David Alexander Robertson, auteur, écrivain graphique, écrivain indépendant, conférencier, podcaster (né le 12 janvier 1977 à Brandon au Manitoba). David Robertson est un auteur primé et un défenseur des droits sociaux. Il est membre de la nation crie de Norway House. David Robertson est un écrivain prolifique et il a publié plus de 30 publications dans une grande variété de genres et de formats depuis son premier roman graphique en 2010. Il est également connu pour ses romans graphiques et sa littérature destinée aux jeunes adultes et aux enfants. De plus, il est directeur éditorial du Tundra Book Group, qui est chargé de créer une division de livres pour enfants axée sur les écrivains autochtones de littérature pour enfants.

Jeunesse et éducation
David Robertson naît à Brandon au Manitoba. Son père, Donald, est Swampy Cri et sa mère, Beverly, est d’origine anglaise, irlandaise et écossaise. Son père grandit sur un territoire de piégeage dans le nord du Manitoba. La grand-mère paternelle de David Robertson, Sarah Jane Robertson, est envoyée au pensionnat indien de Norway House (voir aussi Pensionnats indiens au Canada). Son père fréquente un externat indien où il est forcé de s’assimiler et où on lui interdit de parler sa langue crie. Lorsque David Robertson a trois ans, son père devient le surintendant du Manitoba Indian Education Board, un poste prestigieux qui permet à sa famille de déménager à Winnipeg. David Robertson et ses frères grandissent à River Heights, une banlieue aisée de Winnipeg. David Robertson croit pendant de nombreuses années que ses parents évitent de les élever, lui et ses frères, avec une identité crie. Au départ, il croit que c’est pour les protéger du racisme anti-autochtone qui est répandu à Winnipeg. Plus tard, David Robertson découvre que son père suit une approche traditionnelle crie de non-ingérence concernant le développement de l’identité de ses enfants. Son père souhaite servir de modèle en démontrant ce que cela signifie d’être Cri pour lui, permettant ainsi à ses enfants de découvrir leur propre identité crie grâce à son exemple.
Les responsabilités de surintendant de son père pèsent sur la vie de famille, et ses parents décident finalement de se séparer. La séparation met David Robertson au défi d’en apprendre davantage sur son propre héritage cri. Il est au collège lorsqu’il apprend pour la première fois qu’il est autochtone.
La séparation de ses parents est émotionnellement dévastatrice pour David Robertson et elle met à rude épreuve sa relation avec son père. En 1991, les parents de David Robertson se réconcilient et son père revient vivre avec la famille. Par conséquent, David Robertson et son père forment et maintiennent une relation positive jusqu’à la mort de son père en 2019.
Au cours de son processus de découverte de soi, David Robertson découvre que ses arrière-grands-parents et une tante sont tous morts subitement à peu de temps d’intervalle. Il apprend également que sa grand-mère a une sœur qui est portée disparue. Apparemment, personne dans sa famille ne connaît cette personne.
Carrière

En tant qu’auteur, David Robertson explore des thèmes et des sujets que certains pourraient considérer comme trop avancés pour de la littérature pour jeunes adultes ou pour enfants. Cependant, il estime que les enfants sont souvent mieux à même d’aborder des sujets difficiles que de nombreux adultes ne l’imaginent. À titre d’exemple, David Robertson inclut dans ses ouvrages des personnages placés en famille d’accueil, car actuellement au Canada, il y a plus d’enfants autochtones en familles d’accueil que d’enfants qui ont fréquenté le système des pensionnats indiens. Dans sa propre vie, David Robertson fait face à de l’anxiété. Par conséquent, il inclut dans ses écrits des personnages qui sont aux prises avec l’anxiété et d’autres problèmes de santé mentale.
David Robertson aborde également la question complexe de l’identité autochtone, en particulier dans le contexte de sa propre expérience, où il n’était pas conscient de son identité autochtone durant sa jeunesse. Tout au long de ses écrits, les cultures, les histoires et les communautés autochtones sont au premier plan, et les problèmes contemporains auxquels sont confrontés les peuples autochtones sont courants.
En plus de son travail d’écrivain et d’auteur, David Robertson est également l’animateur et l’auteur de la série de podcasts Kīwew (un mot cri prononcé ki-WÈ-oh que David Robertson décrit comme signifiant « il rentre chez lui ») pour CBC Manitoba, qui documente son voyage de découverte de soi en tant qu’autochtone.
Bien connu en tant qu’écrivain graphique, David Robertson est un passionné de longue date de bandes dessinées, notamment de la série The Amazing Spider-Man et de la série The Transformers. Il considère The Dark Knight Returns de Frank Miller comme le meilleur roman graphique de Batman et l’un des plus grands romans graphiques de tous les temps.
Certaines des œuvres de David Robertson concernent son père, la façon dont ils se sont réconciliés et la manière dont cette réconciliation a rapproché les deux hommes et a aidé David Robertson à renouer avec son héritage cri. Le livre de David Robertson de 2022, The Theory of Crows, parle d’un père et de sa fille qui, après avoir fait face à un événement tragique, renouent leur relation au cours d’un voyage dans les terres pour retrouver une cabane familiale perdue depuis longtemps. Ce livre est précédé de son livre de 2020 Black Water : Family, Legacy, and Blood Memory, qui est un mémoire narratif sur sa reconnexion avec son identité crie, et qui est structuré autour d’un voyage effectué par David Robertson et son père sur un territoire de piégeage du nord du Manitoba.

Le livre de David Robertson destiné aux élèves de niveau intermédiaire, The Barren Grounds (premier de la série The Misewa Saga), est sélectionné pour plusieurs prix prestigieux, dont le prix Silver Birch de l’Association des bibliothèques de l’Ontario, le prix TD de littérature jeunesse et le prix littéraire du Gouverneur général. Le livre The Barren Grounds est également l’un des livres à succès nationaux. Il est répertorié comme étant le meilleur livre de l’année pour les élèves de niveau intermédiaire en 2020 par Kirkus Review, National Public Radio et Quill & Quire. Les deuxième et troisième livres de la série, soit respectivement The Great Bear et The Stone Child, sont également en nomination pour le prix Silver Birch.
Prix et distinctions
- Prix John Hirsch pour l’écrivain le plus prometteur du Manitoba, Manitoba Writers’ Guild (2015)
- Finaliste, prix Beatrice Mosionier pour l’écrivain autochtone de l’année, Manitoba Book Awards (2016)
- Prix littéraire du Gouverneur général pour littérature jeunesse, livres illustrés (When We Were Alone) (2017)
- Prix littéraire du Gouverneur général pour littérature jeunesse, livres illustrés (On the Trapline) (2021)
- Prix Freedom to Read, Writers’ Union of Canada (2021)
- Prix Prairie Region pour le meilleur podcast, RTDNA (2021)
- Prix Alexander Kennedy Isbister pour non-fiction (Black Water) (2021)
- Prix Carol Shields Winnipeg Book (Black Water) (2021)
- Prix High Plains Book pour non-fiction créative (Black Water) (2021)
- Prix TD de littérature jeunesse (On the Trapline), TD (2022)
- Prix McNally Robinson Book for Young People (The Stone Child) (2023)
- Doctorat honorifique en lettres, Université du Manitoba (2023)