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Bye Bye Blues

Daisy doit se débrouiller dans un monde d'hommes et essayer de ne pas perdre la tête, tout en découvrant le plaisir de faire de la musique sur scène. Ici, Rebecca Jenkins excelle.

Bye Bye Blues

Bye Bye Blues (1989) est une histoire romantique sans contredit sur la DEUXIÈME GUERRE MONDIALE mise en musique par un ensemble de swing de la Prairie. Avant la guerre, Daisy (Rebecca JENKINS) et son mari Teddy (Michael Ontkean) vivent dans le luxe colonial en Inde, mais il est muté à Singapour; Daisy est renvoyée à la maison en Alberta avec leurs deux enfants et un vieux piano, son unique bien sur cette terre. Avec la défaite de Singapour, Daisy se retrouve isolée, sans nouvelles de son mari, dans une communauté sortant à peine de la tourmente de la dépression avec ses parents très religieux et son impulsive belle-sœur qui aime s'amuser (Robyn Stevan). Ayant besoin de travailler, rapidement, elle joue du piano et chante avec un ensemble de danse de la région et gagne bien sa vie. Le groupe fait des tournées en Alberta, dans des bases d'entraînement aérien. Elle est attirée par le beau Max (Luke Reilly), un des gars du groupe et sa fidélité à Teddy est mise à rude épreuve. Mais s'il était encore vivant?

Daisy doit se débrouiller dans un monde d'hommes et essayer de ne pas perdre la tête, tout en découvrant le plaisir de faire de la musique sur scène. Ici, Rebecca Jenkins excelle. Elle est dans presque toutes les scènes du film et elle rend très crédible et pleine de vie l'évolution de Daisy qui, au début, n'est qu'une petite nouvelle timide sur scène et qui finit par livrer d'exceptionnelles interprétations enthousiastes de la chanson titre et de When I Sing. Alors que le groupe est sur le point d'entreprendre une autre tournée, Teddy revient, affaibli et se remettant d'années passées dans un camp de guerre. Daisy doit choisir non seulement entre sa carrière et sa famille, mais aussi entre un ancien et un nouvel amour.

Ce film, le plus célèbre et le plus honoré de la réalisatrice Anne WHEELER, est un mélodrame sensible et gai inspiré des souvenirs de guerre de sa mère. Magnifiquement filmé par le cinématographe Vic Sarin, il est doux-amer et poignant, avec de superbes performances de Rebecca Jenkins et de Robyn Stevan. Bye Bye Blues fait de Jenkins une vedette et est en nomination pour 13 prix Génie, dont ceux du meilleur film, de la meilleure réalisation et du meilleur scénario. Il remporte ceux de l'interprétation féminine dans un premier rôle (Jenkins), de l'interprétation féminine dans un rôle de soutien (Stevan) et de la meilleure chanson originale.