Dans les prisons de Nantes
« Dans les prisons de Nantes ». Cette chanson, l'une des mieux connues du répertoire français au Canada, a pris naissance en France vers le XVIIe siècle. « Dans les prisons de Nantes » ou « de Londres », comme on l'entend très souvent, est également connue sous le titre de « La Fille du geôlier ». Un prisonnier amoureux de la fille de son gardien est délivré par elle et il se propose de l'épouser. Au Canada, la chanson est surtout populaire au Québec et dans les provinces Maritimes. Les paroles furent publiées dans Le Foyer canadien, vol. I (Québec 1863). Une version caractérisée par l'utilisation de la quarte augmentée est présentée dans Chansons folkloriques françaises au Canada (Québec 1956) de Raoul et Marguerite d'Harcourt. Marius Barbeau, dans Le Rossignol y chante (Ottawa 1962), offre un texte quelque peu différent où la jeune fille meurt et où l'on fait grâce au prisonnier. On a recueilli au moins 17 versions de cette chanson entre 1916 et 1926. La Sonate (1927) pour violoncelle et piano d'Oscar O'Brien est basée sur le thème de cette chanson. Parmi les enregistrements canadiens sur 78t. figurent ceux de Charles Marchand et de Joseph Saucier. Sur micr., la chanson a été gravée notamment par Hélène Baillargeon et Alan Mills (Folk. FP 923) et Louise Forestier (Gamma GS 167).