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Amherstburg

Amherstburg, (Ontario), constituée en ville en 1878, population de 21 936 habitants (recensement de 2016), de 21 556 (recensement de 2011). La ville de Amherstburg est située sur la rivière Detroit, près du lac Érié. Elle est localisée sur le territoire traditionnel de la Confédération des Trois Feux, qui incluent les Ojibwés, les Odawas et les Potawatomis. (Voir aussi Anichinabé.) Le territoire est couvert par le Traité no 35. Durant les années 1850, Amherstburg a été le principal terminus du chemin de fer clandestin.

Les peuples autochtones

À l’époque de la colonisation européenne, les Premières Nations qui vivent dans la région d’Amherstburg sont la Confédération des Trois Feux (les Ojibwés, les Odawas, et les Potawatomis), les Hurons-Wendats et les Wyandots. Afin d’ouvrir la région entre le lac Érié et le lac Sainte-Claire à la colonisation, le gouvernement colonial britannique demande à un agent indien de Détroit, Alexander McKee, de négocier un traité. Le traité, connu sous le nom de « Mckee Purchase » ou Traité no 2, est signé en 1790. Les signataires Chippewas (Ojibwé), Odawas, Potawatomis et Hurons-Wendats cèdent la majorité des terres de la pointe sud-ouest de ce qui est maintenant connu comme étant l’Ontario. Cependant, deux parcelles de terrain sont laissées de côté lors du « McKee Purchase ». L’une des deux, connue sous le nom de réserve Huron, est située dans la région qui est actuellement l’emplacement des villes d’Amherstburg et de LaSalle. En 1833, les Wyandots qui vivent sur la réserve Huron cèdent leurs terres en vertu du Traité n35.

Colonisation

En 1796, les Britanniques fondent le fort Amherstburg et les réfugiés loyalistes aménagent un lotissement alors connu sous le nom de Malden. Le général Isaac Brook utilise ce fort comme base pour s’emparer de Détroit durant la guerre de 1812. Cependant, le fort est sous occupation américaine de 1813 à 1815. Entre 1837 et 1838, le fort est attaqué quatre fois par des rebelles partisans de William Lyon Mackenzie. Il est également bombardé par la goélette Anne, qui s’échoue par la suite et est capturée. La garnison britannique demeure sur place jusqu’en 1851. À la fin des années 1830, le fort et la ville sont connus sous leurs noms respectifs, Fort Malden et Amherstburg.

Chemin de fer clandestin

Défilé du jour de l’émancipation

Des gens participent au défilé du jour de l’émancipation à Amherstburg, Ontario, en 1894. Le jour de l’émancipation marque l’abolition de l’esclavage dans la plupart des colonies britanniques, le 1er août 1834.

En 1855, on estime que la population noire d’Amherstburg se situe entre 400 et 500 personnes. En 1860, cette population passe à environ 800 personnes sur une population totale de 2000 personnes, soit 40 % des résidents de la ville. L’augmentation de résidents noirs est en grande partie due au rôle que joue Amherstburg dans le chemin de fer clandestin. L’abolitionniste américain Levi Coffin qualifie la ville d’Amherstburg comme étant « le grand débarcadère, le principal terminus du chemin de fer clandestin de l’ouest. » On estime qu’après 1850, 30 Afro-Américains arrivent à Amherstburg par jour, par bateau à vapeur et par la rivière Détroit.  

Économie et vie culturelle

Aujourd’hui, les industries secondaires de la ville comprennent des entreprises de fabrication de plastique et de distillation de whisky. Sur le lieu historique national du Fort-Malden, désigné en 1921, des terrassements, des constructions de pierre et un blockhaus ont été restaurés. L’église Christ Church et Bellevue, un magnifique manoir géorgien, ont tous deux été achevés en 1819.

L’église méthodiste épiscopalienne Nazrey African, construite en pierres des champs en 1848, est un autre site historique national d’Amherstburg. Désignée site historique en 1999, l’église est la pièce maîtresse du Musée de l’histoire des noirs en Amérique du Nord. Ce musée raconte l’histoire d’Amherstburg en tant que terminus du chemin de fer clandestin et du patrimoine noir de la ville. Un musée communautaire est logé dans la maison Park, construite à Détroit dans les années 1790 et déménagée après que la ville ait été cédée aux États-Unis.