Les bases des Forces canadiennes (BFC) abritent les unités opérationnelles des Forces armées canadiennes. Les bases offrent aussi de l’hébergement et des services de soutien aux membres des Forces armées et à leur famille. Les stations des Forces canadiennes (SFC) sont plus petites que les bases, et abritent de petites unités opérationnelles, mais n’ont peu ou pas de fonctions de soutien.
Vie militaire
Les bases sont au centre de la vie militaire au Canada, tant pour l’armée, la Marine royale canadienne et l’Aviation royale canadienne. Les bases sont parfois situées à l’étranger selon les engagements militaires canadiens, mais la plupart sont en territoire canadien. Des bases peuvent porter le nom de « garnison » de l’armée, d’« escadre » des Forces aériennes ou d’« unité de soutien de secteur », mais tous les établissements qui portent ces noms ne sont pas nécessairement des bases.
Les bases abritent les bureaux administratifs et de planification, les postes de commandement régimentaires et le matériel militaire (armes, camions, véhicules blindés, navires de combat, aéronefs, etc.) Elles servent de lieu de formation pour les unités des Forces armées. De plus, elles offrent le logement et un vaste éventail de services de soutien pour les familles militaires, notamment les services de santé et d’alimentation, des centres de ressources pour les familles et des installations récréatives.
Armée
Les bases de l'armée sont regroupées en commandements « divisionnaires ». On compte notamment la 1re Division du Canada, dont le quartier général est situé à Kingston, en Ontario, la 2e Division du Canada, située dans différentes régions du Québec, la 3e Division du Canada dans l’Ouest canadien, la 4e Division du Canada en Ontario et la 5e Division du Canada dans le Canada atlantique. Parmi les principales bases de l'armée, mentionnons, d’ouest en est :
- Base de soutien de la 3e Division du Canada Edmonton, Alberta (aussi connue comme la garnison d’Edmonton)
- BFC Suffield, Alberta
- Garnison Wainwright, Alberta
- BFC Shilo, Manitoba
- Garnison Petawawa, Ontario
- BFC Kingston, Ontario
- BFC et unité de soutien de secteur Montréal, Québec
- Unité de soutien de secteur Saint-Jean, Québec
- Base de soutien de la 2e Division du Canada Valcartier, Québec
- Base de soutien de la 5e Division du Canada Gagetown, Nouveau-Brunswick
Marine
La Marine royale canadienne est divisée en quatre formations, qui comprennent les Forces maritimes de l’Atlantique et du Pacifique, la Réserve navale, dont le quartier général est à Québec, et le Centre de guerre navale (responsable des tactiques et de la doctrine navales), à Halifax. De plus, le quartier général de l’État-major de la marine est situé à Ottawa.
Deux bases, situées sur les côtes du Pacifique et de l’Atlantique, abritent les navires de combat canadiens et leurs équipages. Les Forces maritimes du Pacifique sont situées à la BFC Esquimalt, près de Victoria, en Colombie-Britannique. Les Forces maritimes de l’Atlantique, plus grande formation de la marine, sont principalement situées à la BFC Halifax, en Nouvelle-Écosse, mais comptent d’autres unités à la station des Forces canadiennes de St. John’s, à Terre-Neuve.
Forces aériennes
L’aspect opérationnel de l’Aviation royale canadienne s’appelle la 1re Division aérienne du Canada. Elle comprend 14 escadres, qui ont chacune leurs tâches et unités, comme la recherche et le sauvetage, le transport, ainsi que le combat avec chasseurs. Douze escadres sont réparties dans les bases aériennes principales qui suivent :
- BFC Comox, Colombie-Britannique (19e Escadre Comox – aéronefs de patrouille à long rayon d’action, avions et hélicoptères de recherche et de sauvetage)
- BFC Cold Lake, Alberta (4e Escadre Cold Lake – avions de chasse)
- BFC Winnipeg, Manitoba (17e Escadre Winnipeg – formation et commandement, recherche et sauvetage)
- BFC Borden, Ontario (16e Escadre Borden – formation et développement professionnel)
- BFC Trenton, Ontario (8e Escadre Trenton – aéronefs de transport, hélicoptères, recherche et sauvetage)
- BFC Kingston, Ontario (1re Escadre Kingston – hélicoptères)
- BFC Bagotville, Québec (2e Escadre Bagotville – commandement et contrôle, et 3e Escadre Bagotville – avions de chasse et hélicoptères de recherche et sauvetage)
- BFC Greenwood, Nouvelle-Écosse (14e Escadre Greenwood – aéronefs de patrouille à long rayon d’action, hélicoptères de recherche et de sauvetage)
- BFC Shearwater, Nouvelle-Écosse (12e Escadre Shearwater – hélicoptères navals)
- BFC Goose Bay, Terre-Neuve-et-Labrador (5e Escadre Goose Bay – services de défense aérienne du NORAD, hélicoptères)
- BFC Gander, Terre-Neuve-et-Labrador (9e Escadre Gander – hélicoptères de recherche et de sauvetage)
- De plus, deux autres escadres des Forces aériennes opèrent à l’extérieur de bases aériennes traditionnelles. Il s’agit de la 15e Escadre Moose Jaw, en Saskatchewan (formation au pilotage et équipe de démonstration Snowbirds) et de la 22e Escadre North Bay, en Ontario (défense aérospatiale).
Autres emplacements
En plus des bases principales, les Forces armées comptent sur un large éventail d’installations de petite taille à travers le Canada, notamment des stations des Forces canadiennes (par exemple, SFC Alert, au Nunavut – renseignement d’origine électromagnétique), des champs de tir (Polygone de Connaught et centre d’entraînement élémentaire, en Ontario) et des installations pour les cadets, notamment l’École régionale de vol à voile des cadets de l’Aviation royale du Canada, à Gimli, au Manitoba. Des unités de la Réserve des Forces armées sont aussi situées et hébergées à l’extérieur des bases militaires traditionnelles, dans des villes et des villages à travers le pays.
Les Forces armées canadiennes maintiennent des emplacements d’opérations avancés (EOA). Il s’agit de pistes d’atterrissage sans personnel dans le Nord canadien qui conservent des réserves de carburant aviation pour les situations d’urgences et qui permettent aux aéronefs militaires de prolonger leur portée. Elles opèrent aussi une série de 47 sites radar du Système d’alerte du Nord le long de la côte de l’océan Arctique. Construit dans les années 1980 et 1990, le Système d’alerte du Nord remplace les sites du Réseau d’alerte avancé, construits dans les années 1950.
Le Canada compte aussi deux campus du collège militaire conférant des grades : le Collège militaire royal du Canada (CMRC), à Kingston, en Ontario, et le Collège militaire royal de Saint-Jean (CMR Saint-Jean), à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec.
Bases fermées
Selon les besoins et les budgets changeants des Forces armées au fil du temps, les bases ont été restructurées. Des endroits qui étaient autrefois au centre de la vie militaire ont été fermés ou ont vu leurs opérations réduites. Depuis la fin de la guerre froide, la tendance a été de réduire le nombre de bases, tant au Canada qu’à l’étranger. Des douzaines de bases des Forces canadiennes ont été fermées depuis les années 1970, notamment :
- BFC Lahr, Allemagne (armée)
- BFC Baden-Soellingen, Allemagne (Forces aériennes)
- BFC Calgary, Alberta (armée et Forces aériennes)
- BFC Rivers, Manitoba (Forces aériennes)
- Station de l’ARC Centralia, Ontario (Forces aériennes)
- BFC Summerside, Île-du-Prince-Édouard (Forces aériennes)
- BFC Chatham, Nouveau-Brunswick (Forces aériennes)