Cycle des festivals de musique du Dominion du Canada/Cycle of Musical Festivals of the Dominion of Canada
Cycle des festivals de musique du Dominion du Canada/Cycle of Musical Festivals of the Dominion of Canada. Série de concerts consacrés principalement à la musique chorale et symphonique britannique, dirigés par sir Alexander C. Mackenzie, dir. de la RAM, entre le 31 mars et le 9 mai 1903 dans 15 villes canadiennes dont plusieurs n'avaient jamais pu profiter de concerts de cette qualité et de cette importance. Charles A.E. Harriss en fut l'initiateur et l'organisateur. Ce cycle, « premier effort collectif et concerté en vue de l'avancement musical d'un océan à l'autre » (selon les notices du programme rédigées par Harriss), avait exigé deux années de préparatifs, notamment pour la création et la formation, dans la plupart des villes, des choeurs des festivals placés sous la direction de codirecteurs locaux. Les choeurs de Moncton (dirigés par George H. Brown) et de Saint-Jean, N.-B. (James S. Ford), de même que l'Orpheus Club déjà existant à Halifax et placé sous la direction de Charles H. Porter, furent accompagnés lors des concerts par l'OSM de Goulet. Ceux de Hamilton (dirigés par Charles L.M. Harris), Brantford (Henry K. Jordan), Woodstock (J.H. Chadfield) et London (Roselle Pococke), de même que le National Chorus de Toronto (Albert Ham) et le Festival Chorus à Montréal (Harriss et Guillaume Couture), furent accompagnés par l'OS de Chicago. Ce même orchestre s'était également fait entendre en concert avec le Toronto Festival Chorus déjà existant (dirigé par F.H. Torrington), l'Ottawa Choral Society (J. Edgar Birch) et la Montreal Oratorio Society (Horace Reyner). L'OS de Minneapolis accompagnait les choeurs spécialement constitués à Winnipeg et Brandon, dirigés respectivement par Rhys Thomas et F.B. Fenwick, alors que les orchestres de Portland et Seattle se joignaient aux choeurs de Vancouver (Fred Dyke et H. Smith), New Westminster (A.E. White) et Victoria (George Taylor et Howard Russell). En tout, plus de 3600 voix et près de 500 instrumentistes participèrent aux manifestations. Les solistes comprenaient le soprano Ethel Wood, le ténor Wilfrid Virgo, le baryton Reginald Davidson et la basse R. Watkin-Mills, tous de Londres, le soprano Millicent Brennan de Paris et le contralto Grace Lillian Carter de Boston. Les oeuvres présentées, britanniques pour la plupart selon la volonté de Mackenzie, étaient signées notamment Sterndale Bennett, Coleridge-Taylor, Elgar, Harriss, Mackenzie, Mendelssohn, Parry, Stanford et Sullivan. « Les Canadiens ont accueilli avec grand enthousiasme cette expression de bonne volonté toute impériale... Pendant cinq semaines, sir Alexander a oeuvré avec une énergie surhumaine, dirigeant souvent trois concerts par jour et répétant même le dimanche » (History of Music in Canada, p. 216). Même si l'on avait prévu que des cycles de festivals se dérouleraient annuellement, celui de 1903 fut le premier et le dernier. Il s'était pourtant révélé un succès financier, en dépit de la complexité des problèmes d'organisation. Plusieurs des choeurs nouvellement formés, dont le National Festival Chorus, poursuivirent leur activité après 1903.