Maciocia devient entraîneur-chef et que Noel Thorpe est embauché pour remplacer Barron Miles, les Als redressent la barre et terminent la saison avec un score de 9-9, ce qui leur permet d’occuper la deuxième place dans l’Est. Ils battent les Tiger-Cats à 28-17 au premier tour avant d’être vaincus par Toronto à 34-27 en finale de l’Est.

Avant le début de la saison 2023, les Alouettes sont de nouveau achetés par la LCF qui nomme l’ancien président de l’équipe, Mario Cecchini, à titre de président intérimaire. Danny Maciocia revient en tant que directeur général, tandis que l’ancien quart-arrière et double vainqueur de la Coupe Grey Jason Maas est engagé comme entraîneur principal. Malgré l’instabilité en coulisses, les Als connaissent leur meilleure saison en plus de 10 ans, terminant à 11-7 pour la première fois depuis 2012. Après avoir perdu quatre matchs d’affilée, de la fin août au début septembre, ils terminent la saison avec une série de cinq victoires. Décrits par le quart-arrière Cody Fajardo comme « une bande de jouets inadéquats », les Als portent ce succès en séries éliminatoires. Menés par une défense exceptionnelle, ils battent Hamilton 27-12 au premier tour, puis renversent les Argonauts, qui sont de loin les favoris, à 38-17 au BMO Field de Toronto. Ils reviennent ensuite par-derrière pour marquer le touché gagnant à 11 secondes de la fin lors de la 110e Coupe Grey, et vainquent ainsi les Blue Bombers de Winnipeg à 28-24, remportant le premier championnat de l’équipe en 13 ans.

Résultats des Alouettes de Montréal en Coupe Grey

Année

Vainqueur

Vaincu

Ville hôte

1949

Alouettes de Montréal – 28

Stampeders de Calgary – 15

Toronto

1954

Eskimos d’Edmonton – 26

Alouettes de Montréal – 25

Toronto

1955

Eskimos d’Edmonton – 34

Alouettes de Montréal – 19

Vancouver

1956

Eskimos d’Edmonton – 50

Alouettes de Montréal – 27

Toronto

1970

Alouettes de Montréal – 23

Stampeders de Calgary – 10

Toronto

1974

Alouettes de Montréal – 20

Eskimos d’Edmonton – 7

Vancouver

1975

Eskimos d’Edmonton – 9

Alouettes de Montréal – 8

Calgary

1977

Alouettes de Montréal – 41

Eskimos d’Edmonton – 6

Montréal

1978

Eskimos d’Edmonton – 20

Alouettes de Montréal – 13

Toronto

1979

Eskimos d’Edmonton – 17

Alouettes de Montréal – 9

Montréal

2000

Lions de la Colombie‑Britannique – 28

Alouettes de Montréal – 26

Calgary

2002

Alouettes de Montréal – 25

Eskimos d’Edmonton – 16

Edmonton

2003

Eskimos d’Edmonton – 34

Alouettes de Montréal – 22

Regina

2005

Eskimos d’Edmonton – 38

Alouettes de Montréal – 35

Vancouver

2006

Lions de la Colombie‑Britannique – 25

Alouettes de Montréal – 14

Winnipeg

2008

Stampeders de Calgary – 22

Alouettes de Montréal – 14

Montréal

2009

Alouettes de Montréal – 28

Roughriders de la Saskatchewan – 27

Calgary

2010

Alouettes de Montréal – 21

Roughriders de la Saskatchewan – 18

Edmonton

2023

Alouettes de Montréal – 28

Blue Bombers de Winnipeg – 24

Hamilton


Membres des Alouettes de Montréal intronisés au Temple de la renommée du football canadien

Nom

Poste

Année d’intronisation

Samuel Berger

Propriétaire/président

1993

Josh Bourke

Joueur de ligne offensive

2023

John Bowman

Allier défensif

2023

Paul Brûlé

Demi défensif

2018

Wally Buono

Entraîneur (intronisé comme Bâtisseur)

2014

Ben Cahoon

Receveur

2014

Anthony Calvillo

Quart‑arrière

2017

Bruce Coulter

Bâtisseur

1997

Chip Cox

Secondeur

2022

George Dixon

Demi offensif

1974

Sam Etcheverry

Quart‑arrière

1969

Terry Evanshen

Receveur éloigné

1984

Scott Flory

Joueur de ligne offensive

2018

Gene Gaines

Demi défensif

1994

Ed George

Joueur de ligne offensive

2005

Miles Gorrell

Joueur de ligne offensive

2013

Tracy Ham

Quart‑arrière

2010

Dickie Harris

Demi défensif

1999

Lew Hayman

Entraîneur/directeur général

1975

Tom Hugo

Joueur de ligne offensive, secondeur

2018

Marv Levy

Entraîneur

2021

Nik Lewis

Receveur

Marv Luster

Demi défensif/ailier offensif

1990

Don Matthews

Entraîneur

2011

Barron Miles

Demi défensif

2018

Cal Murphy

Entraîneur adjoint

2004

Uzooma Okeke

Plaqueur offensif

2014

John « Red » O’Quinn

Ailier

1981

Tony Pajaczkowski

Garde/ailier défensif

1988

Harold « Prince Hal » Patterson

Ailier offensif/demi défensif

1971

Elfrid Payton

Ailier défensif

2010

Mike Pringle

Demi offensif

2008

Dave Ritchie

Entraîneur

2022

Peter Dalla Riva

Demi inséré/receveur

1993

Larry Smith

Président/commissaire de la LCF

2023

Herb Trawick

Joueur de ligne offensive/garde

1975

Pierre Vercheval

Joueur de ligne offensive

2007

Virgil Wagner

Demi offensif

1980

Glen Weir

Plaqueur défensif

2009

Bob Wetenhall

Propriétaire

2015

Dan Yochum

Joueur de ligne offensive

2004

Junior Ah You

Ailier défensif

1993

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