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Comus Music Theatre of Canada

Comus Music Theatre of Canada. Société qui opérait 1975-87 (dont le nom est inspiré du Masque of Comus de Milton).

Comus Music Theatre of Canada

Comus Music Theatre of Canada. Société qui opérait 1975-87 (dont le nom est inspiré du Masque of Comus de Milton). Comus a été fondée à Toronto par Michael Bawtree, Gabriel Charpentier et Maureen Forrester dans le but de susciter et de présenter du théâtre musical de toute sorte faisant appel à tous les médias. À cette fin, Comus mit sur pied de multiples programmes et activités. Sa première production, Harry's Back in Town, conçue et mise en scène par Bawtree en collaboration avec le librettiste Tony Thomas et le directeur musical Peter Mann, empruntait la musique de Harry Warren, auteur-compositeur américain; elle tint l'affiche pendant 14 semaines à l'automne 1976. Le deuxième spectacle, The Medium de Menotti, avec Forrester dans le rôle titre, fut retransmis à la télévision de la SRC (novembre 1978).

En 1979, Comus lança l'une de ses principales activités : une série de cours, d'ateliers et de séminaires, donnés dans ses studios rue Trinity, sur les disciplines de base du théâtre musical, du spectacle et de la danse. La série MusiCabaret, présentée en 1980 à Harbourfront, mettait en vedette de jeunes interprètes dans sept revues à petite distribution; en 1981, le Comus Studio Ensemble joua une oeuvre commandée à Jim Betts, Wine, Women and War.

La série des lectures publiques d'opéra Comus permit aux compositeurs et librettistes d'entendre leurs propres oeuvres. Furent présentés notamment Death of a Hired Man de Paul McIntyre et TheFool de Harry Somers en 1979, ainsi que la cantate scénique Thespis de Milton Barnes, Une mesure de silence de Maurice Blackburn et Kamouraska de Charles Wilson en 1980. En janvier 1981, A King for Corsica de Graham George fut créé à l'Université Queen's en concert (retransmis plus tard à la radio de la SRC), puis repris à la Hart House. Comus a également présenté des oeuvres plus expérimentales : The Eye of the Beholder : An Electronic Journey du Canadian Electronic Ensemble (1980); The Devil's Constructs (1980) et Harlequins (1986) de David Keane; Catalysis de Bentley Jarvis, James Montgomery et Cameron Tingley (1981); Pitch de John Oswald et Marvin Green (1982); Chroma de Bentley Jarvis et Robert Mulder (1982, donné aussi aux Journées mondiales de la musique de la Société Internationale pour la Musique Contemporaine en 1984); et Space Opera de Howard Gerhard et bp Nichol (1985). En atelier, Comus créa Ghost Dance de Gregory Levin et Mavor Moore (1985) ainsi que Silver City de Quenten Doolittle (1986).

Comus monta des productions complètes de The Bargain de Ben McPeek (jumelé à La Serva Padrona de Pergolesi) en 1978; The Shivaree de John Beckwith en 1982 (l'oeuvre avait été présentée en séance de lecture et montée en atelier en 1979); RA de R. Murray Schafer en 1983 (Prix Dora), présenté par la suite par Comus au Festival de Hollande à Amsterdam (1985); Nightbloom du Canadian Electronic Ensemble et de Sean Mulcahy en 1984; et The Secret Garden de Stephen McNeff et Joan McLeod en 1985. The Secret Garden mérita deux Prix Dora. À l'occasion de son 10e anniversaire, Comus monta, en juin 1986, Colas et Colinette de Joseph Quesnel et Godfrey Ridout et Masque of Comus d'Arne, Applebaum et Reaney dans l'amphithéâtre en plein air Guild Inn de Toronto.

Bien que sa vocation première ait été la promotion du théâtre musical canadien contemporain, Comus créa en atelier The Emperor of Atlantis (1979) de Viktor Ullman, monta Seven Deadly Sins et Little Mahagonny de Kurt Weill (dans le cadre d'un symposium Weill tenu en 1979), et donna une représentation scénique de Pierrot lunaire de Schoenberg in 1981; en outre, le Comus Studio Ensemble présenta, en 1981, 10 représentations des Canterbury Tales de Richard Hill et John Hawkins.

Les directeurs artistiques de Comus furent Bawtree, Giulio Kukurugya, Billie Bridgman et Steven McNeff.

En novembre 1987, le conseil d'administration annonça l'interruption des activités de l'organisme et la fermeture de son studio en raison de problèmes financiers. Parfois critiqué pour n'avoir pas réduit ses activités pendant cette longue passe difficile, Comus a néanmoins rendu un grand service aux créateurs en faisant connaître plus de 30 nouvelles oeuvres canadiennes. Aux Journées mondiales de la musique, en 1984, l'organisme fut reconnu pour avoir réalisé plus de la moitié de toutes les créations nord-américaines du théâtre musical contemporain.

Voir aussi: Théâtre musical.