Ambrose, Katherine
Katherine Ambrose, « Kay », auteure, artiste, dessinatrice (Surrey, Angleterre, 1914 - Londres, Angleterre, 1er déc. 1971). De 1951 à 1962, Ambrose vit au Canada où, à titre d'amie et d'assistante de Celia FRANCA, elle met ses nombreux talents à la disposition du BALLET NATIONAL DU CANADA, qui en est alors à ses débuts. Elle étudie les beaux-arts à la l'Université Reading de 1933 à 1936 et à nouveau en 1943-1944. C'est alors remporte des prix de théâtre, d'élocution et de danse et fait sa première marque dans l'univers de la danse en tant qu'auteure et illustratrice. En 1938, elle illustre Ballet d'Arnold L. Haskell. Par la suite, elle écrit et illustre des livres comme Ballet-Poland (1941), Balletoman's Sketchbook (1941), Ballet-Lover's Pocket Book (1943), Ballet Impromptu (1943) et Ballet-Lover's Companion (1948) dont bon nombre deviennent des pièces de collection. Elle voyage avec Ram Gopal et sa compagnie de danse indienne en tant que directrice artistique, conférencière et danseuse, après quoi elle écrit Classical Dances and Costumes of India (1950), qui fait encore autorité.
Ambrose s'installe au Canada en 1951 quand Franca, avec qui elle collabore à la création du livre Beginners, Please! (publié en 1953), accepte le poste de directrice artistique du Ballet national. Durant la saison 1951-1952, Ambrose accomplit officieusement des tâches de décoration, de promotion et de relations publiques pour la compagnie. Elle s'occupe aussi des danseurs inexpérimentés, panse leurs blessures, fait leurs repas et leur enseigne l'art de la danse et du maquillage. En septembre 1952, elle se joint officiellement à la compagnie à titre d'agente des relations publiques. Un an plus tard, elle devient conseillère artistique et conçoit des ballets comme Le Lac des cygnes, Coppelia, Giselle et Casse-Noisette. Elle signe les décors et les costumes de plus de 30 ballets à une époque de contraintes budgétaires, où sa formidable ingéniosité s'avère précieuse lorsqu'il s'agit, par exemple, de confectionner une bourse en soie à partir d'une oreille de truie.
Au terme de la saison 1961-1962, Ambrose prend une année sabbatique dont elle ne reviendra jamais. Apprenant sa mort prématurée, Celia Franca télégraphie à ses parents : « Le monde du ballet a perdu une de ses artistes les plus talentueuses et les plus aimées. »