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Centre canadien du film

En 1988, Norman Jewison fonde le Centre canadien des hautes études cinématographiques, qui prendra le nom de Centre canadien du film en 1992. Sa volonté de créer une industrie cinématographique nationale a fortement marqué l'organisme.
Jewison, Norman
Norman Jewison a connu une carri\u00e8re internationale, mais prétend que son point de vue canadien lui a permis de faire preuve d'une grande objectivité (photo de Taffi Rosen).

Centre canadien du film

En 1988, Norman Jewinson fonde le Centre canadien des hautes études cinématographiques, qui prendra le nom de Centre canadien du film en 1992. Sa volonté de créer une industrie cinématographique nationale a fortement marqué l'organisme. Le centre s'inspire du programme de formation de l'American Film Institute et a pour mandat de dispenser des cours supérieurs de réalisation, de production et de scénarisation à de jeunes cinéastes canadiens talentueux. Les étudiants demeurent sur place, où ils étudient pendant une période variant de quatre à neuf mois. Ils ont l'occasion de travailler avec des cinéastes invités et des professionnels de l'industrie.

Depuis la création du centre, plus de 100 courts métrages ont été produits dans le cadre de son programme de courts métrages de fiction. Ces courts métrages ont remporté plus de 50 prix importants à des festivals. Parmi les jeunes cinéastes talentueux qui ont suivi son programme, citons John Greyson, David Wellington, Clement Virgo, Stephen Williams, Keith Behrman, Vincenzo Natali, Jim Allodi, Holly Dale, Trisha Fish et Andrew Currie, tous ont continué à produire des longs métrages de qualité.

Le centre renforce son engagement envers la production et la critique de courts métrages et achète en 2000 le Worldwide Short Film Festival à sa fondatrice Brenda Sherwood. Cet événement s'est transformé en un lieu de rencontres populaire et fructueux pour le public, les cinéastes, les acheteurs et les vendeurs intéressés par l'art et le commerce des courts métrages.

Le producteur canadien Peter O'Brian, directeur exécutif du Centre de 1988 à 1992, lui acquiert une solide réputation. Son successeur, Wayne Clarkson, en poste depuis 1992, étend les activités du centre à de nombreux domaines et, en 1992, instaure le Feature Film Project, qui permet à des étudiants soigneusement sélectionnés de continuer à tourner un long métrage à faible budget au Centre.

Parmi les longs métrages produits dans le cadre de ce projet figurent Rude (1995), de Clement Virgo; Blood and Donuts (1995), de Holly Dale; House (1995), de Laurie Lynd; Shoemaker (1996), de Colleen Murphy; Cube (1997), de Vincenzo Natali et The Uncles (2001) de Jim Allodi.

Le Centre administre par ailleurs un programme pour les dramatiques télévisées, un programme de formation professionnelle en scénarisation (MediaLinx), Habitat et un centre de formation en nouveaux médias. Il accueille également des cinéastes internationaux et offre des ateliers de maître dans divers domaines de la réalisation de films.

En tant qu'organisme de formation clé, le Centre canadien du film tente de rapprocher les programmes parfois contradictoires de l'art et de l'industrie cinématographiques afin de répondre au contexte en rapide évolution de la technologie de l'image en mouvement. Par ailleurs, le Centre apporte aussi, surtout depuis 2000, un nombre considérable et impressionnant de ses propres créations.