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Dernière heure et la première, La

La Dernière heure et la première (1970) est un essai théorique écrit par Pierre Vadeboncoeur et soutenant que les Canadiens français ont paradoxalement été exclus de l'histoire dans la réussite de leur quête pour la survivance.

La Dernière heure et la première (1970) est un essai théorique écrit par Pierre Vadeboncoeur et soutenant que les Canadiens français ont paradoxalement été exclus de l'histoire dans la réussite de leur quête pour la survivance. Des droits imprescriptibles en matière de langue et une culture florissante ne remplacent pas le vrai pouvoir politique : le pouvoir de la souveraineté.

Insistant sur la philosophie libérale du fédéralisme mise de l'avant par le groupe de Cité Libre des années 50 et 60, l'auteur prétend que l'opinion de Pierre Elliott Trudeau sur le nationalisme québécois n'était qu'un prolongement du nationalisme traditionnel du XIXe siècle, qu'une mesure palliative. Selon lui, seul le néo-nationalisme du mouvement souverainiste, en fait, mouvement implicitement socialiste, remet en cause la profonde privation culturelle et économique de l'exilé, cet être colonisé. Substituant « de façon intuitive » une vision d'autodétermination universellement reconnue à l'obsession « stérile » des technocrates pour les statistiques, Vadeboncoeur cherche à faire ressortir les ressemblances et les différences entre le nationalisme traditionnel et le nationalisme radical. La profonde culture, la clarté de style et le raffinement intellectuel de Vadeboncoeur interdisent toute interprétation simpliste de ses idées et de sa loyauté.

En savoir plus // Pierre Vadeboncoeur