Clochettes à main
Clochettes à main (aussi appelées cloches anglaises). Ensembles de cloches en bronze, pourvues de poignées individuelles en plastique ou en cuir, accordées chromatiquement. Le terme « anglais » fait référence au mécanisme de battant, qui ne bouge que d'avant en arrière. Les cloches anglaises sont regroupées en séries qui s'étendent jusqu'à neuf octaves. Les clochettes graves sont beaucoup plus larges. Le diamètre de l'ouverture des clochettes varie de deux à plus de quinze pouces. Les plus légères pèsent sept onces et les plus lourdes, quinze livres.
Ce sont les fonderies d'Angleterre qui font les premières clochettes. Au début des années 1960, Schulmerich Carillons, de Pennsylvanie, commence à fabriquer des séries de clochettes accordées. En 1973, un deuxième fabricant de cloches américain, Malmark, voit le jour. Dans tout le Canada, on utilise surtout les clochettes de ces deux fabricants.
Les chœurs de clochettes comprennent environ sept à quatorze sonneurs qui jouent chacun d'un nombre donné de cloches chromatiques. La plupart des chœurs ont un registre de deux à cinq octaves de clochettes. Les chœurs de clochettes se retrouvent dans les églises, les écoles, les groupes communautaires, les universités et les collèges. Les sonneurs solos et les petits ensembles sont aussi de plus en plus populaires.
Les clochettes au Canada
La première apparition des clochettes en Amérique du Nord date de 1844 lorsque T. Barnum organise, pour les Lancashire Ringers d'Angleterre, une tournée aux États-Unis. Sonner des clochettes ne devient populaire aux États-Unis que dans les années 1950 et, plus tard, au Canada. À l'origine, c'est une activité récréative et sociale, mais les clochettes sont introduites à l'église pour encourager les membres des chœurs de garçons à ne pas partir lorsque leurs voix changent.
Avant les années 1960, trois séries de clochettes existent, d'après ce que l'on sait, au Canada : une à Regina (Sask.), une autre à Brantford (Ont.) et la dernière à Vancouver (C.-B.).
En 1962, le directeur de district de Schulmerich Carillons pour l'Ouest canadien, John S. Nelson, organise l'achat d'une série de deux octaves pour son église, First Baptist, à Calgary. En 1963, sous la direction de sa femme, Carol, le premier chœur de clochettes Schlmerich se produit au Canada. À la même époque, d'autres chœurs de clochettes se forment : l'église unie Robertson-Wesley à Edmonton (1964), l'église First Baptist à Moncton (1964), l'église baptiste de la rue Brunswick à Fredericton (1966) et l'école secondaire Tec Voc à Winnipeg (1966). L'église unie Knox-Metropolitan d'Edmonton et l'église presbytérienne Grace de Calgary achètent des clochettes Whitechapel d'Angleterre. En 1985, l'église unie Robertson-Wesley d'Edmonton utilise le premier ensemble de clochettes Malmark au Canada.
Les clochettes et les organisations au Canada
Les chœurs de clochettes participent aux services liturgiques dans les églises, aux spectacles d'école et aux concerts publics. Le chœur de clochettes de jeunes de l'église anglicane York Mills de Saint-Jean joue dans une annonce télévisée pour Swiss Chalet. Des chœurs d'Edmonton jouent avec l'Orchestre symphonique d'Edmonton. Tracey Boyle en impressionne le public avec sa représentation solo de clochettes au Miss Canada Pageant de 1987. En 2004, des sonneurs d'Edmonton participent au film Santa's Slay.
En 1983, la Guild of English Handbell Ringers de l'Alberta est fondée pour rassembler l'intérêt croissant pour les clochettes de la province. Son premier président est John S. Nelson. D'autres guildes similaires suivent en Ontario (1985), en Saskatchewan (1988), en Colombie-Britannique (1993) et au Manitoba (1996). En 1992, les guildes provinciales créent officieusement les Handbell Guilds of Canada pour donner une voix nationale aux sonneurs de clochettes.
Les guildes canadiennes présentent des festivals de clochettes, des événements de grande envergure où des sonneurs jouent en grands groupes, des ateliers et des mini-concerts. En 1984, la Guild of English Handbell Ringers d'Alberta présente le premier festival de clochettes, à Calgary, qui attire 300 sonneurs du Canada et des États-Unis. John S. Nelson organise un festival conjointement avec l'Expo 86 à Vancouver. En 1998, le premier festival Ringing Link est animé par la Guild of English Handbell Ringers de Saskatchewan. Ce festival national est maintenant présenté tous les trois ans par une guilde provinciale différente. Des symposiums internationaux de clochettes se déroulent au Canada à deux reprises : en 1992 à Edmonton et en 2004 à Toronto. Chacun d'eux attire environ 600 sonneurs du monde entier.
Contributions canadiennes aux œuvres pour clochettes
Le compositeur prolifique de musique pour clochettes, Fred Merrett, remporte des prix à des concours de composition pour clochettes dans toute l'Amérique du Nord et a plus de 70 partitions d'arrangements et de compositions originales pour clochettes. En 1990, il commence à donner des cours crédités de clochettes à la Taylor University d'Edmonton. Parmi les autres Canadiens qui composent et arrangent pour clochettes, figurent Percival Price, Ruth Watson Henderson, Nancy Telfer et Pat Thomson. Un groupe de clochettes de Prince George (C.-B.) est invité par le gouvernement du Japon à jouer à l'Expo 70 à Osaka (Japon).
Bibliographie
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