Deschênes, Marcelle
Marcelle Deschênes. Compositrice, professeure (Price, près Rimouski, Québec, 2 mars 1939). B.Mus. (Montréal) 1965, L.Mus. (ibid.) 1967. À l'Université de Montréal, elle fut l'élève de Jean Papineau-Couture et Serge Garant (1963-67). Récipiendaire de bourses du gouvernement français, du gouvernement du Québec et du CAC, elle partit pour la France où elle fit un stage au Groupe de recherches musicales de Paris (1968-69) avec François Bayle, Henri Chiarucci et Guy Reibel. Elle participa en 1969 à une oeuvre collective, Musiques éclatées, réalisée par ce groupe et présentée au Festival d'Avignon. De 1968 à 1970, elle suivit le séminaire de musique fondamentale et appliquée à l'audio-visuel de Pierre Schaeffer au Cons. de Paris et étudia l'analyse avec Olivier Alain à l'École César-Franck. En 1970-71, ses études avec Daniel Charles (esthétique), Claude Laloum (analyse, ethnomusicologie) et Jean-Étienne Marie (analyse) à l'Université de Paris coïncidèrent avec ses études en ethnomusicologie à l'École pratique des hautes études au Musée des arts et traditions populaires de Paris. De retour au Canada (1971), elle participa à la création, réalisation et direction d'une oeuvre collective, Si... longtemps (1972), à l'Université de Montréal. De 1972 à 1977, elle fut chargée de cours au studio de musique électroacoustique de l'Université Laval et participa à l'organisation d'une sonothèque tout en effectuant des recherches en éducation musicale. En 1973, elle fit deux expériences de musique collective avec des non-musiciens, notamment l'animation d'une session-créativité de 3 jours pour 30 femmes de 18 à 75 ans. À l'automne, elle réalisa des bandes sonores pour les films expérimentaux sur vidéo Amertube et Le Phasé mou. Elle participa aux concerts du groupe GIMEL (1974-76). En 1975, elle écrivit la trame sonore du film de l'ONFLe Port de Montréal. En 1977, elle participa à la création de l'ACREQ. Elle fonda en 1979 le studio électroacoustique Bruit Blanc et devint l'année suivante professeure à l'Université de Montréal où elle enseigne la composition électroacoustique. Elle a notamment écrit 1 1/2 (1966), créée en 1968 par le pianiste Albert Grenier, Voz (cantate mitrailleuse) (1968), 7+7+7+7 ou aussi progressions sur la circonférence du jaune au rouge par l'orange ou du rouge au bleu par le violet, ou même embrassant le pourtour total (1968), Talilalilalilalarequiem (1970), créée par l'Ensemble de la SMCQ en 1974, et Moll, opéra-lilliput pour six roches molles (1976), commande de la SMCQ dont la création eut lieu en 1976 et qui remporta le premier prix de musique mixte du sixième Concours international de musique électroacoustique de Bourges en 1978. En mars 1983, la SMCQ présenta la version complète d' OPÉRAaaaAH!, oeuvre multimédias qui remporta un vif succès; un extrait de cette oeuvre, « L'Écran humain », fait dorénavant partie d'un spectacle multimédias de Paul Saint-Jean qui a été présenté un peu partout dans le monde. Au mois de janvier précédent, le même extrait avait représenté le Canada au Centre Georges-Pompidou de Paris, dans le cadre des Journées audiovisuelles internationales. Parmi les autres oeuvres multimédias de Marcelle Deschênes, citons deUSirae (1985) pour laquelle elle a remporté une médaille d'or au concours international Multi-Images de Munich (1989), Lux (1985) en collaboration avec Renée Bourassa, Big Bang (1987), Noël réinventé (1988) et Ludi (1990), opéra-théâtre conçu avec Renée Bourassa et dont des extraits ont été donnés au festival Montréal musiques actuelles (1990). Sa pièce Big Bang II est parue en 1990 sur CD (4-ACM 37) tandis que Lux aeterna fait partie du CD Halogènes paru en 1991 (UMMUS UM-101).