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Caroline Leaf

Caroline Leaf, animatrice-graphiste, écrivaine, réalisatrice, productrice (Seattle, Wash., 12 août 1946). Caroline Leaf étudie l'animation à l'Université Harvard avec Derek Lamb, producteur et administrateur influent.

Caroline Leaf

Caroline Leaf, animatrice-graphiste, écrivaine, réalisatrice, productrice (Seattle, Wash., 12 août 1946). Caroline Leaf étudie l'animation à l'Université Harvard avec Derek Lamb, producteur et administrateur influent. C'est là qu'elle est inspirée par le travail expérimental d'animation de Norman MCLAREN et fait son premier film, Sand or Peter and the Wolf (1969). La force de ce film lui vaut une invitation à se joindre au studio d'animation de renommée mondiale de l'OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA (ONF) en 1972, où elle reste jusqu'en 1991.

Le premier film de Caroline Leaf pour l'ONF est basé sur une légende inuite. The Owl Who Married a Goose: An Eskimo Legend (1974; v.f. Le mariage du hibou - Une légende eskimo) gagne le prix du meilleur court métrage au PALMARÈS DU FILM CANADIEN (PFC) et est en nomination pour le prix BAFTA (British Academy of Film and Television Arts) du court métrage d'animation. Son film suivant, The Street (1976; La rue), est en nomination aux Oscars; il est inspiré d'une nouvelle de Mordecai RICHLER. Grâce à la mort de sa grand-mère, un garçon du quartier juif de Montréal atteint son but : avoir sa propre chambre. Le film gagne le prix du PFC du meilleur court métrage et le grand prix du Festival international d'animation d'Ottawa, et il est désigné œuvre maîtresse par le Trust pour la préservation de l'audiovisuel. Un vote de l'Olympiad of Animation de Los Angeles désigne le film deuxième meilleur film d'animation de tous les temps en 1984.

Son film kafkaïen The Metamorphosis of Mr. Samsa (1977;La métamorphose de M. Samsa, prix du jury à Ottawa) évoque le cauchemar d'un homme ordinaire qui se transforme en coquerelle. En 1993, Two Sisters (v.f. Entre deux sœurs), qu'elle dessine directement sur une pellicule teintée de 70 mm, gagne le prix du meilleur court métrage au Festival international du film d'animation d'Annecy, en France, et le grand prix du Festival d'Ottawa. Parmi ses autres films, nommons Interview (1979) réalisé avec Veronika Soul, un documentaire sur le duo de chanteuses populaires Kate and Anna McGarrigle (1981), The Right to Refuse (1981), An Equal Opportunity (1982), Pies (1983), The Owl and the Pussycat (1985), The Fox and the Tiger (1986), A Dog's Tale (1986), I Met a Man (1991), Bell Partout (1992), Fleay's Fauna Centre (1994), Brain Battle (1995), Odysseus & the Olive Tree (2001) et Slavery (2004).

À l'aide de moyens simples, du sable sur une boîte d'allumettes, des silhouettes, de la peinture au doigt sur une vitre et des dessins faits directement sur la pellicule, Caroline Leaf crée des films qui possèdent le pouvoir déconcertant des rêves. Elle donne une véritable profondeur narrative à ses œuvres en se concentrant sur des moments de transition soigneusement délimités dans la vie de ses personnages.

En 1996, Caroline Leaf reçoit un prix pour l'ensemble de son œuvre du festival international d'animation de Zagreb. Par la suite, elle enseigne à Harvard (1994-1996) et à la National Film and Television School à Londres, en Angleterre (2005-2008). Les films de Caroline Leaf sont présentés dans de nombreuses rétrospectives et elle donne des classes de maître en animation de par le monde.