La République fédérale d’Autriche (Österreich) est située dans la région alpine de l’Europe centrale. La langue officielle de l’Autriche est l’allemand. Depuis la fin du 19e siècle, les immigrants autrichiens arrivent au Canada en plusieurs vagues distinctes. Le recensement de 2016 fait état de 207 050 personnes d’origine autrichienne au Canada (20 230 de réponses uniques et 186 820 de réponses multiples).
Histoire
Avant 1918, le pays maintenant appelé l’Autriche faisait partie d’un État multinational beaucoup plus grand, l’Empire austro-hongrois, dont la capitale était Vienne. L’Empire comprenait également les pays actuels de la Hongrie, de la Croatie et de la Slovénie et le territoire des républiques tchèque et slovaque actuelles, ainsi que certaines régions de la Roumanie, de la Pologne, de la Dalmatie, de la Bosnie, et le nord-est de l’Italie. Les Allemands de souche des pays non germaniques de l’ancien Empire sont parfois appelés les « Vieux Autrichiens » (Altosterreicher).
En 1918, l’Autriche-Hongrie est scindée en plusieurs États différents. La République d’Autriche est proclamée, mais son développement sera entravé par des difficultés économiques et des désaccords politiques. L’Autriche est occupée par les forces allemandes en 1938 et intégrée au Reich allemand, mais sera rétablie après la Deuxième Guerre mondiale.
Migration et établissement
Comme plusieurs autres populations immigrantes, les Autrichiens s’exilent pour des raisons économiques ou politiques et arrivent au Canada en quête de liberté, de débouchés ou d’une terre (voirImmigration au Canada). Au cours des deux décennies précédant la Première Guerre mondiale, plusieurs familles germanophones d’Autriche-Hongrie sont attirées par les Prairies. Elles viennent de l’Ukraine, de la Bucovine, de la Hongrie, de la Transylvanie, du Burgenland et de la Basse-Autriche. Cette vague d’immigrants agricoles se dirige surtout vers les collectivités de la Saskatchewan, dont Claybank, Edenwold, Fort Qu’Appelle, Indian Head, Kendal, Kennell-Craven, Mariahilf-Grayson, Markinch, Silton, Spring Valley et Vibank. Le recensement de 1921 fait état de 57 535 Autrichiens au Canada.
Une deuxième phase de l’immigration autrichienne amène environ 5000 personnes au Canada entre 1926 et 1933. Cette population est plutôt urbaine et s’installe davantage dans les centres importants.
Après l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne (l’Anschluss), un certain nombre de réfugiés et d’émigrés éminents d’origine autrichienne viennent au Canada. Malgré la diversité de leurs opinions politiques, ces Autrichiens lancent plusieurs activités organisées visant le rétablissement d’une Autriche indépendante.
Enfin, l’afflux le plus important d’immigrants autrichiens aura lieu après la Deuxième Guerre mondiale, soit de 1946 jusqu’au début des années 1970. Au cours de cette période, 67 000 personnes signalant l’Autriche comme leur dernier pays de résidence arrivent au Canada.
Lors du recensement de 2016, 207 050 personnes déclarent être d’origine autrichienne au Canada. La plupart des Canadiens d’origine autrichienne résident en Ontario (72 480 personnes), en Colombie-Britannique (48 515 personnes) et en Alberta (39 530 personnes).
Vie sociale et communautaire
Les personnes d’origine autrichienne sont éparpillées un peu partout dans l’ensemble de la population canadienne. Il existe des associations, des organismes et des clubs autrichiens dans nombre de villes importantes du Canada, incluant Ottawa, Calgary, Montréal et Vancouver. Le but de ces organisations est généralement social et culturel.