Yannick Nicholas Nézet-Séguin, C.C., O.Q., chef d’orchestre et pianiste (né le 6 mars 1975 à Montréal, au Québec). Connu pour sa brillance, son énergie et sa compétence parfaite, remontant à son exceptionnel jeune âge, Yannick Nézet-Séguin a fait une ascension fulgurante en tant que chef d’orchestre, en particulier des opéras. Ses nominations au poste de directeur musical de l’Orchestre Métropolitain (de 2000 à aujourd’hui), à Montréal, de l’Orchestre de Philadelphie (de 2012 à aujourd’hui) et de l’Orchestre philharmonique de Rotterdam (de 2008 à 2018) en font une vedette internationale. Il a été nommé compagnon de l’Ordre du Canada à l’âge de 37 ans et officier de l’Ordre national du Québec à 40 ans. En 2016, il a été nommé directeur musical du Metropolitan Opera, un poste qu’il commence officiellement en septembre 2018. Ses diverses distinctions comprennent de nombreux prix Félix, le Prix du Centre national des Arts, le prix Virginia-Parker et le prix Denise-Pelletier.
Enfance
Cassie Campbell est la plus jeune des enfants de Eunice et Donald Campbell. Elle a un frère aîné, Jeff, et un jeune demi-frère, Rick. Les Campbell ont des liens familiaux avec Lucy Maud Montgomery, l’auteure d’Anne of Green Gables (trad. Anne… la maison aux pignons verts); en effet, l’arrière‑arrière‑grand‑père paternel de Cassie était l’oncle de Lucie Montgomery. Par ailleurs, sa grand‑mère et son oncle gèrent le musée Anne‑of‑Green‑Gables à l’Île‑du‑Prince‑Édouard. Avec ses frères, elle passe, dans l’île, de nombreux étés en compagnie de sa grand‑mère.
Cassie grandit dans une famille sportive. Sa mère, Eunice (aujourd’hui Eunice Given), joue au football, en 1969, pour les Canadian Belles, une équipe professionnelle féminine de Toronto. Eunice participe également à des compétitions équestres et à des courses de chevaux.
À l’instar de sa mère, Cassie est une athlète accomplie. Elle apprend à patiner à cinq ans et commence le patinage artistique à six ans. L’année suivante, elle se tourne vers le hockey. C’est son frère aîné, Jeff, plus âgé qu’elle de trois ans, qui lui inspire cette décision de jouer au hockey sur glace. Elle dispute régulièrement avec lui des parties de hockey de ruelle et souhaite pouvoir l’accompagner à la patinoire. En 2017, à l’occasion d’une entrevue avec Jeremy Freeborn pour Calgary Hockey Magazine, elle se souvient : « Mon frère était le gars le plus cool que je connaissais, j’ai donc estimé que je devrais probablement faire comme lui et jouer au hockey; j’essayais de suivre ses traces. Lorsque j’étais jeune, j’étais un véritable garçon manqué et je voulais faire tout ce qu’il faisait. Dans l’équipe de mon frère, il y avait une fille qui s’appelait Jennifer. Elle a été mon dernier argument pour convaincre mes parents de me laisser jouer au hockey sur glace : “Si Jennifer peut jouer au hockey, pourquoi pas moi?” »
À l’époque où Cassie commence à pratiquer le hockey, sa famille a déménagé aux États‑Unis. Les Ramapo Saints, une équipe mixte du comté de Rockland dans l’État de New York, sont alors sa première équipe de hockey en ligue mineure.
Ses parents divorcent lorsque Cassie est âgée de huit ans. Elle revient en Ontario à neuf ans et, de 1982 à 1989, elle joue pour les Brampton Canadettes, une équipe de filles. Dans ce cadre, elle occupe à la fois des postes d’attaquante et de défenseure, ce qui lui vaudra une précieuse expérience lorsque le moment sera venu d’intégrer l’équipe nationale.
Cassie pratique également le volleyball, le basketball et le football et s’essaye à la natation et à la gymnastique. En 1991, alors qu’elle joue au basketball pour l’école secondaire North Park, elle est nommée joueuse la plus utile de la division Nord de la région de Peel.
Cependant, le hockey demeure son sport préféré : « J’ai toujours adoré la vitesse de ce sport, patiner sur la glace et être avec mes coéquipières (ou mes coéquipiers). Même lorsque j’ai débuté et que je jouais avec des garçons, je n’étais absolument pas décontenancée. Je débordais tout simplement d’enthousiasme et de plaisir à chaque fois que j’enfilais mon équipement. »
Chiefs de Mississauga
À 17 ans, Cassie Campbell se joint aux Chiefs de Mississauga, une équipe A de hockey intermédiaire jouant en division sénior, entraînée par sa mère, Eunice, dont les joueuses comptent parmi les plus jeunes hockeyeuses de la ligue. Après avoir commencé ses études à l’Université de Guelph, elle poursuit le hockey avec les Chiefs.
Jeux d’hiver du Canada
En 1991, Cassie Campbell est capitaine de l’équipe de l’Ontario lors des Jeux d’hiver du Canada à Charlottetown à l’ Île‑du‑Prince‑Édouard; des jeux à l’occasion desquels on dispute une compétition de hockey féminin pour la première fois. En six matchs, elle inscrit deux buts et fournit deux aides, pour un total de quatre points, l’équipe de l’Ontario terminant à la quatrième place. Le tournoi est remporté par l’équipe de l’Alberta qui compte dans ses rangs Hayley Wickenheiser, une jeune joueuse de 12 ans.
Lors d’une entrevue accordée en 2017 au Calgary Hockey Magazine, celle qui était alors la capitaine de l’équipe de l’Ontario évoque les jeux à Charlottetown en ces termes : « C’était vraiment sensationnel! J’ai pu avoir un aperçu de ce qu’était la vie d’une athlète de très haut niveau. J’ai participé à ce tournoi à une période de ma vie où, contrairement à moi, beaucoup de filles abandonnent la compétition parce qu’elles ne s’y voient aucun avenir. Je crois que si j’ai continué le hockey, c’est vraiment grâce à cette expérience. »
Gryphons de l’Université de Guelph
De 1992 à 1997, Cassie Campbell joue pour les Gryphons de l’Université de Guelph. Elle atteint le point culminant de sa carrière de hockeyeuse universitaire en 1995 lorsqu’elle contribue au troisième titre de son équipe lors des Championnats de l’Ontario Women’s Interuniversity Athletic Association (OWIAA), aujourd’hui Sports universitaires de l’Ontario. Les Gryphons battent l’Université de Toronto sur la marque de 3‑2, mettant fin à une série de sept victoires consécutives de Toronto dans ces championnats.
Cassie Campbell est capitaine des Gryphons pendant deux ans et est sélectionnée dans la deuxième équipe des étoiles de l’OWIAA, trois années de suite, de 1993 à 1995, et dans la première équipe des étoiles en 1996. Cette année‑là, elle remporte également le prix sportif W.F‑Mitchell décerné chaque année à une étudiante diplômée de l’Université de Guelph « ayant fait preuve d’un talent et de capacités exceptionnels en sport ainsi que d’un leadership et d’une implication remarquables dans les activités sportives ». En 1997, elle obtient, à l’université, un diplôme en sociologie avec distinction.
Équipe Canada de 1994 à 2001
Cassie Campbell effectue, en 1990 et en 1992, alors qu’elle est âgée de respectivement 16 et 18 ans, deux essais non concluants en équipe féminine nationale de hockey sur glace. Toutefois, en 1994, elle est sélectionnée et joue en défense pour Équipe Canada lors des Championnats du monde de hockey féminin qui se tiennent à Lake Placid dans l’État de New York aux États‑Unis. Au sein de la sélection nationale, sa première partenaire en défense est Natalie Picard, une joueuse originaire de Sherbrooke, au Québec. Évoquant ultérieurement cette période, elle explique : « Natalie ne parlait pas un mot d’anglais et moi pas un mot de français! Toutefois, nous avons vécu une expérience très positive qui a, je crois, amplement contribué à m’installer au sein de l’équipe. »
Avec le Canada, Cassie Campbell remporte successivement deux Championnats Pacific Rim, en 1995 et en 1996, suivis d’un titre de la Coupe des trois nations à Ottawa, en 1996. L’année suivante, elle est à nouveau membre d’Équipe Canada lors des Championnats du monde de hockey sur glace féminin qui se tiennent à Kitchener en Ontario. Elle y décroche sa deuxième médaille d’or, l’équipe canadienne remportant, quant à elle, sa quatrième médaille d’or consécutive en battant les États‑Unis sur la marque de 4‑3 en prolongation. Lors de ce tournoi, elle inscrit six aides, terminant en tête du classement à ce chapitre, et deux buts, ces huit points la plaçant deuxième sur Équipe Canada. Elle est nommée à l’Équipe des étoiles des médias comme l’une des deux meilleures défenseures.
Cassie Campbell joue également pour l’équipe nationale canadienne lors des Jeux olympiques d’hiver de 1998 à Nagano, les premiers à proposer du hockey sur glace féminin en compétition. Lors de la finale, les États‑Unis battent le Canada sur la marque de 3‑1, et elle doit, cette fois, avec ses coéquipières, se contenter de la médaille d’argent.
Avant le Championnat du monde de hockey sur glace féminin de 1999, Cassie Campbell évolue d’un poste de défenseure à un poste d’attaquante, les entraîneurs souhaitant renforcer la ligne d’attaque sur le plan défensif. De 1999 à 2001, elle contribue à trois autres titres de championne du monde d’Équipe Canada.
Capitaine d’Équipe Canada de 2002 à 2006
Le 27 novembre 2001, Cassie Campbell est nommée capitaine de l’équipe féminine canadienne de hockey. Lors des Jeux olympiques d’hiver de 2002 à Salt Lake City, son premier tournoi olympique en tant que capitaine, elle conduit le Canada à la victoire et à sa première médaille d’or en hockey féminin grâce à une victoire en finale sur les États‑Unis sur la marque de 3‑2. Pour célébrer son succès et celui de toute l’équipe féminine, le premier ministre de l’Île‑du‑Prince‑Édouard fait du 14 mars 2002 le « Cassie Campbell Day ».
Deux ans plus tard, Cassie Campbell empoche sa sixième et dernière médaille d’or à l’occasion de la victoire du Canada sur les États‑Unis sur la marque de 2‑0 lors de la finale des Championnats du monde de hockey féminin de 2004 à Halifax. L’année suivante, Équipe Canada doit se contenter de l’argent après une défaite 1‑0 face aux États‑Unis lors des Championnats du monde de 2005 à Linköping, en Suède.
En dépit de cette dynamique acquise lors de cette compétition en vue des Jeux olympiques d’hiver de 2006 à Turin, l’équipe américaine y est dominée par la Suède, en demi‑finale, sur la marque de 3‑2. Dans le match pour la médaille d’or, Équipe Canada s’impose 4‑1 face à la Suède, Cassie Campbell devenant la première capitaine, tous sexes confondus, à mener son équipe à deux médailles d’or en hockey sur glace lors des Jeux olympiques d’hiver. Cette rencontre sera la dernière au cours de laquelle elle représentera le Canada en compétition internationale.
Lors d’une entrevue pour Calgary Hockey Magazine, elle se souvient de ce tournoi : « Selon moi, cette équipe était la meilleure que le Canada ait jamais présentée sur une patinoire. Elle comprenait un mélange exceptionnel de joueuses très expérimentées et de nouvelles venues. Nous formions un groupe de très grande qualité et nous avons véritablement dominé ce tournoi. Le fait que nous ayons rencontré la Suède en finale plutôt que les États‑Unis a donné un caractère très particulier à ces Jeux olympiques. Je suis convaincue que cette compétition a joué un rôle très positif pour l’essor de notre sport. »
Bien que les Jeux de 2006 aient représenté sa dernière apparition en compétition en tant que hockeyeuse, Cassie Campbell est demeurée active au sein de l’équipe olympique comme membre, de 2006 à 2008, du Conseil des athlètes du Comité olympique canadien.
Cassie Campbell aux Jeux olympiques
Jeux olympiques d’hiver |
Médaille |
Parties jouées |
Points |
1998 – Nagano, au Japon |
Argent |
6 |
3 (1 but, 2 aides) |
2002 – Salt Lake City, dans l’Utah aux États‑Unis |
Or |
5 (capitaine) |
3 (2 buts, 1 aide) |
2006 – Turin, en Italie |
Or |
5 (capitaine) |
5 (5 aides) |
Cassie Campbell aux Championnats du monde
Championnats |
Médaille |
Parties jouées |
Points |
1994 – Lake Placid, dans l’État de New York aux États‑Unis |
Or |
5 |
2 (1 but, 1 aide) |
1997 – Kitchener, en Ontario |
Or |
5 |
8 (2 buts, 6 aides) |
1999 – Espoo, en Finlande |
Or |
5 |
3 (2 buts, 1 aide) |
2000 – Mississauga, en Ontario |
Or |
5 |
6 (3 buts, 3 aides) |
2001 – Minneapolis, dans le Minnesota aux États‑Unis |
Or |
5 |
2 (2 aides) |
2004 – Halifax, en Nouvelle‑Écosse |
Or |
5 (capitaine) |
5 (1 but, 4 aides) |
2005 – Linköping, en Suède |
Argent |
5 (capitaine) |
5 (2 buts, 3 aides) |
Hockey en club de 1996 à 2005
En dehors de ses apparitions sur la scène internationale pour représenter le Canada, Cassie Campbell a joué pour un certain nombre de clubs au Canada : les Aeros de North York, dans le cadre de la Ligue féminine de hockey du centre de l’Ontario, lors de la saison 1996‑1997; les Beatrice Aeros, dans le cadre de la Ligue nationale féminine de hockey, en 1998‑1999 et 1999‑2000; et les Oval X‑Treme de Calgary, dans le cadre de la la Ligue nationale féminine de hockey, lors des saisons 2000‑2001, puis 2002‑2003 et 2003‑2004, et dans le cadre de la Ligue féminine de hockey de l’Ouest, à l’occasion de la saison 2004‑2005. Elle a été capitaine des X‑Treme de 2002 à 2005.
Cassie Campbell remporte le Championnat national de hockey féminin Esso à trois reprises : en 2000, avec les Beatrice Aeros (elle se verra décerner, à cette occasion, le titre de meilleure attaquante) et en 2001 ainsi qu’en 2003, avec les Oval X‑Treme.
Ligue canadienne de hockey féminin (CWHL)
Cassie Campbell-Pascall défend le double mandat de directrice et de gouverneure du conseil d’administration de la Ligue canadienne de hockey féminin (CWHL). Fondée en 2007, la CWHL est l’une de deux ligues professionnelles de hockey féminin, l’autre étant la Ligue nationale de hockey féminin (NWHL), fondée en 2015.
Au sein de la CWHL, Cassie Campbell-Pascall s’occupe surtout de trouver des commanditaires pour la Ligue, bien qu’elle milite aussi pour la fusion des deux ligues afin de les affilier, en une seule entité, auprès de la Ligue nationale de hockey (LNH). Comme elle le déclare au Globe and Mail en 2017, « la LNH nous voit aller, elle s’intéresse à nous et souhaite notre succès. Pour être honnête, ce qui tue le hockey féminin, ce sont ceux qui ne voient pas l’ensemble de la situation. Le but, c’est d’éventuellement créer un lien avec la LNH et d’y créer une ligue professionnelle et d’intégrer toutes nos équipes sous l’égide de la LNH. »
Suivant une déclaration publique du commissaire de la LNH Gary Bettman en mars 2018, au cours de la laquelle il affirme que « si ces deux ligues n’existaient pas, nous créerions probablement notre propre ligue féminine conjointement à nos clubs existants », Cassie Campbell-Pascall démissionne du CA de la CWHL et plaide auprès des dirigeantes des deux ligues pour qu’elles négocient une entente avec la LNH. « Pour moi, c’est élémentaire, » dit-elle dans le cadre d’une entrevue radiophonique accordée à une station de Calgary. « Les commissaires [de la CWHL et de la NWHL] connaissent la solution. La faute revient aux deux commissaires. Si j’étais commissaire et que j’entendais Gary Bettman parler publiquement et faire de tels commentaires, je me dirais “Qu’est-ce que j’attends?” et “Qu’est-ce que je fais? ». Je n’arrive pas à croire qu’ils ne soient pas tous les jours en train de négocier la manière de régler les choses, ça me dépasse. Selon moi, ni l’autre ni l’autre ne font leur travail. »
Vie personnelle
En 1995, Cassie Campbell rencontre Brad Pascall, alors directeur principal de Hockey Canada (il deviendra directeur général adjoint des Flames de Calgary en 2014). Ils se marient en 2005, et Cassie adopte ultérieurement Campbell‑Pascall comme nom de famille. Cassie et Brad vivent à Calgary en compagnie de leur fille, Brooke.
Carrière à la télévision
Après sa retraite du hockey en 2006, Cassie Campbell‑Pascall est embauchée par TSN comme journaliste secondaire et analyste pour le hockey féminin. Elle est également recrutée par CBC comme commentatrice « au cœur de l’action » dans le cadre de l’émission Hockey Night in Canada pour la saison 2006‑2007 de la Ligue nationale de hockey. Le 14 octobre 2006, elle devient la première commentatrice auxiliaire lors de la diffusion de Hockey Night in Canada.
Aujourd’hui, elle continue à travailler pour Hockey Night in Canada. Lors de la saison 2016‑2017, elle intervient de façon plus régulière en tant qu’analyste dans le cadre d’une équipe de trois personnes conjointement avec le journaliste Dave Randorf et un autre analyste, Louie Debrusk.
Bénévolat
De 2004 à 2014, Cassie Campbell‑Pascall organise un festival de hockey de ruelle à Calgary, contribuant ainsi à recueillir des dons d’un montant de 3,5 millions de dollars pour la Ronald McDonald House of southern Alberta. Elle aide également CARE Canada dont la mission consiste à porter assistance aux femmes et aux enfants vivant dans la pauvreté.
Temple de la renommée du hockey
En novembre 2018, Cassie Campbell-Pascall est devenue la première femme à siéger au comité de sélection du Temple de la renommée du hockey. Elle supervisera le processus de nomination et d’élection dès les nominations de 2019. Cassie Campbell-Pascall est elle-même admissible à une intronisation au Temple de la renommée depuis 2010. D’aucuns croient que sa nomination ne saurait tarder.
Distinctions et prix
- Brampton Sports Hall of Fame (1997)
- Panthéon des sports canadiens (2007)
- Alberta Sports Hall of Fame (2007)
- Guelph Gryphons Sports Hall of Fame (2007)
- Hall d’honneur des Jeux du Canada (2009)
- Ontario Sports Hall of Fame (2012)
- Ordre du hockey au Canada, Hockey Canada (2012)
- Doctorat honorifique, Université de Colombie‑Britannique (2007)
- Doctorat honorifique, Université d’Ottawa (2009)
- Doctorat honorifique, Université de Guelph (2011)
- Doctorat honorifique, Université de Windsor (2011)
- Membre, Ordre du Canada (2016)